Le 26 février prochain, 5,3 millions de citoyens sénégalais inscrits sur les listes électorales seront appelés aux urnes pour élire leur président pour 5 ans. Pas moins d’une vingtaine de candidats sont en lice.
Le choc des ambitions risque de perdre l’opposition sénégalaise. Face au président-candidat Abdoulaye Wade, elle a décidé (pour l’instant) d’aller en rangs dispersés. Parce qu’Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse ne s’entendent pas, la coalition de l’opposition Benno Siggil Senegal n’a toujours pas de candidat pour le scrutin présidentiel du 26 février. Outre l’artiste Youssou N’Dour qui a rendu public lundi soir à Dakar sa décision de se présenter à cette élection, une vingtaine de candidats se sont fait connaître. Le Conseil constitutionnel sénégalais doit décider fin janvier de la validité des candidatures à la présidentielle qu’il aura reçues. Il s’agit, entre autres, de Me Abdoulaye Wade, l’actuel président de la République et leader du Pds, Macky Sall de l’Apr Yakaar, de l’universitaire Arona Ndoffène Diouf, d’Amsata Sow Sidibé de Car Leneen, de Cheikh Tidiane Gadio du Mpcl, d’Ibrahima Fall, d’El Hadj Diouf du Ptp, de Talla Sylla de la coalition Benno Taxawaal Senegal... Ces prétendants au fauteuil présidentiel entendent, chacun en ce qui le concerne, présenter tout un programme de gouvernance et de développement économique et social. Incapable de faire chorus autour d’un cheval pour affronter le candidat sortant Abdoulaye Wade lors du 1er tour de la présidentielle, l’opposition est en train de lui offrir un boulevard. Certains observateurs pensent que le seul moyen de faire partir le champion du Sopi, est que l’opposition présente un candidat commun. Pour eux, cela renforcerait la confiance du peuple en la victoire et Wade n’aurait alors aucune chance de gagner même par la fraude. L’essentiel pour l’opposition étant d’abord de s’entendre sur un programme commun. Ce qui est loin d’être le cas à moins de deux mois des élections. Par contre d’autres privilégient les candidatures multiples. Pour eux, le code électoral actuel prévoit une élection à deux tours avec l’obligation pour le candidat élu d’obtenir plus de 50 % des voix au premier ou deuxième tour. L’objectif sera donc pour l’opposition de faire voter le maximum de Sénégalais au premier tour afin d’empêcher le candidat de la majorité d’obtenir le score de 50 %. Pour y arriver, la candidature unique ne serait pas la meilleure réponse, pensent certains observateurs. Il faudrait plutôt faire en sorte que trois ou quatre candidats sérieux se dressent devant le président Wade. C’est cela qui s’est fait en 2000. Et l’opposition a décidé de s’entourer d’un minimum de garanties pour empêcher toutes velléités de fraude. Elle a donc fait pression et Abdoulaye Wade a décidé de retirer, il y a quelques mois, l’organisation de l’élection au ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom, un militant du Parti démocratique sénégalais (Pds, parti au pouvoir). Mais dans la foulée, un ministère chargé des Elections a été créé. De quoi inquiéter davantage l’opposition quand on sait que depuis 2005, la Commission électorale nationale autonome (Cena) est la structure chargée d’organiser les élections. Le défi pour son président Doudou Ndir sera de garantir la neutralité politique des prochaines élections. Le pari sera-t-il tenu ?
Bakayoko Youssouf
Le choc des ambitions risque de perdre l’opposition sénégalaise. Face au président-candidat Abdoulaye Wade, elle a décidé (pour l’instant) d’aller en rangs dispersés. Parce qu’Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse ne s’entendent pas, la coalition de l’opposition Benno Siggil Senegal n’a toujours pas de candidat pour le scrutin présidentiel du 26 février. Outre l’artiste Youssou N’Dour qui a rendu public lundi soir à Dakar sa décision de se présenter à cette élection, une vingtaine de candidats se sont fait connaître. Le Conseil constitutionnel sénégalais doit décider fin janvier de la validité des candidatures à la présidentielle qu’il aura reçues. Il s’agit, entre autres, de Me Abdoulaye Wade, l’actuel président de la République et leader du Pds, Macky Sall de l’Apr Yakaar, de l’universitaire Arona Ndoffène Diouf, d’Amsata Sow Sidibé de Car Leneen, de Cheikh Tidiane Gadio du Mpcl, d’Ibrahima Fall, d’El Hadj Diouf du Ptp, de Talla Sylla de la coalition Benno Taxawaal Senegal... Ces prétendants au fauteuil présidentiel entendent, chacun en ce qui le concerne, présenter tout un programme de gouvernance et de développement économique et social. Incapable de faire chorus autour d’un cheval pour affronter le candidat sortant Abdoulaye Wade lors du 1er tour de la présidentielle, l’opposition est en train de lui offrir un boulevard. Certains observateurs pensent que le seul moyen de faire partir le champion du Sopi, est que l’opposition présente un candidat commun. Pour eux, cela renforcerait la confiance du peuple en la victoire et Wade n’aurait alors aucune chance de gagner même par la fraude. L’essentiel pour l’opposition étant d’abord de s’entendre sur un programme commun. Ce qui est loin d’être le cas à moins de deux mois des élections. Par contre d’autres privilégient les candidatures multiples. Pour eux, le code électoral actuel prévoit une élection à deux tours avec l’obligation pour le candidat élu d’obtenir plus de 50 % des voix au premier ou deuxième tour. L’objectif sera donc pour l’opposition de faire voter le maximum de Sénégalais au premier tour afin d’empêcher le candidat de la majorité d’obtenir le score de 50 %. Pour y arriver, la candidature unique ne serait pas la meilleure réponse, pensent certains observateurs. Il faudrait plutôt faire en sorte que trois ou quatre candidats sérieux se dressent devant le président Wade. C’est cela qui s’est fait en 2000. Et l’opposition a décidé de s’entourer d’un minimum de garanties pour empêcher toutes velléités de fraude. Elle a donc fait pression et Abdoulaye Wade a décidé de retirer, il y a quelques mois, l’organisation de l’élection au ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom, un militant du Parti démocratique sénégalais (Pds, parti au pouvoir). Mais dans la foulée, un ministère chargé des Elections a été créé. De quoi inquiéter davantage l’opposition quand on sait que depuis 2005, la Commission électorale nationale autonome (Cena) est la structure chargée d’organiser les élections. Le défi pour son président Doudou Ndir sera de garantir la neutralité politique des prochaines élections. Le pari sera-t-il tenu ?
Bakayoko Youssouf