Le 28 novembre 2010, les deux finalistes du scrutin, Gbagbo et Ouattara, ont donné leurs sentiments au sortir des bureaux de vote. Les deux hommes ont exprimé, leurs espoirs mais aussi leurs griefs sur le déroulement du vote sur l’ensemble du territoire national. Dans le district d’Abidjan, les gens étaient rares dans les rues peu après la fermeture des bureaux de vote. L’atmosphère était lourde et le couvre- feu en rajoutait à l’inquiétude des populations.
Les déclarations
qui ont fait le lit de la contestation
C’est à la télévision que les Ivoiriens ont suivi les deux leaders qui ont voté comme eux ce 28 novembre 2010. Laurent Gbagbo, le candidat de la Majorité Présidentielle (Lmp) a voté à l’Epp 2 de la Riviera Golf. Il y est arrivé sous le coup de 15 h 30, après avoir analysé des rapports qui lui sont parvenus toute la matinée et aux premières heures de l’après-midi. Voici ce qu’il disait juste après son vote : ‘’Nous essayons de construire la démocratie en Côte d’Ivoire. Nous travaillons à cela depuis de longues années. Je pense que cette année-ci devrait être une année où la démocratie rentre dans les mœurs. Malheureusement, nous avons quelques dysfonctionnements au centre et au nord. Mais nous avons bon espoir que nous allons vaincre ces dysfonctionnements et installer en Côte d’Ivoire, une véritable démocratie’’. Un autre fait majeur de ce 28 novembre fut l’instauration d’un couvre-feu sur fond de polémique entre les deux camps. Sur le sujet, Laurent Gbagbo s’était voulu intransigeant. ‘’J’ai appris que quelqu’un a annoncé la levée du couvre-feu. Je voudrais vous dire une chose. En Côte d’Ivoire, il y a une personne et une seule qui instaure le couvre-feu ou qui le lève. Et cette personne, c’est le Président de la République, c`est-à-dire moi. Avec ce que nous observons aujourd’hui, pour le moment, le couvre- feu est maintenu’’, avait précisé le président sortant Laurent Gbagbo.
De son côté, Alassane Ouattara a voté ce 28 novembre 2010 au lycée Sainte Marie de Cocody. Le candidat du Rdr, soutenu par la coalition Rhdp, s’est exprimé en ces termes quelques minutes après s’être acquitté de son devoir : ‘’Je viens de voter, je suis heureux de l’avoir fait. Je vois beaucoup d’affluence. Je suis heureux aussi qu’à l’issue de notre rencontre hier (27 novembre, ndlr), le Chef de l’Etat ait accepté de lever le couvre-feu à compter de ce matin. Je pense que cela va rassurer les Ivoiriens et que le dépouillement se fera dans de bonnes conditions. Il en est de même pour la proclamation des résultats par la Commission électorale indépendante et sa validation par le Conseil constitutionnel. Je souhaite que les Ivoiriens soient encore plus nombreux cette fois-ci pour que je puisse gagner avec une très large majorité le second tour de l’élection présidentielle. Je pense que ce qui est important pour la Côte d’Ivoire, c’est que notre pays a besoin de changement, de renforcer la paix et la cohésion sociale’’. Il poursuit pour dénoncer des empêchements de vote. ‘’Nous avons alerté les autorités compétentes pour que soit mis fin à cela. Le vote doit être libre. Les citoyens doivent être protégés. Ceci doit se faire pour tout le monde sans exception sur l’ensemble du territoire national. Les Ivoiriens veulent la paix. Nous voulons la paix et nous voulons sortir de cette crise et nous demandons à tous et à chacun de s’employer à ce que cette élection soit juste, transparente et apaisée’’, avait interpellé Alassane Ouattara.
L’activisme des cadres
Visiblement, les deux candidats étaient divisés sur le couvre-feu décrété à 72 heures du vote. De même qu’ils évoquent des fraudes. Gbagbo parle de dysfonctionnements au centre et au nord du pays. Ouattara fustige des empêchements de vote sans les localiser. Dans le camp du Rhdp, Marcel Amon Tanoh, les avocats Coulibaly Soungalo et Blessy Chrysostome qui montent au créneau ce même dimanche 28 novembre pour faire des précisions sur l’ampleur des dérapages constatés. ‘’Nous constatons un empêchement systématique de la part du camp Lmp. Les représentants Rhdp sont chassés des bureaux de vote, parfois manu militari. La plupart du temps, en empêchant nos électeurs de se rendre dans les bureaux de vote. Nous avons constaté beaucoup de cas de bulletins pré-cochés, de bulletins sciemment tachés, des cas de violence y compris avec des armes à feu. Ces violations ont été constatées notamment dans les zones forestières à forte concentration des Baoulé, dans le V Baoulé, dans le district d’Abidjan, en particulier dans les communes de Yopougon ou Abobo’’, avaient-ils fait observer. Dans le camp Lmp, les rumeurs de fraude dans le nord et dans le centre s’amplifiaient souvent avec des témoignages devant les cameras de la télévision nationale. Les militants du Rhdp sont accusés d’être à la base de scènes de violence constatées à Yopougon où William Attéby qui supervisait le vote pour le compte du Fpi a été agressé au collège Sepi par des militants du Rhdp, selon sa propre version.
S. Débailly
Les déclarations
qui ont fait le lit de la contestation
C’est à la télévision que les Ivoiriens ont suivi les deux leaders qui ont voté comme eux ce 28 novembre 2010. Laurent Gbagbo, le candidat de la Majorité Présidentielle (Lmp) a voté à l’Epp 2 de la Riviera Golf. Il y est arrivé sous le coup de 15 h 30, après avoir analysé des rapports qui lui sont parvenus toute la matinée et aux premières heures de l’après-midi. Voici ce qu’il disait juste après son vote : ‘’Nous essayons de construire la démocratie en Côte d’Ivoire. Nous travaillons à cela depuis de longues années. Je pense que cette année-ci devrait être une année où la démocratie rentre dans les mœurs. Malheureusement, nous avons quelques dysfonctionnements au centre et au nord. Mais nous avons bon espoir que nous allons vaincre ces dysfonctionnements et installer en Côte d’Ivoire, une véritable démocratie’’. Un autre fait majeur de ce 28 novembre fut l’instauration d’un couvre-feu sur fond de polémique entre les deux camps. Sur le sujet, Laurent Gbagbo s’était voulu intransigeant. ‘’J’ai appris que quelqu’un a annoncé la levée du couvre-feu. Je voudrais vous dire une chose. En Côte d’Ivoire, il y a une personne et une seule qui instaure le couvre-feu ou qui le lève. Et cette personne, c’est le Président de la République, c`est-à-dire moi. Avec ce que nous observons aujourd’hui, pour le moment, le couvre- feu est maintenu’’, avait précisé le président sortant Laurent Gbagbo.
De son côté, Alassane Ouattara a voté ce 28 novembre 2010 au lycée Sainte Marie de Cocody. Le candidat du Rdr, soutenu par la coalition Rhdp, s’est exprimé en ces termes quelques minutes après s’être acquitté de son devoir : ‘’Je viens de voter, je suis heureux de l’avoir fait. Je vois beaucoup d’affluence. Je suis heureux aussi qu’à l’issue de notre rencontre hier (27 novembre, ndlr), le Chef de l’Etat ait accepté de lever le couvre-feu à compter de ce matin. Je pense que cela va rassurer les Ivoiriens et que le dépouillement se fera dans de bonnes conditions. Il en est de même pour la proclamation des résultats par la Commission électorale indépendante et sa validation par le Conseil constitutionnel. Je souhaite que les Ivoiriens soient encore plus nombreux cette fois-ci pour que je puisse gagner avec une très large majorité le second tour de l’élection présidentielle. Je pense que ce qui est important pour la Côte d’Ivoire, c’est que notre pays a besoin de changement, de renforcer la paix et la cohésion sociale’’. Il poursuit pour dénoncer des empêchements de vote. ‘’Nous avons alerté les autorités compétentes pour que soit mis fin à cela. Le vote doit être libre. Les citoyens doivent être protégés. Ceci doit se faire pour tout le monde sans exception sur l’ensemble du territoire national. Les Ivoiriens veulent la paix. Nous voulons la paix et nous voulons sortir de cette crise et nous demandons à tous et à chacun de s’employer à ce que cette élection soit juste, transparente et apaisée’’, avait interpellé Alassane Ouattara.
L’activisme des cadres
Visiblement, les deux candidats étaient divisés sur le couvre-feu décrété à 72 heures du vote. De même qu’ils évoquent des fraudes. Gbagbo parle de dysfonctionnements au centre et au nord du pays. Ouattara fustige des empêchements de vote sans les localiser. Dans le camp du Rhdp, Marcel Amon Tanoh, les avocats Coulibaly Soungalo et Blessy Chrysostome qui montent au créneau ce même dimanche 28 novembre pour faire des précisions sur l’ampleur des dérapages constatés. ‘’Nous constatons un empêchement systématique de la part du camp Lmp. Les représentants Rhdp sont chassés des bureaux de vote, parfois manu militari. La plupart du temps, en empêchant nos électeurs de se rendre dans les bureaux de vote. Nous avons constaté beaucoup de cas de bulletins pré-cochés, de bulletins sciemment tachés, des cas de violence y compris avec des armes à feu. Ces violations ont été constatées notamment dans les zones forestières à forte concentration des Baoulé, dans le V Baoulé, dans le district d’Abidjan, en particulier dans les communes de Yopougon ou Abobo’’, avaient-ils fait observer. Dans le camp Lmp, les rumeurs de fraude dans le nord et dans le centre s’amplifiaient souvent avec des témoignages devant les cameras de la télévision nationale. Les militants du Rhdp sont accusés d’être à la base de scènes de violence constatées à Yopougon où William Attéby qui supervisait le vote pour le compte du Fpi a été agressé au collège Sepi par des militants du Rhdp, selon sa propre version.
S. Débailly