“Tel que je l'ai entendu du Prophète, la tombe est certainement la première des stations dans le monde prochain ! Si une personne est libérée de là, il lui sera plus facile d'être libérée des autres à venir. S'il ne réussit pas à se libérer de là, les autres à venir seront encore plus dures !”.
(Hadith rapporté par Uthman)
La mort est un aspect important de la religion musulmane, et nous mourrons tous un jour, c'est inéluctable. Dieu rappel dans le Coran à l'homme son statut fragile et sa destinée irrévocable, une fois qu'il a goûté à la mort. Mais la mort n'est pas l'unique station qui sépare l'être humain du jugement dernier. En effet, avant de comparaitre le jour du Jugement Dernier devant son créateur, l'homme doit d'abord passer par un état « transitoire » d'existence qui est symbolisé par la Tombe. Ce stade intermédiaire entre la vie terrestre (Hayate a-Dounia) et la vie dernière (Hayate al-Akhira) est appelé le monde des tombes ou Isthmus, en arabe « Hayate al-Barzakh ».
La mort (Al mawt')
«La plupart des gens s'engagent dans de fausses conjectures à cet égard, et s'imaginent alors que la mort est une simple absence, la non-existence, ou alors que le «baa's» (résurrection) entraîne quelque chose de nouveau à la suite de cette absence, comme dans la première création... Avant tout, leur présomption que la mort est la non-existence est une erreur, de même que leur croyance que leur deuxième vie est semblable à la première. En ce qui concerne la présomption que la mort est la non-existence, elle est sans fondement. A vrai dire, la tombe est soit une des fosses des feux de l'Enfer, soit un jardin parmi les jardins du Paradis... La vision intérieure a guidé les maîtres de perception intellectuelle au fait que l'homme a été créé pour l'éternité et qu'il n'y a aucun moyen pour lui de devenir non existant... Evidemment, il y a des moments où son lien est coupé avec son cadavre, quand on dit qu'il "est mort"; ou des moments où son lien peut revenir, et où l'on dit «il est revenu à la vie». Quant à leur croyance que la résurrection est quelque chose de semblable à la première existence, ils sont dans l'erreur, car la résurrection se réfère à une autre sorte de création sans aucune relation avec la première... A vrai dire, les êtres humains subissent un certain nombre de retours à la vie, pas seulement deux ».
Al Ghazali (l'interprétation des Asma' Al-Husna)
La vie d'un homme, selon la religion musulmane, est séparée en 4 grandes parties distinctes :
La vie à l'intérieure du ventre de la mère, La vie sur Terre, La Tombe, et La Vie Dernière, qui peut soit être le Paradis ou l'Enfer.
Après la mise sous terre du corps du défunt, l'idée générale est que le mort repose en paix, dans sa tombe (1). Pourtant selon l'islam, il n'en n'est rien. La tradition musulmane enseigne que le mort reste pleinement conscient de son état de «mort» et de son environnement jusqu'à sa mise sous terre. Erzurumî rapporte à ce propos un hadith du prophète (PBSL), ou ce dernier dit : «Le décédé connaît ceux qui ont lavé son corps, ceux qui ont enseveli le cadavre, ceux qui ont accompli pour lui le service funéraire, qui ont participé à son cortège funèbre, qui ont descendu son cadavre dans la tombe et qui l'ont appelé sur sa tombe ! ».
Nakir et Munkir
Les membres de sa famille sont-ils à peine partis, que déjà le défunt peut entendre le sifflement des battements des ailes des deux anges de la mort, Nakir et Mounkir, qui se posent au plus près du mort.
C'est à partir de ce moment que commence le rituel des « 3 questions ». En fait, le but de l'interrogatoire auquel est soumise l'âme (2) du défunt et de lui faire comprendre que désormais il ne maîtrise plus son destin, que ce dont il a voué sa vie terrestre déterminera désormais ce qui va lui arriver dorénavant. A ces 3 questions, nul ne peut mentir, car c'est l'âme seule qui répond, et l'âme interrogée n'a plus alors la même forme de conscience individuelle que celle qu'elle eut quand elle résidait encore dans le corps. Elle a acquis un état bien supérieur à l'état humain. Les trois questions sont les suivantes :
- Quel est ton Dieu ?
- Quelle est ta religion ?
- Quel est ton prophète ?
Pourquoi ces 3 questions ?
Selon la tradition ces questions auraient une portée plus que symbolique, car elles s'adressent avant tout aux polythéistes, athées et toutes les personnes qui se sont éloignées de la voie et qui devant ces questions, ne savent quoi répondre.
En effet, un musulman répondra pour ces 3 questions respectivement : Allah, l'Islam et Muhammad (PBSL).
En revanche, une interprétation exotérique de la tradition musulmane soutient l'idée que les juifs et les chrétiens seront confondus avec ces 3 questions, les premiers principalement parce qu'ils n'ont pas reconnu Muhammad (PBSL) comme prophète, et les deuxième parce qu'il ont divinisé Jésus (Issa en Islam, PBSL).
Paroles de Muhammad (PBSL) à propos des 2 Anges
« A peine le mort est-il déposé dans sa tombe, et que parmi ses proches certains n'ont pas encore quitté la tombe du défunt, que les Anges Nakir et Monkir se présentent, afin de le faire asseoir et de lui poser la question suivante : "Que penses-tu de Muhammad ?".
- Le croyant, répondra : "J'atteste qu'il est le dernier messager de Dieu et le sceau des Prophètes. Les Anges lui répondent alors : "Regarde la place qui t'étais destinée en Enfer, Allah te l'a remplacée par une demeure au Paradis. Le croyant peut donc ainsi voir sa récompense et le châtiment auquel il a échappé.
- Un non-musulman ou un hypocrite, répondra par contre : "Je ne sais pas, je pense ce que pensaient les autres !". Alors les Anges lui rétorquent : "Tu n'a rien appris de ta vie ici-bas, tu n'as pas lu le Livre de Dieu". Ensuite, les 2 anges frappent la tête du défunt avec de lourdes barres de fer, qui ont pour effet de lui exploser le crâne. Ce dernier se recompose à chaque fois, mais la douleur provoquée par les coups des 2 Anges font hurler de douleur le mécréant, qui est entendus par tous ceux qui peuplent les alentours, exceptés les Djinns et les Humains. Ensuite, la tombe se resserre au point que ses côtes s'entrecroisent, et divers châtiments lui sont ensuite infligés, suivants les diverses mauvaises actions qu'il aura commises durant sa vie ».
(Hadith rapporté par Al Boukhari)
(1) Les musulmans enterrent leurs morts à même la terre, sans cercueil.
(2) Il est important de préciser ici que Dieu n'a pas besoin de ces 3 questions pour vérifier la religion d'une personne, car il connaît parfaitement sa créature. Le but ici est de faire témoigner l'âme humaine en faveur ou à l'encontre d'elle-même.
(3) Ainsi, pour la première question les juifs et les chrétiens, utilisent respectivement Elohim/Yahvé/Jéhovah pour les premiers, et Jésus/Père/Saint Esprit pour les seconds. Or, il ne peut y avoir qu'un seul Dieu, et c'est lui qui a choisi son diminutif. Ce dernier est le seul par lequel Dieu doit se faire invoquer, les 98 autres noms étant utilisés avant tout pour dénombrer les qualités et attributs connus de Dieu, mais non pour le nommer. De même, la dernière religion révélée aux hommes est l'Islam, et c'est désormais la seule qui est acceptée de Dieu car la plus adaptée au cycle cosmique que nous vivons. Quant au fait que Muhammad (PBSL) soit le dernier prophète de Dieu, toute personne se doit de le reconnaître en tant que tel avant d'adhérer à l'islam.
Les Châtiments de la Tombe
Nombre des supplices de la Tombe ne sont en fait qu'un avant goût, voire une préparation pour l'Enfer que recevra le pécheur décédé une fois le Jugement de Dieu proclamé.
Ibn al-Qayyim a écrit : « Certains s'interrogent sur les causes pour lesquelles les morts sont châtiés dans leurs tombes… Il y a deux réponses ; l'une est résumée et l'autre exhaustive. La première est qu'ils sont châtiés en raison de leur ignorance à propos d'Allah, de leur inapplication de Ses ordres et de leur persistance à Lui désobéir. Car Allah ne châtie pas une âme qui Le connaît, L'aime, se conforme à Ses ordres et évite ses proscriptions. Il ne châtie pas non plus un corps habité par une telle âme. En effet, le châtiment subi dans la tombe et celui de l'au-delà résultent de la colère divine et du mécontentement d'Allah de Son serviteur. Quiconque suscite la colère et le mécontentement d'Allah ici-bas et refuse de s'en repentir jusqu'à sa mort, recevra une part du châtiment infligé dans la tombe proportionnelle à la colère et au mécontentement qu'Il a provoqué ; les uns recevront un peu, d'autres beaucoup puisque ceux-là auront été croyants et ceux-ci incrédules ».
La tradition recueille de nombreux hadiths faisant allusion aux supplices de la tombe. Parmi ces supplices, le plus connu est celui de voir sa tombe se rétrécir au point d'être littéralement écrasé sur soi-même. Ensuite, le mort peut recevoir la visite de toutes les bêtes et les insectes les plus vils, qui viendront dévorer son cadavre : vers, serpents, scorpions, araignées ...
Il est important de garder en tête que les supplices de la Tombe n'ont aucun caractère « gratuit ». Ils correspondent en fait à une punition spécifique pour chaque type de péché que le défunt aura commis durant sa vie terrestre.
On peut citer en exemples le fait que les gens refusant de payer la Zakat (4) se voient gaver de fruits de l'arbre de Zakkoum (5), que ceux qui pratiquaient l'usure se noient perpétuellement dans une mare de sang, et enfin que ceux qui apprirent le Coran sans l'appliquer voient leur tête écrasée par de lourdes pierres pour ensuite se recomposer pour être écrasée à nouveau.
D'autres châtiments sont connus de la tradition, et le but ici n'est pas de les énumérer tous, mais de faire comprendre qu'ils sont en étroite relation avec les actions détestables que le mort a pu commettre dans sa vie première.
Les Délices de la Tombe
Bien sûr, si le défunt a correctement répondu aux questions des Anges, alors ces derniers agrandissent sa tombe pour qu'il puisse être à son aise. De plus, les Anges tapissent la tombe de soie, la décore de plantes aromatiques et de fleurs provenant du Paradis, et la parfument de senteurs Paradisiaques. Une fenêtre sur le Paradis est constamment ouverte, jusqu'au jour du Jugement Dernier, apportant réconfort, lumière et paix sur le croyant.
Ainsi, les âmes des bons croyants connaissent un état de joie et de quiétude dès l'instant où le défunt meurt. De plus, il est rapporté que les âmes des justes peuvent constamment se visiter mutuellement. Chacun peut ainsi rendre visite à ses proches présent aussi dans le monde des morts, et qui sont dans le même état de quiétude que lui.
Muhammad (PBSL) a également assuré les martyrs de l'absence de l'épreuve de la tombe.
« Un homme a un jour posé cette question au prophète de Dieu (PBSL) : «Pourquoi les croyants goûtent-ils tous à l'épreuve de la tombe sauf le martyr ?». Muhammad (PBSL) répondit : " L'éclat des épées au dessus de sa tête lui est largement suffisant comme épreuve" ».
(hadith rapporté par Nassâï)
(4) impôt obligatoire pour tout musulman réunissant les conditions nécessaires. Voir notre article sur la Zakat >>
(5) Selon la tradition, il s'agirait d'un fruit si amer que si une seule de ses graines tombait sur Terre, elle pourrirait la totalité des récoltes s'y trouvant.
La tombe : une réalité à prendre en compte
On a demandé un jour au Prophète : « Oh Rasulullah ! Quel est parmi les croyants celui qui a le plus de connaissances et qui est le plus conscient ? » Il répondit : « Ceux qui se souviennent le plus de ce qui arrive à l'homme à sa mort et qui se préparent à faire de leur mieux pour une telle vie après la mort. Ceux-là sont les plus conscients et ceux qui savent le plus ».
Par ces paroles, le prophète de Dieu rappelle l'importance de la Tombe comme étape inévitable pour tout être humain. Celui qui en prend ainsi le plus conscience sera à même de se prémunir au maximum du châtiment.
Le statut d'étape intermédiaire entre la vie première et la vie future est également l'un des facteurs les plus important du passage dans la Tombe. Au moment de sa mise en Terre, le croyant est ainsi informé de sa demeure prochaine. Il est donc nécessaire pour chaque musulman de faire en sorte que cette dernière soit le Paradis !
Ibn Omar raconta : « Le Messager d'Allah a dit : « Quand l'un de vous meurt, on lui montre matin et soir la place qu'il occupera : s'il est destiné au Paradis, alors parmi les gens du Paradis ; s'il est destiné au Feu, alors parmi ceux du Feu, Puis on lui dit : « Voici ta place jusqu'au jour de la Résurrection (Yawm al-Baa's) ! »..
(Hadith rapporté par Uthman)
La mort est un aspect important de la religion musulmane, et nous mourrons tous un jour, c'est inéluctable. Dieu rappel dans le Coran à l'homme son statut fragile et sa destinée irrévocable, une fois qu'il a goûté à la mort. Mais la mort n'est pas l'unique station qui sépare l'être humain du jugement dernier. En effet, avant de comparaitre le jour du Jugement Dernier devant son créateur, l'homme doit d'abord passer par un état « transitoire » d'existence qui est symbolisé par la Tombe. Ce stade intermédiaire entre la vie terrestre (Hayate a-Dounia) et la vie dernière (Hayate al-Akhira) est appelé le monde des tombes ou Isthmus, en arabe « Hayate al-Barzakh ».
La mort (Al mawt')
«La plupart des gens s'engagent dans de fausses conjectures à cet égard, et s'imaginent alors que la mort est une simple absence, la non-existence, ou alors que le «baa's» (résurrection) entraîne quelque chose de nouveau à la suite de cette absence, comme dans la première création... Avant tout, leur présomption que la mort est la non-existence est une erreur, de même que leur croyance que leur deuxième vie est semblable à la première. En ce qui concerne la présomption que la mort est la non-existence, elle est sans fondement. A vrai dire, la tombe est soit une des fosses des feux de l'Enfer, soit un jardin parmi les jardins du Paradis... La vision intérieure a guidé les maîtres de perception intellectuelle au fait que l'homme a été créé pour l'éternité et qu'il n'y a aucun moyen pour lui de devenir non existant... Evidemment, il y a des moments où son lien est coupé avec son cadavre, quand on dit qu'il "est mort"; ou des moments où son lien peut revenir, et où l'on dit «il est revenu à la vie». Quant à leur croyance que la résurrection est quelque chose de semblable à la première existence, ils sont dans l'erreur, car la résurrection se réfère à une autre sorte de création sans aucune relation avec la première... A vrai dire, les êtres humains subissent un certain nombre de retours à la vie, pas seulement deux ».
Al Ghazali (l'interprétation des Asma' Al-Husna)
La vie d'un homme, selon la religion musulmane, est séparée en 4 grandes parties distinctes :
La vie à l'intérieure du ventre de la mère, La vie sur Terre, La Tombe, et La Vie Dernière, qui peut soit être le Paradis ou l'Enfer.
Après la mise sous terre du corps du défunt, l'idée générale est que le mort repose en paix, dans sa tombe (1). Pourtant selon l'islam, il n'en n'est rien. La tradition musulmane enseigne que le mort reste pleinement conscient de son état de «mort» et de son environnement jusqu'à sa mise sous terre. Erzurumî rapporte à ce propos un hadith du prophète (PBSL), ou ce dernier dit : «Le décédé connaît ceux qui ont lavé son corps, ceux qui ont enseveli le cadavre, ceux qui ont accompli pour lui le service funéraire, qui ont participé à son cortège funèbre, qui ont descendu son cadavre dans la tombe et qui l'ont appelé sur sa tombe ! ».
Nakir et Munkir
Les membres de sa famille sont-ils à peine partis, que déjà le défunt peut entendre le sifflement des battements des ailes des deux anges de la mort, Nakir et Mounkir, qui se posent au plus près du mort.
C'est à partir de ce moment que commence le rituel des « 3 questions ». En fait, le but de l'interrogatoire auquel est soumise l'âme (2) du défunt et de lui faire comprendre que désormais il ne maîtrise plus son destin, que ce dont il a voué sa vie terrestre déterminera désormais ce qui va lui arriver dorénavant. A ces 3 questions, nul ne peut mentir, car c'est l'âme seule qui répond, et l'âme interrogée n'a plus alors la même forme de conscience individuelle que celle qu'elle eut quand elle résidait encore dans le corps. Elle a acquis un état bien supérieur à l'état humain. Les trois questions sont les suivantes :
- Quel est ton Dieu ?
- Quelle est ta religion ?
- Quel est ton prophète ?
Pourquoi ces 3 questions ?
Selon la tradition ces questions auraient une portée plus que symbolique, car elles s'adressent avant tout aux polythéistes, athées et toutes les personnes qui se sont éloignées de la voie et qui devant ces questions, ne savent quoi répondre.
En effet, un musulman répondra pour ces 3 questions respectivement : Allah, l'Islam et Muhammad (PBSL).
En revanche, une interprétation exotérique de la tradition musulmane soutient l'idée que les juifs et les chrétiens seront confondus avec ces 3 questions, les premiers principalement parce qu'ils n'ont pas reconnu Muhammad (PBSL) comme prophète, et les deuxième parce qu'il ont divinisé Jésus (Issa en Islam, PBSL).
Paroles de Muhammad (PBSL) à propos des 2 Anges
« A peine le mort est-il déposé dans sa tombe, et que parmi ses proches certains n'ont pas encore quitté la tombe du défunt, que les Anges Nakir et Monkir se présentent, afin de le faire asseoir et de lui poser la question suivante : "Que penses-tu de Muhammad ?".
- Le croyant, répondra : "J'atteste qu'il est le dernier messager de Dieu et le sceau des Prophètes. Les Anges lui répondent alors : "Regarde la place qui t'étais destinée en Enfer, Allah te l'a remplacée par une demeure au Paradis. Le croyant peut donc ainsi voir sa récompense et le châtiment auquel il a échappé.
- Un non-musulman ou un hypocrite, répondra par contre : "Je ne sais pas, je pense ce que pensaient les autres !". Alors les Anges lui rétorquent : "Tu n'a rien appris de ta vie ici-bas, tu n'as pas lu le Livre de Dieu". Ensuite, les 2 anges frappent la tête du défunt avec de lourdes barres de fer, qui ont pour effet de lui exploser le crâne. Ce dernier se recompose à chaque fois, mais la douleur provoquée par les coups des 2 Anges font hurler de douleur le mécréant, qui est entendus par tous ceux qui peuplent les alentours, exceptés les Djinns et les Humains. Ensuite, la tombe se resserre au point que ses côtes s'entrecroisent, et divers châtiments lui sont ensuite infligés, suivants les diverses mauvaises actions qu'il aura commises durant sa vie ».
(Hadith rapporté par Al Boukhari)
(1) Les musulmans enterrent leurs morts à même la terre, sans cercueil.
(2) Il est important de préciser ici que Dieu n'a pas besoin de ces 3 questions pour vérifier la religion d'une personne, car il connaît parfaitement sa créature. Le but ici est de faire témoigner l'âme humaine en faveur ou à l'encontre d'elle-même.
(3) Ainsi, pour la première question les juifs et les chrétiens, utilisent respectivement Elohim/Yahvé/Jéhovah pour les premiers, et Jésus/Père/Saint Esprit pour les seconds. Or, il ne peut y avoir qu'un seul Dieu, et c'est lui qui a choisi son diminutif. Ce dernier est le seul par lequel Dieu doit se faire invoquer, les 98 autres noms étant utilisés avant tout pour dénombrer les qualités et attributs connus de Dieu, mais non pour le nommer. De même, la dernière religion révélée aux hommes est l'Islam, et c'est désormais la seule qui est acceptée de Dieu car la plus adaptée au cycle cosmique que nous vivons. Quant au fait que Muhammad (PBSL) soit le dernier prophète de Dieu, toute personne se doit de le reconnaître en tant que tel avant d'adhérer à l'islam.
Les Châtiments de la Tombe
Nombre des supplices de la Tombe ne sont en fait qu'un avant goût, voire une préparation pour l'Enfer que recevra le pécheur décédé une fois le Jugement de Dieu proclamé.
Ibn al-Qayyim a écrit : « Certains s'interrogent sur les causes pour lesquelles les morts sont châtiés dans leurs tombes… Il y a deux réponses ; l'une est résumée et l'autre exhaustive. La première est qu'ils sont châtiés en raison de leur ignorance à propos d'Allah, de leur inapplication de Ses ordres et de leur persistance à Lui désobéir. Car Allah ne châtie pas une âme qui Le connaît, L'aime, se conforme à Ses ordres et évite ses proscriptions. Il ne châtie pas non plus un corps habité par une telle âme. En effet, le châtiment subi dans la tombe et celui de l'au-delà résultent de la colère divine et du mécontentement d'Allah de Son serviteur. Quiconque suscite la colère et le mécontentement d'Allah ici-bas et refuse de s'en repentir jusqu'à sa mort, recevra une part du châtiment infligé dans la tombe proportionnelle à la colère et au mécontentement qu'Il a provoqué ; les uns recevront un peu, d'autres beaucoup puisque ceux-là auront été croyants et ceux-ci incrédules ».
La tradition recueille de nombreux hadiths faisant allusion aux supplices de la tombe. Parmi ces supplices, le plus connu est celui de voir sa tombe se rétrécir au point d'être littéralement écrasé sur soi-même. Ensuite, le mort peut recevoir la visite de toutes les bêtes et les insectes les plus vils, qui viendront dévorer son cadavre : vers, serpents, scorpions, araignées ...
Il est important de garder en tête que les supplices de la Tombe n'ont aucun caractère « gratuit ». Ils correspondent en fait à une punition spécifique pour chaque type de péché que le défunt aura commis durant sa vie terrestre.
On peut citer en exemples le fait que les gens refusant de payer la Zakat (4) se voient gaver de fruits de l'arbre de Zakkoum (5), que ceux qui pratiquaient l'usure se noient perpétuellement dans une mare de sang, et enfin que ceux qui apprirent le Coran sans l'appliquer voient leur tête écrasée par de lourdes pierres pour ensuite se recomposer pour être écrasée à nouveau.
D'autres châtiments sont connus de la tradition, et le but ici n'est pas de les énumérer tous, mais de faire comprendre qu'ils sont en étroite relation avec les actions détestables que le mort a pu commettre dans sa vie première.
Les Délices de la Tombe
Bien sûr, si le défunt a correctement répondu aux questions des Anges, alors ces derniers agrandissent sa tombe pour qu'il puisse être à son aise. De plus, les Anges tapissent la tombe de soie, la décore de plantes aromatiques et de fleurs provenant du Paradis, et la parfument de senteurs Paradisiaques. Une fenêtre sur le Paradis est constamment ouverte, jusqu'au jour du Jugement Dernier, apportant réconfort, lumière et paix sur le croyant.
Ainsi, les âmes des bons croyants connaissent un état de joie et de quiétude dès l'instant où le défunt meurt. De plus, il est rapporté que les âmes des justes peuvent constamment se visiter mutuellement. Chacun peut ainsi rendre visite à ses proches présent aussi dans le monde des morts, et qui sont dans le même état de quiétude que lui.
Muhammad (PBSL) a également assuré les martyrs de l'absence de l'épreuve de la tombe.
« Un homme a un jour posé cette question au prophète de Dieu (PBSL) : «Pourquoi les croyants goûtent-ils tous à l'épreuve de la tombe sauf le martyr ?». Muhammad (PBSL) répondit : " L'éclat des épées au dessus de sa tête lui est largement suffisant comme épreuve" ».
(hadith rapporté par Nassâï)
(4) impôt obligatoire pour tout musulman réunissant les conditions nécessaires. Voir notre article sur la Zakat >>
(5) Selon la tradition, il s'agirait d'un fruit si amer que si une seule de ses graines tombait sur Terre, elle pourrirait la totalité des récoltes s'y trouvant.
La tombe : une réalité à prendre en compte
On a demandé un jour au Prophète : « Oh Rasulullah ! Quel est parmi les croyants celui qui a le plus de connaissances et qui est le plus conscient ? » Il répondit : « Ceux qui se souviennent le plus de ce qui arrive à l'homme à sa mort et qui se préparent à faire de leur mieux pour une telle vie après la mort. Ceux-là sont les plus conscients et ceux qui savent le plus ».
Par ces paroles, le prophète de Dieu rappelle l'importance de la Tombe comme étape inévitable pour tout être humain. Celui qui en prend ainsi le plus conscience sera à même de se prémunir au maximum du châtiment.
Le statut d'étape intermédiaire entre la vie première et la vie future est également l'un des facteurs les plus important du passage dans la Tombe. Au moment de sa mise en Terre, le croyant est ainsi informé de sa demeure prochaine. Il est donc nécessaire pour chaque musulman de faire en sorte que cette dernière soit le Paradis !
Ibn Omar raconta : « Le Messager d'Allah a dit : « Quand l'un de vous meurt, on lui montre matin et soir la place qu'il occupera : s'il est destiné au Paradis, alors parmi les gens du Paradis ; s'il est destiné au Feu, alors parmi ceux du Feu, Puis on lui dit : « Voici ta place jusqu'au jour de la Résurrection (Yawm al-Baa's) ! »..