Tristesse et émotion étaient au rendez-vous samedi au tribunal de 1ère instance d’Abidjan-Plateau. La juridiction accueillait la dépouille mortelle du magistrat Sioblo Tia Serge tombé sous les balles assassines des bandits, le 6 mai dernier, à Yopougon-cité Caféier. Très tôt le matin, la salle des Pas perdus du tribunal pouvant contenir plus de mille personnes était déjà constellée de chaises. Par petites vagues, les collègues du substitut du procureur disparu tragiquement font leur entrée sur les lieux. L’air grave. La plupart d’entre eux sont chargés de l’organisation pratique de cet hommage d’adieu de la famille judiciaire. Particulièrement, les procureurs Oulaye Fernand et Momblé Messé sont très actifs. Et c’est à juste titre que l’oraison funèbre du dernier cité ne laisse personne indifférent. Lui qui fait partie des dernières personnes à avoir échangé avec Sioblo avant que son destin ne s’accomplisse ce 6 mai autour de 21h après un certain Chelsea-Barcelon. “On peut tuer un juge mais on ne peut pas tuer la justice”, se console le porte-parole du parquet. Au terme d’une oraison funèbre émouvante. Tout comme celle du maître de la parole, Bomou Mamadou. Qui lui se résoud à dire que “Sioblo n’est pas mort”. Et qu’il n’y a donc pas lieu de pleurer. Des paroles qui vont faire sangloter encore plus la salle. Hélas, ces sanglots n’empêcheront pas Tchimou Féhou Raymond, le procureur de la République près le tribunal de 1ère instance d’Abidjan-Plateau et ses collaborateurs de s’emparer du cercueil de Sioblo Tia Serge. Destination, le cimetière municipal d’Adjamé-Williamsville. Il était 11h15mn.
Les nombreux parents du défunt qui se sont amassés au tribunal, à leur corps défendant, doivent suivre la dépouille mortelle. Un exercice déjà fait à l’Ivosep (Treichville) jusqu’au parquet. La seule consolation qui vaille pour tout ce monde qui pleure le jeune magistrat né le 1er janvier 1969 se limite à la “police qui a déjà mis la main sur la plupart des auteurs du crime”.
Félix Téha Dessrait: dessrait@yahoo.fr
Les nombreux parents du défunt qui se sont amassés au tribunal, à leur corps défendant, doivent suivre la dépouille mortelle. Un exercice déjà fait à l’Ivosep (Treichville) jusqu’au parquet. La seule consolation qui vaille pour tout ce monde qui pleure le jeune magistrat né le 1er janvier 1969 se limite à la “police qui a déjà mis la main sur la plupart des auteurs du crime”.
Félix Téha Dessrait: dessrait@yahoo.fr