M. Eusèbe Hounsokou, représentant pays du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Unhcr) était à la tête d’une mission du Hcr à Tabou. C’était du 25 au 28 mai dernier. En sa qualité de nouveau représentant du HCR en Côte d’Ivoire, il y est depuis janvier 2009, Eusèbe Hounsokou a rencontré les réfugiés libériens vivant à Tabou à qui il a demandé de rentrer chez eux pour participer au développement de leur pays. Au foyer communautaire où la rencontre a eu lieu, les réfugiés présents ont écouté attentivement les propos du représentant du Hcr non sans exprimer des préoccupations.
«Le Hcr vous invite à rentrer dans votre pays. Dans le cas contraire, vous devez vous intégrer dans le développement local. La clause de cessation qui a été appliquée aux réfugiés sierra-léonais va bientôt vous être appliquée. Il n’y a plus de raison qui vous maintienne hors de votre pays. Le Liberia se reconstruit, il faut que vous rentriez pour participer à la reconstruction de votre pays», a clairement expliqué dès l’entame de la rencontre le représentant pays du Hcr. Les réfugiés libériens aujourd’hui au nombre de 14000 dans la région du Bas-Sassandra ne l’entendent pas de cette oreille. Dans les propos tenus, en effet, par certains d’entre eux au cours de cette rencontre, on note un désir de ne pas retourner au pays de leurs ancêtres. Madame Justina Queejay Freeman, présidente des femmes réfugiées de Tabou, qui dit être en Côte d’Ivoire depuis 1990 ne veut ni retourner, ni rester. Elle songe partir en Europe ou en Amérique. Elle a relevé les préoccupations des réfugiés contenues dans un document remis au représentant du Hcr en Côte d’Ivoire. Ces problèmes sont, entre autres, la difficulté à s’intégrer dans la communauté locale, surtout depuis le déclenchement de la guerre dont ils sont accusés d’en être les auteurs à Tabou. Enorme difficulté pour avoir des terres cultivables, la sécurité de leur emploi, leur protection, le manque de mécanisme d’intégration et de cohésion sociale de la part du Hcr. Ils soutiennent également que bien que la guerre soit finie au Liberia, il existe encore des factions qui n’ont pas été jugées.
Face à toutes ces préoccupations qui sont pour eux des motifs de non retour, Eusèbe Hounsokou tente par des mots choisis de leur expliquer la politique du Hcr qui consiste actuellement à faciliter leur départ et non à les y obliger. «Aujourd’hui, a-t-il dit, le Hcr met l’accent sur le départ volontaire.»
Martial Détchi
Correspondant régional
«Le Hcr vous invite à rentrer dans votre pays. Dans le cas contraire, vous devez vous intégrer dans le développement local. La clause de cessation qui a été appliquée aux réfugiés sierra-léonais va bientôt vous être appliquée. Il n’y a plus de raison qui vous maintienne hors de votre pays. Le Liberia se reconstruit, il faut que vous rentriez pour participer à la reconstruction de votre pays», a clairement expliqué dès l’entame de la rencontre le représentant pays du Hcr. Les réfugiés libériens aujourd’hui au nombre de 14000 dans la région du Bas-Sassandra ne l’entendent pas de cette oreille. Dans les propos tenus, en effet, par certains d’entre eux au cours de cette rencontre, on note un désir de ne pas retourner au pays de leurs ancêtres. Madame Justina Queejay Freeman, présidente des femmes réfugiées de Tabou, qui dit être en Côte d’Ivoire depuis 1990 ne veut ni retourner, ni rester. Elle songe partir en Europe ou en Amérique. Elle a relevé les préoccupations des réfugiés contenues dans un document remis au représentant du Hcr en Côte d’Ivoire. Ces problèmes sont, entre autres, la difficulté à s’intégrer dans la communauté locale, surtout depuis le déclenchement de la guerre dont ils sont accusés d’en être les auteurs à Tabou. Enorme difficulté pour avoir des terres cultivables, la sécurité de leur emploi, leur protection, le manque de mécanisme d’intégration et de cohésion sociale de la part du Hcr. Ils soutiennent également que bien que la guerre soit finie au Liberia, il existe encore des factions qui n’ont pas été jugées.
Face à toutes ces préoccupations qui sont pour eux des motifs de non retour, Eusèbe Hounsokou tente par des mots choisis de leur expliquer la politique du Hcr qui consiste actuellement à faciliter leur départ et non à les y obliger. «Aujourd’hui, a-t-il dit, le Hcr met l’accent sur le départ volontaire.»
Martial Détchi
Correspondant régional