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Société Publié le mardi 9 juin 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Grève dans le secteur de la Santé publique - Médecins et agents techniques débrayent à nouveau le 15 juin

A l’appel de neuf (9) organisations syndicales de la santé, les agents des personnels médical et para médical, observent un arrêt de travail de dix (10) jours à compter du lundi 15 juin 2009. Le préavis de grève de ce nouveau débrayage a été déposé hier lundi 8 juin 2009 sur la table des ministres Hubert Oulaye et Allah Kouadio Rémi.

Les agents des personnels médical et para médical du secteur public de la santé remettent le couvert. Après la grève de février 2009, ils observent un nouvel arrêt de travail à compter du lundi prochain. Motif, obtenir du gouvernement l’application intégrale des dispositions du décret n° 2008-4 du 4 janvier 2009 portant nouvelles grilles indiciaire et indemnitaire des différents corps de la santé. La grogne des agents de santé porte en premier lieu sur le morcellement des effets financiers des nouvelles indemnités prévues par le décret n° 2008-4. Là où ce décret prévoyait 120.000 F comme indemnités pour les médecins, pharmaciens, vétérinaires et 60.000 F Cfa pour le personnel para médical notamment les infirmiers, les sages-femmes et les techniciens de laboratoire et de radiologie, à partir de janvier 2009, les concernés n’ont perçu que la moitié de leur dû. La seconde pomme de discorde porte sur la non application des résolutions contenues dans un protocole d’accord signé le 10 mars 2009 sous l’égide de la Convention de la Société Civile ivoirienne. Ce protocole engageait l’Etat de Côte d’Ivoire à prendre des mesures pour l’amélioration des conditions de vie du personnel de santé. Il s’agissait pour le gouvernement de la prise d’un acte administratif au plus tard fin mars 2009, intégrant à la Fonction Publique les filles et garçons de salle non déflatés en 1998 et les Aides-soignantes du CHU de Yopougon, de la fixation au plus tard fin avril 2009 d’une date raisonnable et acceptée par les syndicats de la santé pour le paiement de la revalorisation indiciaire et le reliquat de la revalorisation indemnitaire, de la tenue d’une rencontre tripartite entre la Fonction Publique, le CNEC et le Synacassci pour un consensus sur l’arrêté d’application du décret N° 2007-481 du 16 mai 2007 portant situation administrative et financière des praticiens hospitaliers enseignants (bi appartenance) et la reprise de travaux sur la Fonction Publique, en vue de son adoption. Selon les syndicats signataires du préavis de grève, les échéances prévues pour le respect des diverses clauses du protocole d’accord ont toutes expiré sans qu’aucune n’ait été appliquée. Ainsi, le gouvernement, dans leur entendement, a-t-il fait preuve de mauvaise foi. « Une nouvelle fois, nous sommes au regret de constater que le gouvernement nous a roulés dans la farine. Le gouvernement n’a pas respecté sa propre signature. Devant cette mauvaise foi manifeste, nous allons protester par une grève qui va entraîner la fermeture de tous les établissements de santé publics sur toute l’étendue du territoire national. Le gouvernement a six jours pour mettre fin à son double jeu, à son double langage. Si à ce terme, rien n’est fait dans le sens de la tenue des engagements librement pris, ce sera la paralysie des hôpitaux publics », a martelé le Dr Ernest Boka Atté, porte-parole du collectif des syndicats et leader du Synacassci. Pour désamorcer la crise qui se profile à l’horizon, le ministre de tutelle Dr Allah Kouadio, qui a fermé récemment la porte du dialogue au nez des syndicalistes, doit renouer le contact avec ses hommes. En tout cas, s’il tient à éviter une paralysie des services hospitaliers sous sa tutelle où plus de 90 % de ses concitoyens qui n’ont pas les moyens comme lui et sa famille pour se soigner au privé, suivent des actes de soins.

Des Infirmiers et Sages-femmes se désolidarisent

La grève projetée le lundi prochain ne fait pas l’unanimité parmi les syndicats du milieu de la santé. Des leaders syndicaux des infirmiers et sages-femmes qui ne se sentent pas concernés par le mot d’ordre de grève ont refusé de parapher le préavis déposé hier. Il s’agit, concernant la fonction infirmière, du Syndicat national des infirmiers de Côte d’Ivoire (Synici) de Boko Kouaho et le Mouvement des infirmiers de Côte d’Ivoire (Mideci) de Fofana Ahmed. Au niveau des Sages-femmes, les deux syndicats représentatifs dirigés par Mme Gnon Sayé et Mme Gnagne Mathilde, se désolidarisent également du mot d’ordre de grève. « Nous ne sommes pas concernées. La grève ne fera pas avancer le dossier. Pour l’heure, notre approche syndicale du traitement des problèmes posés préconise la concertation et non la grève », a expliqué au téléphone Mme Gnagne. Si ces syndicats maintiennent leur position, l’expérience de la grève de février sera rééditée. Car ces mêmes syndicats d’infirmiers et de sages-femmes s’étaient désolidarisés.

M.T.T
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