Au cours de la semaine de l’Assemblée mondiale de la santé à Genève, le directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le Vih/sida (Onusida), Michel Sidibé, a souhaité que la transmission mère-enfant du Vih soit virtuellement éliminée d’ici à 2015. Il est attesté que l’administration opportune de médicaments antirétroviraux aux femmes enceintes positives au Vih réduit considérablement le risque de transmission du virus à leurs bébés. Il s’agit d’une intervention qui a fait ses preuves, peu coûteuse, et efficace, souligne l’Onusida. Et cependant, les dernières estimations montrent qu’en 2007, seules 33% des femmes enceintes positives au Vih bénéficiaient du traitement nécessaire et seules 21% des femmes dans les pays à revenu faible ou intermédiaires avaient été testées pour le Vih dans le cadre de leur prise en charge anténatale. Des progrès dans ce domaine ne peuvent être réalisés que par l’intégration de programmes destinés à prévenir la transmission de cette maladie des mères à leurs enfants dans le contexte plus large de la santé reproductive. «Nous pouvons empêcher les mères de mourir et les bébés d’être infectés par le Vih. C’est la raison pour laquelle j’en appelle à une élimination virtuelle de la transmission mère-enfant du Vih d’ici à 2015», a déclaré Michel Sidibé. «C’est l’un des principaux domaines prioritaires sur lesquels l’Onusida, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et le Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa) se doivent d’agir». L’Onusida veut également empêcher les gens vivant avec le Vih de mourir de la tuberculose. En fait, cette maladie évitable et curable est l’une des principales causes de décès chez ces personnes. On pense qu’environ 80% d’entre elles en sont co-infectées en Afrique subsaharienne, et pourtant sur le plan mondial, elles ne sont que 2% à avoir fait l’objet d’un dépistage de la tuberculose en 2007. Diagnostiquer et traiter cette maladie infectieuse chez ces personnes représentera une avancée essentielle.
C. Fiankan-Bokonga
Correspondance particulière
C. Fiankan-Bokonga
Correspondance particulière