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Sport Publié le lundi 15 juin 2009 | Le Repère

Handball : A quand la fin du mythe angolais ?

Pour la énième fois, le Petro Atletico de Luanda vient de remporter le trophée de la 25éme coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe qui s'est déroulée au Bénin. Pour y arriver, les angolaises ont dû écarter de leur chemin certaines formations, parmi lesquelles, les Ivoiriennes du Rombo sport de Kpouèbo.

Ce n'est pas la première fois que le Petro se rend maître du Rombo lors des compétitions de handball. Les Angolaises ont toujours freiné les Ivoiriennes dans leur course vers la gloire. Ce qui leur a valu le surnom de " bêtes noires des Ivoiriennes ". Les filles du coach Akpa Julienne, malgré toute leur détermination, leur rage de vaincre, n'ont toujours pas réussi à briser le mythe angolais. La raison avancée à maintes reprises par tous, est le manque d'infrastructures et de moyens financiers. Qu'à cela ne tienne, mais est-ce la seule raison a ces échecs répétitifs des handballeurs ivoiriens aux compétitions internationales, principalement ceux du Rombo sport face au Petro? Qu'est-ce qui manque aux filles d'Akpa Julienne, mise à part les raisons ci-dessus évoquées pour faire la différence face aux Angolaises ? Le Rombo n'a-t-il pas un effectif vieillissant ? Les filles sont-elles au point techniquement, moralement et physiquement face à des adversaires qui allient rapidité et technique sur le terrain ? Et que dire de l'encadrement technique ? N'est-il pas en déphasage face aux stratégies des filles du Petro ? Autant de questions que se posent les amoureux du handball qui veulent comprendre les véritables raisons des mésaventures africaines des Ivoiriennes.


Les infrastructures

L'on ne cessera jamais de le dire. La force et la suprématie des Angolaises en matière de handball sur leurs adversaires, vient en grande partie du nombre important d'infrastructures sportives qui permet aux athlètes de se former, de s'entraîner afin d'être plus compétitives. Ce qui lui confère sa réputation de grande nation de handball. Les autorités sportives et politiques n'ont point lésiné sur les moyens et ont consacré un budget important à l'épanouissement des handballeurs dans leur pays. Toutes choses qui font défaut et manquent cruellement aux athlètes ivoiriens. Pas un jour ne se passe sans que les présidents de clubs, les entraîneurs et les athlètes ne décrient cet état de fait. Tous attribuent le manque de performance et de résultats à l'absence d'infrastructures. Cela est incontestable. Mais que dire ou penser quand Akpa Julienne, Coach du Rombo, bien avant leur départ pour Cotonou affirmait " Nous espérons atteindre les ½ finales ". N'est-ce pas défaitiste de la part d'un entraineur de partir en guerre en se fixant des limites ? Cela nous amène à nous demander si les filles du Rombo ne cultivent pas une phobie cachée des Angolaises du Petro. Ont-elles seulement la force morale nécessaire pour briser le mythe angolais ? Et l'encadrement technique, est-il adapté aux stratégies utilisées par les Angolaises ? Ou alors est-ce l'environnement qui n'est pas propice et ne permet pas de développer le jeu des Rombolaises ? Tout le monde le sait, les Angolaises sont très rapides et légères sur l'aire de jeu contrairement aux Ivoiriennes. L'entraineur Apka Julienne ne devraient-elles pas chercher à étoffer son effectif de filles capables de faire la différence face aux Angolaises quand on sait le nombre important de départ enregistré au sein du Rombo. Une chose est certaine, les infrastructures manquent et nos autorités devraient véritablement songer à corriger cela pour le bonheur du handball ivoirien. Mais tout comme certains clubs au football ont peu de moyens structurels mais arrivent à concurrencer les ténors du football ivoirien tels l'Asec et l'Africa, ceux du handball devraient songer à leur emboiter le pas afin de s'imposer sur l'échiquier international.


Le manque de moyens financiers

Voilà un autre problème décrié par les pratiquants des sports dits mineurs. Au handball, les athlètes sont confrontés à des difficultés financières (primes impayées, etc.). Il est vrai, les clubs angolais bénéficient de subvention de la part de certaines entreprises de la place contrairement aux clubs ivoiriens. Les dirigeants ont à plusieurs reprises tiré sur la sornette d'alarme mais jusque-là, la situation n'a pas évolué positivement. Et c'est bien dommage. Car si l'on veut voir le Rombo briser le mythe angolais un jour, un effort dans ce sens doit être fait par les autorités compétentes. Il est vrai, des réajustements techniques doivent être opérés par les encadreurs, les athlètes doivent s'armer mentalement face à leurs adversaires, mais il est indéniable que sans moyens financiers, la motivation et la bonne volonté feront toujours défaut. Et dans ces conditions, on n'est pas prêt de voir le "signe indien" vaincu un jour.

Joelle M. Monnet
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