Comme s’il cherchait à mettre à mal le processus de sortie de crise souhaité par tous, Blé Sépé, le président du COJEP de San Pedro, s’est attaqué impunément à un commissaire local de la CEI sur le lieu de l’enrôlement. C’était le samedi 12 juin dernier à San-Pedro. Le Commissaire Diarrassouba Lanciné revient sur les circonstances de son agression.
Le Patriote : Vous avez été agressé le samedi 12 juin dernier, dans l’exercice de vos fonctions par le chef de file des jeunes patriotes de la vile de San Pedro. Pouvez-vous revenir sur les circonstances de votre agression?
Diarrassouba Lanciné : En ma qualité de commissaire CEI commune 2, j’étais en mission de supervision le samedi 12 juin dernier, aux environs de 11 h, dans le centre du groupe scolaire Bardot Nord. Deux minutes après mon entrée, un pétitionnaire m’approche pour être orienté car il ne savait pas où aller. Après avoir jeté un coup d’œil sur ses papiers qui étaient sans anomalie, je lui indique le lieu. Blé Sépé qui était déjà dans la cour de l’école me voit et s’arrête à mon niveau. Il m’apostrophe et me demande de manière menaçante ce que je fais là. Je lui retourne la même question. Il appelle alors le pétitionnaire pour savoir ce que je lui ai dit. Ce dernier lui dit: «Je suis venu me faire enrôler. Ne sachant pas où aller, le gardien m’a dit de m’adresser à ce monsieur. C’est ce que j’ai fait». Il a même menacé le pétitionnaire qui s’en est allé pour se faire enrôler. Ce dernier parti, il ordonne alors à deux de ses gardes du corps de m’expulser de la cour. Je lui ai dit que, lui, ne pouvait pas me faire sortir de cette cour et que c’est plutôt moi qui pouvais lui demander de quitter les lieux. Il demande alors à ses hommes de m’embarquer dans sa voiture. Une lutte s’engage entre les deux individus et moi. Blé Sépé ayant constaté ma résistance, descend de sa voiture pour prêter main forte à ses acolytes. A trois, ils me font sortir de la cour sous les coups de pied et autres. Je me retrouve à terre. La scène attire du monde. Un de mes éléments de la commission locale qui était déjà dans le centre arrive et est à son tour agressé par les mêmes éléments de Blé Sépé. La population est venue et voulait en découdre avec lui. Il a pris son véhicule s’est retiré avec ses éléments.
LP – Qu’est ce que vous avez fait ensuite?
D.L. – A partir d’une cabine téléphonique, j’ai informé mon responsable, M. Diabaté Siaka, le président régional de la CEI qui était en séminaire avec le NDI. Il m’a demandé de l’y rejoindre. Ce que j’ai fait aussitôt pour lui relater les faits. Il m’a demandé de faire un rapport. Ce que j’ai fait avant d’aller porter plainte au Commissariat de police.
LP – Et qu’est ce qui s’est passé au commissariat?
D.L. – L’argent chargé de l’affaire a voulu me remettre une convocation pour mon agresseur, chose que j’ai déclinée. Je pense que c’est à la police de le convoquer. Nous attendons la suite.
SORY BLINTIAKA (Correspondant)
Le Patriote : Vous avez été agressé le samedi 12 juin dernier, dans l’exercice de vos fonctions par le chef de file des jeunes patriotes de la vile de San Pedro. Pouvez-vous revenir sur les circonstances de votre agression?
Diarrassouba Lanciné : En ma qualité de commissaire CEI commune 2, j’étais en mission de supervision le samedi 12 juin dernier, aux environs de 11 h, dans le centre du groupe scolaire Bardot Nord. Deux minutes après mon entrée, un pétitionnaire m’approche pour être orienté car il ne savait pas où aller. Après avoir jeté un coup d’œil sur ses papiers qui étaient sans anomalie, je lui indique le lieu. Blé Sépé qui était déjà dans la cour de l’école me voit et s’arrête à mon niveau. Il m’apostrophe et me demande de manière menaçante ce que je fais là. Je lui retourne la même question. Il appelle alors le pétitionnaire pour savoir ce que je lui ai dit. Ce dernier lui dit: «Je suis venu me faire enrôler. Ne sachant pas où aller, le gardien m’a dit de m’adresser à ce monsieur. C’est ce que j’ai fait». Il a même menacé le pétitionnaire qui s’en est allé pour se faire enrôler. Ce dernier parti, il ordonne alors à deux de ses gardes du corps de m’expulser de la cour. Je lui ai dit que, lui, ne pouvait pas me faire sortir de cette cour et que c’est plutôt moi qui pouvais lui demander de quitter les lieux. Il demande alors à ses hommes de m’embarquer dans sa voiture. Une lutte s’engage entre les deux individus et moi. Blé Sépé ayant constaté ma résistance, descend de sa voiture pour prêter main forte à ses acolytes. A trois, ils me font sortir de la cour sous les coups de pied et autres. Je me retrouve à terre. La scène attire du monde. Un de mes éléments de la commission locale qui était déjà dans le centre arrive et est à son tour agressé par les mêmes éléments de Blé Sépé. La population est venue et voulait en découdre avec lui. Il a pris son véhicule s’est retiré avec ses éléments.
LP – Qu’est ce que vous avez fait ensuite?
D.L. – A partir d’une cabine téléphonique, j’ai informé mon responsable, M. Diabaté Siaka, le président régional de la CEI qui était en séminaire avec le NDI. Il m’a demandé de l’y rejoindre. Ce que j’ai fait aussitôt pour lui relater les faits. Il m’a demandé de faire un rapport. Ce que j’ai fait avant d’aller porter plainte au Commissariat de police.
LP – Et qu’est ce qui s’est passé au commissariat?
D.L. – L’argent chargé de l’affaire a voulu me remettre une convocation pour mon agresseur, chose que j’ai déclinée. Je pense que c’est à la police de le convoquer. Nous attendons la suite.
SORY BLINTIAKA (Correspondant)