S`il y a une menace qui pèse aujourd`hui sur la mosquée de Plaque II, c`est bien la présence de ce ravin, ce ``gros trou`` qui ne cesse de gagner du terrain. Il est aujourd`hui a environ « 20 mètres de la mosquée et à 2 mètres de ma maison », selon l`imam Traoré Moussa. « Dès que la saison des pluie commence, nous ne dormons plus dans la cour, à cause des éboulements », continue-t-il. Ce ``gros trou``, d`une profondeur de ``50 mètres`` a absorbé la place antérieure du garage et se dirige vers la mosquée. Mais ce ravin n`a pas toujours été ici. C’estpetit à petit que le sol s`est creusé pour constituer ce ravin. Et aujourd`hui on a ce problème », témoigne l`imam. « Je me rappelle que quand nous sommes arrivés dans le quartier, cet endroit où il y a le ravin était un endroit verdoyant que j`aimais bien. La SICOGI a construit là une petite usine de traitement des eaux usées. Celle-ci s`est effondrée après. Ce n`était même pas un grand trou au départ. Mais, du fait de la négligence des pouvoirs publics on a cela aujourd`hui », confirme M. Guindo Salif. Qu`est ce qui a été fait pour arrêter ce phénomène ? Toujours selon Salif, « depuis l`ère du premier Ministre Allassane Ouattara jusqu`à aujourd`hui, plusieurs personnalités sont passées pour voir la dégradation des lieux : Des ministres, des maires etc. Des promesses ont été faites. Mais aucune n`a été tenue. On raconte beaucoup de chose sur ce ``gros trou`` : il serait le repère d`un génie, et d`un gros serpent, ``pas un mais plusieurs serpents``, rectifie l`imam. Seule certitude cependant, au delà de ces conjectures, le ``gros trou a englouti beaucoup de personnes et endeuillé plusieurs familles. Parmi ceux qui y sont tombés, les plus chanceux s`en sont tirés avec quelques fractures. Sinon c`est la mort directe. La plupart des victimes, selon les riverains, sont les automobilistes de nuit qui ne connaissent pas le quartier. « La plupart du temps, la route n`est pas éclairé comme aujourd`hui, et lorsque tu arrives en vitesse et que tu ne connais pas le quartier, si tu n`as pas de chance, tu plonges dedans », témoigne Daouda, un étudiant dans le quartier. Il y a quelques mois, un taxi-compteur avait fait une chute dans le ravin à 4 heures du matin. Des noctambules ont tout fait pour sauver les occupants du véhicule mais en vain: obscurité et manque de moyens oblige. Ce n`est qu`aux environ de 7H que les pompiers, appelés depuis, ont pu remonter le corps du chauffeur qui était seul. «C`est après cet événement que la mairie a mis des balises de fûts remplis de sable et cimentés, devant le ravin. On a aussi construit 3 cassis ou dos d`âne pour obliger les automobilistes à ralentir. Tout cela avec l`implication de la mosquée de la Plaque II. La route aussi a été éclairée jusqu`au « gros trou ». ``Pour le moment ça va,`` confie un riverain. Mais jusqu`à quand cela va-t-il durer, avec ces mesures conservatoires ?
Du fait de la négligence des autorités, « ces travaux qui ne coûteraient que quelques dizaines de millions, valent aujourd`hui des centaines de millions voir des milliards », signale Salif Guindo.
SOS donc pour les riverains de ce « gros trou » qui menace les habitations et la mosquée. Il faut que les autorités étatiques se penchent sérieusement sur ce problème.
Abou Ismaël
Du fait de la négligence des autorités, « ces travaux qui ne coûteraient que quelques dizaines de millions, valent aujourd`hui des centaines de millions voir des milliards », signale Salif Guindo.
SOS donc pour les riverains de ce « gros trou » qui menace les habitations et la mosquée. Il faut que les autorités étatiques se penchent sérieusement sur ce problème.
Abou Ismaël