Banditisme à Cocody : Fin de cavale pour le braqueur

Il s'appelle Diomandé Lacina. Le Centre de commandement des opérations de sécurité (CeCos) a mis la main sur le bandit, dimanche, après le braquage d'une voiture qui a échoué. Les malfrats qui étaient de connivence avec lui ont tenté de s'emparer d'un véhicule Mitsubishi de type 4X4, immatriculé 4835 ER 0, à Cocody. Selon le CeCos, le conducteur qui n'a pas voulu se laisser faire, a jeté les clés du véhicule dans l'obscurité. Les bandits ont alors ouvert le feu sur lui avant de s'enfuir. Alerté, le CeCos entreprend une battue dans les environs. Il arrête Diomandé Lancina. La fouille de ce dernier leur permet de saisir des pièces de véhicule qui se révèlent être celles du 4X4 qui venait d'être braqué. Ce sont les pièces complètes. Mais, étrange, ces documents portent le nom de Diomandé Lacina. Comment cela est-il possible ? Pour en savoir plus, le CeCos fait appel à la Société nationale de transport terrestre (Sonatt). « Les responsables de cette structure, après analyse de la carte grise reconnaissent que l'imprimé utilisé fait partie d'un lot livré au guichet unique le 3 mars. Par ailleurs, ils affirment que cette carte se différencie de celle du propriétaire par la date de mise en circulation du véhicule (09/07/2007 pour le propriétaire et 29/03/2008 pour les bandits). Le numéro de série et la carte grise des bandits comporte également des ratures », note le CeCos. Comment ont-ils réussi à établir les pièces sans avoir le véhicule ? Qui sont les complices dans les différentes structures concernées ? S'interrogent les policiers. Une enquête diligentée par les agents du CeCos permettra d'y voir plus clair. En fait, les véhicules volés changent d'identité et disparaissent dans la nature. Les « nouveaux » papiers établis permettent de franchir les corridors et barrages vers les pays de la sous-région où les receleurs attendent, selon Diomandé. C'est ce qui serait arrivé à la Mitsubishi braquée. Diomandé a affirmé au CeCos qu'il était chargé de conduire le véhicule braqué au Burkina moyennant la somme de 650.000 Fcfa.

Raphaël Tanoh