x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le jeudi 18 juin 2009 | Nord-Sud

Assemblée générale des agents de la santé : Débats houleux, la grève se poursuit

Les leaders des 9 syndicats grévistes du secteur public de la santé ont tenté en vain, hier, d'obtenir de la base, la suspension de leur mot d'ordre de grève.

«Pas question de suspendre le mot d'ordre.» Les agents de la santé sont restés catégoriques hier face à leurs leaders syndicaux venus leur proposer une reprise totale du travail dans les hôpitaux publics. Après des échanges houleux qui ont duré de la matinée à 16h, les grévistes n'ont concédé qu'un allègement de mouvement qui maintient au ralenti les centres de santé publics depuis lundi. Au terme de cette assemblée générale extraordinaire qui s'est tenue à l'Institut de la santé publique(Insp) d'Adjamé, il a été décidé de rouvrir uniquement les services d'urgence avec un service minimum. Les urgences des Centres hospitaliers universitaires(Chu) de Cocody et de Treichville pourraient donc accueillir des malades à partir d'aujourd'hui. A Abidjan comme à l'intérieur du pays, tous les hôpitaux publics n'ayant pas de service d'urgence restent fermés. Lundi, le Premier ministre a demandé aux responsables des 9 syndicats engagés dans le mouvement de suspendre le mot d'ordre pour un délai de deux semaines durant lesquels le gouvernement chercherait des réponses satisfaisantes à leurs attentes. Guillaume Soro a donné des instructions pour que des propositions précises soient faites sur la revendication principale relative au paiement de la revalorisation indiciaire et du reliquat de la revalorisation indemnitaire. Les leaders ont proposé à la base d'accepter cette main tendue des autorités. La table de séance a estimé qu'il fallait faire confiance au Premier ministre qui vient de se saisir personnellement du dossier. Si une partie de l'assemblée a été favorable à cette argumentation, elle a été balayée du revers de la main par la majorité des intervenants. Les contestataires ont répondu que la promesse du lundi n'était pas la première qu'ils entendaient d'une autorité du pays. Ils ont rappelé que le décret dont ils demandent l'application a été signé par le chef de l'Etat lui-même depuis 2007. Après moult grèves, un protocole d'accord a été signé le 10 mars 2009 avec le gouvernement, en présence de la Convention de la société civile. Il prévoyait « au plus tard fin avril la fixation d'une date pour le paiement de la revalorisation indiciaire et le reliquat de la revalorisation indemnitaire. La prise, au plus tard fin mars, d'un acte administratif intégrant à la fonction publique les filles et garçons de salle non déflatés en 1998 et les aides soignantes du Chu de Yopougon recrutés en 1989… » « Ce protocole n'a jamais été appliqué. Nous avons déposé un préavis le 2 juin pour entrer en grève le 15. Le gouvernement a eu tout ce temps pour tenir sa promesse, mais ne l'a pas fait. Le Premier ministre n'est pas différent du chef de l'Etat. Ils représentent tous le même gouvernement », ont-ils déclaré. Avant de tendre la main à leur tour à l'Etat : « Nous allégeons la grève jusqu'au 24 juin. Si au bout de ce délai les engagements sont tenus, nous lèverons le mot d'ordre.» Les leaders ont dû se plier. L'assemblée a pris fin sur la poursuite de l'arrêt de travail de 10 jours jusqu'à son terme.

Cissé Sindou
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ