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Société Publié le lundi 25 janvier 2010 | Le Patriote

Palabres au sein de la filière bétail : La viande va manquer à partir du jeudi

« A partir du lundi (aujourd’hui), nous déposons chez les autorités, un préavis de grève de 72h. Si rien n’est fait d’ici là, nous observerons donc un arrêt de travail de 3 jours à partir du jeudi prochain. Ce sera l’occasion de savoir qui sont réellement les vrais acteurs de la filière bétail ». Ces propos sont de Korbeogo Yacouba, président des tuteurs marchands de bétail de Côte d’Ivoire (Ivoiriens, Maliens, Burkinabé, Nigériens et Mauritaniens). Qui s’exprimait ainsi, samedi dernier, à l’abattoir de Port-Bouët. Il avait à ses côtés, les commerçants marchands de bétail, des responsables du parc à bétail et le syndicat des bouchers. Lors du meeting d’information qui a eu lieu, il s’est agi de protester contre la mise sur pied de la nouvelle fédération qui n’a nullement tenu compte des vrais acteurs de la filière bétail. Ceux qui, non seulement approvisionnent le marché mais aussi contribuent à la réduction du coût de la viande. M. Korbeogo a déploré le fait qu’ils aient été exclus de ces assises. Lesquelles ont, selon lui, confié les rênes de cette nouvelle fédération aux personnes qui n’ont pas pignon sur rue dans cette filière. « L’assemblée générale avait été reportée et l’on devait laver le linge sale en famille. Mais contre toute attente, l’on nous a fait savoir que cette AG est maintenue et qu’il faudrait que l’on se constitue en coopérative avant d’y prendre part. Un prétexte pour ne pas nous intégrer dans cette fédération vu le délai assez court », s’est indigné, M. Korbeogo. Pour lui, cet arrêt de travail va démontrer leur importance dans la filière. Comme on le constate, c’est le consommateur ivoirien qui va encore faire les frais de la guéguerre au sein de cette filière. Des palabres qui auraient pu être évités si le ministre de la Production animale, Alphonse Douati, n’avait pas cautionné l’assemblée générale des 22 et 23 janvier derniers. Cette rencontre, on le sait, n’avait pas reçu l’assentiment des acteurs les plus significatifs de la filière bétail.

Jean Eric ADINGRA
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