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Politique Publié le jeudi 18 juin 2009 | Notre Voie

J’ose dire : La bave du néo-colon

Le président français, Nicolas Sarkozy, a choisi de s`attaquer à la Côte d`Ivoire et à son président, hier, au Gabon, au lieu de compatir à la douleur du peuple gabonais. Un amalgame incompréhensible et fâcheux tout simplement guidé par les attitudes roublardes des néo-colons dont les objectifs avérés sont le vol des richesses de ce continent. Que viennent faire les noms de Gbagbo et de la Côte d`Ivoire dans les funérailles de Bongo ? Le coq à l`âne du président de la France est facile à comprendre. L`homme, qui a été hué par les Gabonais la veille, a tout simplement cherché à couvrir la cause réelle de la présence de la France à ces obsèques et à détourner l`attention des Gabonais qui ont compris, et très vite, que Sarkozy n`était là que pour maintenir et entretenir le diktat de la France sur le Gabon. La France se contrefiche éperdument de la mort du doyen des chefs d`Etat africains. Elle veut tout simplement manœuvrer pour continuer de voler les richesses du Gabon. Elle était donc là pour chercher des alliances, des béni-oui-oui, des hommes acquis à sa cause. Sarkozy avait donc intérêt à fustiger la Côte d`Ivoire et son président qui, à un moment donné de la crise ivoirienne ont prouvé aux colons français que le peuple ivoirien pouvait bel et bien défendre ses intérêts.


“La crise a commencé avec l`ivoirité”, affirme Sarkozy.

Quel désinformateur ? Un président de la République qui s`exprime à partir de faits non avérés, d`histoires de racontars. Et puis, au fond, Sarkozy sait-il au moins que la France a connu sa “francité”, le Sénégal sa “sénégalité” ?

Pourquoi en veut-il à l`ivoirité ? Nous ne sommes pas contre le fait qu`il ait des origines hongroises et soit devenu président de la République française. La Constitution française le permet. S`il y a des similitudes entre Ouattara et lui, ce n`est pas de notre faute. Qu`il nous laisse tranquille parce que la Côte d`Ivoire n`est plus une colonie française.

Qu`appelle-t-il “promesses fallacieuses ?” Gbagbo, le président de la Côte d`Ivoire, a-t-il vraiment besoin de l`aval de Sarkozy pour dire quelque chose ? a-t-il vraiment des comptes à rendre au président de la France au 21ème siècle ? Nous pensons que non. Parce que Gbagbo n`est pas un sous-préfet de la France et la Côte d`Ivoire encore moins une région française.

Contrairement à ce que pense le franco-hongrois, c`est la France qui a besoin de la Côte d`Ivoire pour équilibrer son budget, pour faire vivre ses nombreuses entreprises et ses ressortissants qui volent nos richesses.

S`agissant de l`armée française dont 900 éléments sont encore en Côte d`Ivoire, il est tout de même honteux que Sarkozy pense que nous avons besoin chez nous de ces assassins. C`est pourtant de notoriété internationale que cette armée d`occupation, adepte du viol, du vol et des assassinats gratuits, est presque vomie par le peuple ivoirien. Si le franco-hongrois le veut, qu`il retire ses assassins dès demain.

“La France est extrêmement préoccupée par les élections en Iran” et les résultats qui s`en sont suivis, a dit récemment Sarkozy qui n`est pas à une arrogance près. Il vient de montrer, par ses déclarations fallacieuses concernant la Côte d`Ivoire, qu`il est encore plus préoccupé par les élections à venir dans ce pays. Et pourtant, cet héritier de grands présidents français devrait plutôt être préoccupé par l`image de la France qui se dégrade de jour en jour à cause de son incapacité à positionner ce grand pays et à se positionner lui-même sur la scène internationale. Où il est plutôt perçu comme un sans coffre, un béni-oui-oui et un suiveur d`autres chefs d`Etat qui en imposent.

Par Franck Dally
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