Dans le cadre de ses activités mensuelles, l’Ascad (Académie des sciences et des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines) a organisé, le jeudi 18 juin dernier une conférence publique sur le thème : «Les organismes génétiquement modifiés (OGM) et l’Agriculture en Afrique » à la salle des plénières du CES. A l’occasion, le professeur Aboudramane Sangaré a invité les Africains à s’approprier la biotechnologie.
A travers son exposé, le Professeur Aboudramane Sangaré, directeur du laboratoire de biotechnologie au Cnra (Centre national de recherche agronomique) s’est voulu convaincant quant aux appréhensions de l’assistance hétéroclite composée de scientifiques, d’étudiants et de profanes. Après l’avoir définie comme l’utilisation des propriétés des organismes vivant par la production des matières et services au bénéfice de l’humanité (Fao 2001), le biologiste de l’Université d’Abobo-Adjamé a indiqué que la biotechnologie, est applicable à tous les domaines de l’existence humaine. Elle est plus utilisée en Afrique par la méthode ‘’in vitro’’, qui a permis la Côte d’Ivoire de développer une variété de produits agricoles : la productivité annuelle du palmier à huile ivoirien est passée de 16t/ha à 24t/ha en 2007. « La biotechnologie peut tirer d’affaire les Africains. C’est une richesse que la nature nous – Africains - a donnée. La biotechnologie est une question de survie. Il faut que les Africains s’en approprient. Si on ne va pas aux OGM, nous perdrons un outil puissant de développement», a expliqué le Pr Aboudramane. Concernant les OGM (organismes génétiquement modifiés), le chercheur diplômé de l’Université de Strasbourg a fait savoir que ce sont des organismes vivants dont l’Adn a été modifié en utilisant des procédés de génie génétique – combinaison de biotechnologie moderne– dans le but de leur conférer de nouvelles propriétés. « Les scientifiques parlent aussi d’organismes transgéniques », dira-t-il. Le professeur Aboudramane Sangaré a révélé les enjeux multidimensionnels des OGM avec de nombreuses incidences économiques, environnementales, sanitaires, etc. Pour l’Agriculture, le conférencier a laissé entendre que l’utilisation des OGM permettrait l’augmentation de la productivité et de la qualité nutritive des produits agricoles, la réduction de la pénibilité et de la rentabilité du travail, l’adaptabilité des cultures aux conditions du milieu (sécheresse, toxicité ferrique), ainsi que la réduction des pertes dues aux maladies et ravages (virus, bactéries…). Il s’est par ailleurs indigné que la biotechnologie soit devenue l’apanage des multinationales qui en font des investissements privés. Avant de fulminer contre l’incapacité des pays en développement de s’offrir les atouts de la lutte contre la famine, la réduction de la pauvreté, puisque, souligne-t-il, seulement trois multinationales se taillent la part du lion avec 75% des brevets d’utilisation des produits OGM. Répondant aux interrogations de l’assistance consécutivement à l’aspect nocif des OGM, le professeur Aboudramane Sangaré s’est voulu très incisif : « aucun OGM n’est mis sur le marché de la consommation sans avoir suivi des analyses, et les résultats d’innocuité sont vérifiés par la FAO et l’OMS avant d’être commercialisés».
Krou Patrick
A travers son exposé, le Professeur Aboudramane Sangaré, directeur du laboratoire de biotechnologie au Cnra (Centre national de recherche agronomique) s’est voulu convaincant quant aux appréhensions de l’assistance hétéroclite composée de scientifiques, d’étudiants et de profanes. Après l’avoir définie comme l’utilisation des propriétés des organismes vivant par la production des matières et services au bénéfice de l’humanité (Fao 2001), le biologiste de l’Université d’Abobo-Adjamé a indiqué que la biotechnologie, est applicable à tous les domaines de l’existence humaine. Elle est plus utilisée en Afrique par la méthode ‘’in vitro’’, qui a permis la Côte d’Ivoire de développer une variété de produits agricoles : la productivité annuelle du palmier à huile ivoirien est passée de 16t/ha à 24t/ha en 2007. « La biotechnologie peut tirer d’affaire les Africains. C’est une richesse que la nature nous – Africains - a donnée. La biotechnologie est une question de survie. Il faut que les Africains s’en approprient. Si on ne va pas aux OGM, nous perdrons un outil puissant de développement», a expliqué le Pr Aboudramane. Concernant les OGM (organismes génétiquement modifiés), le chercheur diplômé de l’Université de Strasbourg a fait savoir que ce sont des organismes vivants dont l’Adn a été modifié en utilisant des procédés de génie génétique – combinaison de biotechnologie moderne– dans le but de leur conférer de nouvelles propriétés. « Les scientifiques parlent aussi d’organismes transgéniques », dira-t-il. Le professeur Aboudramane Sangaré a révélé les enjeux multidimensionnels des OGM avec de nombreuses incidences économiques, environnementales, sanitaires, etc. Pour l’Agriculture, le conférencier a laissé entendre que l’utilisation des OGM permettrait l’augmentation de la productivité et de la qualité nutritive des produits agricoles, la réduction de la pénibilité et de la rentabilité du travail, l’adaptabilité des cultures aux conditions du milieu (sécheresse, toxicité ferrique), ainsi que la réduction des pertes dues aux maladies et ravages (virus, bactéries…). Il s’est par ailleurs indigné que la biotechnologie soit devenue l’apanage des multinationales qui en font des investissements privés. Avant de fulminer contre l’incapacité des pays en développement de s’offrir les atouts de la lutte contre la famine, la réduction de la pauvreté, puisque, souligne-t-il, seulement trois multinationales se taillent la part du lion avec 75% des brevets d’utilisation des produits OGM. Répondant aux interrogations de l’assistance consécutivement à l’aspect nocif des OGM, le professeur Aboudramane Sangaré s’est voulu très incisif : « aucun OGM n’est mis sur le marché de la consommation sans avoir suivi des analyses, et les résultats d’innocuité sont vérifiés par la FAO et l’OMS avant d’être commercialisés».
Krou Patrick