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Économie Publié le dimanche 21 juin 2009 | Le Journal De L’Economie

Au cœur de la Côte d’Ivoire qui triche (1ere partie) - Douane : mille et une façons de frauder

Tricherie ou corruption ! Peu importe le terme. La Côte d’Ivoire est profondément gangrenée par le fléau et les principales pourvoyeuses de fonds pour l’économie ivoirienne que sont les régies financières (Douanes, impôts et trésor) n’y échappent pas. Bien plus elles semblent être le domaine de prédilection de la tricherie et de la fraude, juste avant les concours d’entrée dans les différentes branches de l’administration ivoirienne. Le JDE, dans ce dossier, s’engage à explorer les méandres dudit phénomène. Avec la Douane pour commencer.

Tout le monde triche en Côte d’Ivoire. Il n’y a pas que les élèves et étudiants. Seulement cette tricherie prend différentes formes et différentes proportions, selon le secteur d’activités où on exerce ».
Au delà de la boutade, Constant Koffi, président de l’ONG ‘’Côte d’Ivoire nouvelle conscience’’, entend attirer, à sa manière, l’attention sur le fléau de la tricherie que les Ivoiriens eux- mêmes, aiment à qualifier de ‘’sport national’’. ‘’C’est de la tricherie que naît la fraude sous toutes les formes que nous connaissons aujourd’hui’’, continue-t-il. Le cas de la Douane en Côte d’Ivoire est, selon lui, révélateur.

Le labyrinthe de la sous facturation

La fraude en douane est autant le fait d’importateurs, de simples voyageurs que d’agents même de cette administration. Ici, la formule la plus prisée reste la sous-facturation. Elle se fait avec des complicités tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des services des Douanes. Selon les enquêtes douanières elle implique l’importateur qui, après avoir passé une commande auprès de son fournisseur, donne un ordre de virement à des courtiers parallèles. Il s’agit, en réalité, selon des sources à la Police économique, d’intermédiaires qui, pour la plupart, sont recrutés dans le milieu des transitaires, de personnes en quête de moyens pour le blanchiment d’argent, mais aussi et dans une grande proportion des nationaux résidant à l’étranger. Ces derniers communiquent à des correspondants étrangers des montants à verser, en devises, dans le compte du fournisseur de l’importateur en Côte d’Ivoire. Quitte, pour ce correspondant étranger, à se faire payer plus tard par le courtier par le biais d’un taux de change plus élevé que sur le marché officiel. Lorsque le fournisseur reçoit le virement de la somme indiquée, l’importateur signe une lettre de crédit équivalent de la différence du prix. La lettre de crédit est un engagement de paiement souscrit par le banquier d’un acheteur de marchandises ou autres prestations commerciales de payer le vendeur si celui-ci lui présente, pendant la période de validité de cet engagement, les documents conformes à ceux spécifiés dans cette lettre et qui sont censés attester de la bonne exécution par le vendeur de ses obligations.

Par JEAN-LOUIS GBANGBO
Lire la suite de cet article dans le N°017 du JDE du lundi 22 au Dimanche 28 juin 2009
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