Le «pape» de la pop est mort, jeudi dernier, frappé d’une crise cardiaque, selon le médecin légiste. Histoire d’une icône planétaire, hors norme.
Ni Noir ni Blanc, une sorte d’albinos unique au monde, qu’était ce phénoménal Michael Jackson, que la planète pleure, depuis qu’est tombée, hier, la nouvelle de sa mort, ressentie comme une véritable onde de choc ! Dans la nuit noire qui est tombée sur Los Angeles, tout le monde s’interroge sur cette survenue du néant d’une star qui préparait, pour le 13 juillet, son last come-back, à Londres, sur le devant de la scène, à travers une série de 50 concerts. De quoi est-il mort? Crise cardiaque? Cancer de la peau? Il va falloir attendre encore quelques jours pour que le rapport de l’autopsie livre ses conclusions.
Car, sa mort, jusqu’à ce jour, reste entourée d’un certain mystère. Comme il a vécu. Une vie étrange d’un homme étranger à lui-même, «le seul noir qui a choisi d’être une femme blanche», récupéré grâce à son immense talent par l’industrie du show-biz, ce monstre anonyme assis au fond de son tabernacle prêt à «bouffer» ses enfants, ses étoiles au parcours jalonné de frasques, de procès, d’excentricité, bref de caprices de stars…
Michael Jackson en était le symbole parfait. Tenez, pour sa prochaine tournée, qui n’aura plus lieu, sa dernière excentricité : des demandes hallucinantes concernant la chorale d’enfants qui devait l’accompagner dans sa prochaine tournée à travers le monde. La liste, très précise à la production AEG Live, faisait obligation de trouver des bambins âgés de 5 à 13 ans, répondant à ces exigences: ils devaient être capables de parler la langue des signes et être composées à parts égales de noirs, de blancs, de métis et d’asiatiques. Plus, il a demandé aussi que les batteurs soient sélectionnés parmi «de jeunes adultes, soignés et métis». «Normalement, «caster» une chorale est déjà une tâche laborieuse. Mais dans ce cas, c’est quasiment impossible. Jackson est un perfectionniste et veut que tout soit parfait. Et cela signifie que chaque enfant doit être capable de parler la langue des signes. AEG est prête à tout pour faire le bonheur de Jackson et va donc tenter de soulever tous les obstacles. Mais, c’est une course contre le temps», aurait répondu la production au roi de la Pop. Le temps, lui, s’est arrêté, dans la nuit de jeudi. Flash back.
Comme un météore. Porté par un talent musical hors pair et une inventivité chorégraphique à nulle autre pareille, comme en témoigneront ses pas de danse inscrits comme une gestuelle-symbole de la pop, «Moon walk», il atteint le statut de star mondiale dans les années 1980. Soit 22 ans, après sa naissance, le 29 août 1958 à Gary, dans l’Etat de l’Indiana. Douze ans, (en 1968), après encore le premier contrat que le groupe Les Jackson five signe avec une maison de disques. Michael, le plus jeune des cinq frères, avait à peine 11ans.
Et déjà une sûre promesse pour le futur. Les succès de «ABC» et «I’ll Be There»… leur quatre premières chansons, propulsent les cinq frères au premier rang du hit-parade. «C’est, précise-t-on, une première dans l’histoire de la pop».
Quand sort en 1982 Thriller, de celui qui avait entamé, en 1972, une carrière solo, Michael Jackson, c’est une véritable bombe musicale. 50 millions d’exemplaires vendus aux Etats-Unis et à au moins 50 autres à travers le monde. C’est l’album le plus vendu de l’histoire de la musique. Un succès sans précédent qu’annonçait déjà l’album, en 1979, Off the Wall, en association avec Quincy Jones, vendu, quant à lui, à quelque 10 millions d’exemplaires. Suivront les succès commerciaux de ses albums: Bad (32 millions), Dangerous (30 millions), qui n’égaleront certes pas le record de Thriller, mais il était déjà l’Etoile, celle qui aura vendu, au bout d’une carrière de quatre décennies, 750 millions d’albums et remporté 13 Grammy Awards.
Le 29 août prochain, il aurait eu ses 51 ans bien sonnés. Un demi-siècle, c’est déjà beaucoup pour des élus, qui ne durent pas. Michael Jackson laisse derrière lui, une carrière impressionnante. Ce qu’on retiendra de lui, ce ne sera pas assurément ses ennuis financiers, judiciaires, mais surtout le talent, le génie, ses petits pas de danse! Et quelle danse? Ce qu’on retiendra de lui, encore: sa chorégraphie, et surtout d’avoir encore révolutionné, à travers ses différents clips: Thriller, le clip révolutionnaire de 14 mn, Billie Jean avec ses marches musicales illuminées, Bad, Dangerous, etc. Les clips sont exploités comme des courts métrages. Ce qu’on retiendra de lui: ses chaussettes blanches, ses petits cris qui ponctuent ses chansons, et à chaque album son besoin de servir du nouveau à travers un look qui fait mouche. Un marketing qui a toujours fonctionné à merveille, qu’il s’est appliqué à réinventer et à entretenir tout au long de sa vie. Jusqu’au jour où…
Ce qu’on retiendra de lui : ses notes musicales qui se répètent, avec ses rythmes saccadés, «hyper-simples», disent les professionnels, mais qui arrivent à faire vibrer les foules de tous les âges, à faire tomber en transe, par ses jeux de scène phénoménaux, le public.
Légende immortelle ! C’est la fin d’une ère, mais aussi d’une star, plein de talent certes, mais d’excentricités, de frasques mêlés. (Voir encadré). Dont la mort est comme un prix que paient certaines célébrités à l’art dévorant qu’elles pratiquent.
Janck Lang, ex-ministre français de la Culture, a raison de dire: «C’était une sorte d’Icare de la scène». Qui rejoint, ajoutera F. Mitterrand, récent ministre de la Culture, au panthéon, Marylin Monroe, James Dean, Elvis Presley, les Beattles… C’est la fin d’une ère, le début de celle d’Obama. Dans un autre registre. Signe? Nous ne lisons pas dans les boules de cristal.
Michel KOFFI “Les enfants m’aiment. J’aime les enfants (...) Ils veulent être avec moi. Tout le monde peut venir dans mon lit. Un enfant peut venir dans mon lit s’il le souhaite”, avait-il dit en 1996, lors d’un entretien accordé à une chaîne de télévision américaine.
Quelques mois plus tard, il prend tout le monde de court en épousant la fille unique d’Elvis Presley, Lisa Marie, union qui s’est soldée par un divorce dans la même année. Toujours en 1996, il se marie avec Debbie Rowe, une ancienne infirmière avec qui il a deux enfants - Prince Michael I et Paris Michael Katherine. Le couple se sépare en 1999 sans jamais avoir vécu sous le même toit.
Quatre ans plus tard, il devient père d’un deuxième fils - Prince Michael Jackson II - né d’une mère porteuse inconnue.
Mais, il était également connu pour un mode de vie pour le moins excentrique. Jusqu’à la dépigmentation. Ces dernières années, cela l’avait transformé en une sorte de reclus, aux prises avec d’importantes difficultés financières. En 2006, cela l’a contraint à restructurer une dette de quelque 170 millions de dollars, en donnant à Sonny une option d’achat sur la moitié de son prestigieux catalogue musical. Récemment, ajoute-t-on, il a reçu l’obtention de l’annulation d’une vente de ses objets personnels que devait organiser la maison d’enchères Julien’s en Californie.
Les interrogations sur son état de santé ont été récurrentes, depuis 2005, année du procès, qui s’était soldé par un acquittement, pour abus sexuels sur mineur intenté au chanteur. En 2008, il avait été photographié en chaise roulante à Las Vegas, sans que des raisons aient été fournies pour expliquer son état.
Pour cet ultime concert qui n’aura plus lieu, AEG Live affirme pourtant que la star avait subi des examens médicaux approfondis, avant l’annonce des concerts à Londres. Les concerts, dont le premier était programmé pour le 13 juillet, auraient été les premiers depuis 12 ans et étaient censés rapporter plus de 400 millions de dollars à Michael Jackson, selon le promoteur AEG Live. Etait-ce la raison de son retour? Assurément pas. Désir d’être Icare. De rendre l’impossible possible. De se prendre pour… Dieu.
M. K
Ni Noir ni Blanc, une sorte d’albinos unique au monde, qu’était ce phénoménal Michael Jackson, que la planète pleure, depuis qu’est tombée, hier, la nouvelle de sa mort, ressentie comme une véritable onde de choc ! Dans la nuit noire qui est tombée sur Los Angeles, tout le monde s’interroge sur cette survenue du néant d’une star qui préparait, pour le 13 juillet, son last come-back, à Londres, sur le devant de la scène, à travers une série de 50 concerts. De quoi est-il mort? Crise cardiaque? Cancer de la peau? Il va falloir attendre encore quelques jours pour que le rapport de l’autopsie livre ses conclusions.
Car, sa mort, jusqu’à ce jour, reste entourée d’un certain mystère. Comme il a vécu. Une vie étrange d’un homme étranger à lui-même, «le seul noir qui a choisi d’être une femme blanche», récupéré grâce à son immense talent par l’industrie du show-biz, ce monstre anonyme assis au fond de son tabernacle prêt à «bouffer» ses enfants, ses étoiles au parcours jalonné de frasques, de procès, d’excentricité, bref de caprices de stars…
Michael Jackson en était le symbole parfait. Tenez, pour sa prochaine tournée, qui n’aura plus lieu, sa dernière excentricité : des demandes hallucinantes concernant la chorale d’enfants qui devait l’accompagner dans sa prochaine tournée à travers le monde. La liste, très précise à la production AEG Live, faisait obligation de trouver des bambins âgés de 5 à 13 ans, répondant à ces exigences: ils devaient être capables de parler la langue des signes et être composées à parts égales de noirs, de blancs, de métis et d’asiatiques. Plus, il a demandé aussi que les batteurs soient sélectionnés parmi «de jeunes adultes, soignés et métis». «Normalement, «caster» une chorale est déjà une tâche laborieuse. Mais dans ce cas, c’est quasiment impossible. Jackson est un perfectionniste et veut que tout soit parfait. Et cela signifie que chaque enfant doit être capable de parler la langue des signes. AEG est prête à tout pour faire le bonheur de Jackson et va donc tenter de soulever tous les obstacles. Mais, c’est une course contre le temps», aurait répondu la production au roi de la Pop. Le temps, lui, s’est arrêté, dans la nuit de jeudi. Flash back.
Comme un météore. Porté par un talent musical hors pair et une inventivité chorégraphique à nulle autre pareille, comme en témoigneront ses pas de danse inscrits comme une gestuelle-symbole de la pop, «Moon walk», il atteint le statut de star mondiale dans les années 1980. Soit 22 ans, après sa naissance, le 29 août 1958 à Gary, dans l’Etat de l’Indiana. Douze ans, (en 1968), après encore le premier contrat que le groupe Les Jackson five signe avec une maison de disques. Michael, le plus jeune des cinq frères, avait à peine 11ans.
Et déjà une sûre promesse pour le futur. Les succès de «ABC» et «I’ll Be There»… leur quatre premières chansons, propulsent les cinq frères au premier rang du hit-parade. «C’est, précise-t-on, une première dans l’histoire de la pop».
Quand sort en 1982 Thriller, de celui qui avait entamé, en 1972, une carrière solo, Michael Jackson, c’est une véritable bombe musicale. 50 millions d’exemplaires vendus aux Etats-Unis et à au moins 50 autres à travers le monde. C’est l’album le plus vendu de l’histoire de la musique. Un succès sans précédent qu’annonçait déjà l’album, en 1979, Off the Wall, en association avec Quincy Jones, vendu, quant à lui, à quelque 10 millions d’exemplaires. Suivront les succès commerciaux de ses albums: Bad (32 millions), Dangerous (30 millions), qui n’égaleront certes pas le record de Thriller, mais il était déjà l’Etoile, celle qui aura vendu, au bout d’une carrière de quatre décennies, 750 millions d’albums et remporté 13 Grammy Awards.
Le 29 août prochain, il aurait eu ses 51 ans bien sonnés. Un demi-siècle, c’est déjà beaucoup pour des élus, qui ne durent pas. Michael Jackson laisse derrière lui, une carrière impressionnante. Ce qu’on retiendra de lui, ce ne sera pas assurément ses ennuis financiers, judiciaires, mais surtout le talent, le génie, ses petits pas de danse! Et quelle danse? Ce qu’on retiendra de lui, encore: sa chorégraphie, et surtout d’avoir encore révolutionné, à travers ses différents clips: Thriller, le clip révolutionnaire de 14 mn, Billie Jean avec ses marches musicales illuminées, Bad, Dangerous, etc. Les clips sont exploités comme des courts métrages. Ce qu’on retiendra de lui: ses chaussettes blanches, ses petits cris qui ponctuent ses chansons, et à chaque album son besoin de servir du nouveau à travers un look qui fait mouche. Un marketing qui a toujours fonctionné à merveille, qu’il s’est appliqué à réinventer et à entretenir tout au long de sa vie. Jusqu’au jour où…
Ce qu’on retiendra de lui : ses notes musicales qui se répètent, avec ses rythmes saccadés, «hyper-simples», disent les professionnels, mais qui arrivent à faire vibrer les foules de tous les âges, à faire tomber en transe, par ses jeux de scène phénoménaux, le public.
Légende immortelle ! C’est la fin d’une ère, mais aussi d’une star, plein de talent certes, mais d’excentricités, de frasques mêlés. (Voir encadré). Dont la mort est comme un prix que paient certaines célébrités à l’art dévorant qu’elles pratiquent.
Janck Lang, ex-ministre français de la Culture, a raison de dire: «C’était une sorte d’Icare de la scène». Qui rejoint, ajoutera F. Mitterrand, récent ministre de la Culture, au panthéon, Marylin Monroe, James Dean, Elvis Presley, les Beattles… C’est la fin d’une ère, le début de celle d’Obama. Dans un autre registre. Signe? Nous ne lisons pas dans les boules de cristal.
Michel KOFFI “Les enfants m’aiment. J’aime les enfants (...) Ils veulent être avec moi. Tout le monde peut venir dans mon lit. Un enfant peut venir dans mon lit s’il le souhaite”, avait-il dit en 1996, lors d’un entretien accordé à une chaîne de télévision américaine.
Quelques mois plus tard, il prend tout le monde de court en épousant la fille unique d’Elvis Presley, Lisa Marie, union qui s’est soldée par un divorce dans la même année. Toujours en 1996, il se marie avec Debbie Rowe, une ancienne infirmière avec qui il a deux enfants - Prince Michael I et Paris Michael Katherine. Le couple se sépare en 1999 sans jamais avoir vécu sous le même toit.
Quatre ans plus tard, il devient père d’un deuxième fils - Prince Michael Jackson II - né d’une mère porteuse inconnue.
Mais, il était également connu pour un mode de vie pour le moins excentrique. Jusqu’à la dépigmentation. Ces dernières années, cela l’avait transformé en une sorte de reclus, aux prises avec d’importantes difficultés financières. En 2006, cela l’a contraint à restructurer une dette de quelque 170 millions de dollars, en donnant à Sonny une option d’achat sur la moitié de son prestigieux catalogue musical. Récemment, ajoute-t-on, il a reçu l’obtention de l’annulation d’une vente de ses objets personnels que devait organiser la maison d’enchères Julien’s en Californie.
Les interrogations sur son état de santé ont été récurrentes, depuis 2005, année du procès, qui s’était soldé par un acquittement, pour abus sexuels sur mineur intenté au chanteur. En 2008, il avait été photographié en chaise roulante à Las Vegas, sans que des raisons aient été fournies pour expliquer son état.
Pour cet ultime concert qui n’aura plus lieu, AEG Live affirme pourtant que la star avait subi des examens médicaux approfondis, avant l’annonce des concerts à Londres. Les concerts, dont le premier était programmé pour le 13 juillet, auraient été les premiers depuis 12 ans et étaient censés rapporter plus de 400 millions de dollars à Michael Jackson, selon le promoteur AEG Live. Etait-ce la raison de son retour? Assurément pas. Désir d’être Icare. De rendre l’impossible possible. De se prendre pour… Dieu.
M. K
