•De quels moyens techniques dispose la Sodeci pour assurer un meilleur traitement de l’eau qu’elle offre à boire à la population de Gagnoa?
Comme sur toutes ses installations, pour traiter les eaux de surface comme c’est le cas ici à Gagnoa, la Sodeci utilise plusieurs produits. Nous utilisons des produits comme l’hypochlorite de calcium qui permet de décolorer l’eau et aussi de la désinfecter. Nous utilisons également la chaux qui est un produit neutralisant et qui permet d’obtenir un PH d’équilibre de sorte que l’eau ne soit ni trop acide ni trop basique. Ce sont des produits dont les qualités ont été prouvées ailleurs. Cela nous donne donc des taux de conformité des différents paramètres oligochimiques conformes aux normes OMS.
•Malgré toutes ces assurances, certains habitants refusent de boire cette eau au motif qu’elle a une couleur parfois douteuse. Que leur répondez-vous ?
Vous pouvez venir vous-même le vérifier. Nous-même nous buvons l’eau de la Sodeci. Cela prouve donc que nous avons confiance en ce que nous produisons. En plus de nous, il y également des agents de production qui sont sur la station et qui boivent cette eau. Dans les restaurants, les lieux publics, les hôtels, les gens boivent également cette eau. Et jusqu’à preuve du contraire, aucun problème grave n’a été porté à la connaissance de la Sodeci. Donc, l’eau que nous produisons est potable.
•Certains affirment aussi que les alentours du lac qui alimente la ville en eau sont un dépotoir d’ordures qui pourrait mettre à mal la qualité de l’eau et plus grave, il semble que les populations des villages proches du lac, ceux de Gnagbodognoa par exemple, y déversent des produits phytosanitaires...
Vous touchez-là à une question particulièrement sensible qui nous intéresse au plus haut point. Nous sommes préoccupés à offrir une eau de bonne qualité à la population de Gagnoa. Ce problème qui ne se pose pas en termes critique aujourd’hui nous amène à anticiper et à attirer l’attention des autorités. Aujourd’hui, comme vous venez de le dire, il y a des activités comme la pêche qui se développent autour de la retenue d’eau, mais aussi d’autres activités humaines comme la riziculture et même l’implantation de certaines habitations autour de cette eau. Et toutes ces activités feront qu’à terme, cette eau sera polluée si rien n’est fait. C’est pour cette raison que le 17 mars dernier, nous avons organisé une journée de contact clientèle à laquelle nous avons invité tout le corps préfectoral, ainsi que les différents chefs des services de l’administration à Gagnoa. A ces derniers, nous avons expliqué nos difficultés qui tournent autours des risques de pollution de la retenue d’eau, de même que le cadre constitutionnel qui existe entre l’Etat et la Sodeci. Le préfet de région a adhéré à l’idée. Il a donc autorisé qu’on barre la voie qui relie le quartier Afridougou à celui de derrière Delbo de sorte qu’on puisse protéger la digue. Car, à cause de la circulation permanente de la population, cette digue est aujourd’hui en train de s’effriter. Après une visite sur le site, le préfet de région a donc demandé de suspendre la circulation automobile. En attendant un comité de surveillance présidé par le sous-préfet central a été mis sur pied.
•On constate, par ailleurs, de fréquentes ruptures de l’approvisionnement en eau. A quoi cela est-il dû?
C’était l’un de nos soucis lors de la journée clientèle que nous avons organisée. Il fallait à cette occasion expliquer à la population pourquoi il y a des baisses de pression ou même des coupures intempestives d’eau. J’avoue que cela fait aujourd’hui partie des difficultés que nous rencontrons en termes d’exploitation des ouvrages de l’eau potable ici à Gagnoa. Aujourd’hui, le réseau de distribution est fait à majorité d’un matériau qu’on appelle amiante-ciment qui est vieillissant et dont ne trouve plus les pièces de rechange sur le marché. En plus, ceux que nous utilisons sont devenus très fragiles compte tenu de leur âge. Ils sont donc exposés à plus de casse. De façon régulière, il y a des casses et cela provoque des ruptures d’eau. Nous sommes parfois obligés d’interrompre la distribution de l’eau dans certains quartiers afin de procéder aux réparations. Aujourd’hui, nous menons une bataille énorme pour pouvoir faire remplacer ces conduits d’eau afin d’assurer la continuité de nos services qui est d’ailleurs l’un de nos axes stratégiques de management.
Interview réalisée par Tapé Jean-Baptiste
Comme sur toutes ses installations, pour traiter les eaux de surface comme c’est le cas ici à Gagnoa, la Sodeci utilise plusieurs produits. Nous utilisons des produits comme l’hypochlorite de calcium qui permet de décolorer l’eau et aussi de la désinfecter. Nous utilisons également la chaux qui est un produit neutralisant et qui permet d’obtenir un PH d’équilibre de sorte que l’eau ne soit ni trop acide ni trop basique. Ce sont des produits dont les qualités ont été prouvées ailleurs. Cela nous donne donc des taux de conformité des différents paramètres oligochimiques conformes aux normes OMS.
•Malgré toutes ces assurances, certains habitants refusent de boire cette eau au motif qu’elle a une couleur parfois douteuse. Que leur répondez-vous ?
Vous pouvez venir vous-même le vérifier. Nous-même nous buvons l’eau de la Sodeci. Cela prouve donc que nous avons confiance en ce que nous produisons. En plus de nous, il y également des agents de production qui sont sur la station et qui boivent cette eau. Dans les restaurants, les lieux publics, les hôtels, les gens boivent également cette eau. Et jusqu’à preuve du contraire, aucun problème grave n’a été porté à la connaissance de la Sodeci. Donc, l’eau que nous produisons est potable.
•Certains affirment aussi que les alentours du lac qui alimente la ville en eau sont un dépotoir d’ordures qui pourrait mettre à mal la qualité de l’eau et plus grave, il semble que les populations des villages proches du lac, ceux de Gnagbodognoa par exemple, y déversent des produits phytosanitaires...
Vous touchez-là à une question particulièrement sensible qui nous intéresse au plus haut point. Nous sommes préoccupés à offrir une eau de bonne qualité à la population de Gagnoa. Ce problème qui ne se pose pas en termes critique aujourd’hui nous amène à anticiper et à attirer l’attention des autorités. Aujourd’hui, comme vous venez de le dire, il y a des activités comme la pêche qui se développent autour de la retenue d’eau, mais aussi d’autres activités humaines comme la riziculture et même l’implantation de certaines habitations autour de cette eau. Et toutes ces activités feront qu’à terme, cette eau sera polluée si rien n’est fait. C’est pour cette raison que le 17 mars dernier, nous avons organisé une journée de contact clientèle à laquelle nous avons invité tout le corps préfectoral, ainsi que les différents chefs des services de l’administration à Gagnoa. A ces derniers, nous avons expliqué nos difficultés qui tournent autours des risques de pollution de la retenue d’eau, de même que le cadre constitutionnel qui existe entre l’Etat et la Sodeci. Le préfet de région a adhéré à l’idée. Il a donc autorisé qu’on barre la voie qui relie le quartier Afridougou à celui de derrière Delbo de sorte qu’on puisse protéger la digue. Car, à cause de la circulation permanente de la population, cette digue est aujourd’hui en train de s’effriter. Après une visite sur le site, le préfet de région a donc demandé de suspendre la circulation automobile. En attendant un comité de surveillance présidé par le sous-préfet central a été mis sur pied.
•On constate, par ailleurs, de fréquentes ruptures de l’approvisionnement en eau. A quoi cela est-il dû?
C’était l’un de nos soucis lors de la journée clientèle que nous avons organisée. Il fallait à cette occasion expliquer à la population pourquoi il y a des baisses de pression ou même des coupures intempestives d’eau. J’avoue que cela fait aujourd’hui partie des difficultés que nous rencontrons en termes d’exploitation des ouvrages de l’eau potable ici à Gagnoa. Aujourd’hui, le réseau de distribution est fait à majorité d’un matériau qu’on appelle amiante-ciment qui est vieillissant et dont ne trouve plus les pièces de rechange sur le marché. En plus, ceux que nous utilisons sont devenus très fragiles compte tenu de leur âge. Ils sont donc exposés à plus de casse. De façon régulière, il y a des casses et cela provoque des ruptures d’eau. Nous sommes parfois obligés d’interrompre la distribution de l’eau dans certains quartiers afin de procéder aux réparations. Aujourd’hui, nous menons une bataille énorme pour pouvoir faire remplacer ces conduits d’eau afin d’assurer la continuité de nos services qui est d’ailleurs l’un de nos axes stratégiques de management.
Interview réalisée par Tapé Jean-Baptiste