Trois ans après le déversement des déchets toxiques dans plusieurs communes d’Abdjan, les conséquences sont toujours à l’ordre du jour. Pr Pascal Bogui, chef de service physiologie et exploration fonctionnelle, à l’Ufr des Sciences médicales, a présenté, hier, à la salle de conférences de l’université de Cocody, les résultats d’une étude sur les «répercussions de l’inhalation chronique d’émanations dégagées par les déchets toxiques à Abidjan sur la fonction ventilatoire de femmes en âge de procréer ». C’était en présence de doyens des Ufr, de médecins, de juristes, de membres de la Cellule présidentielle, chargée des déchets toxiques et des catastrophes naturelles, de représentants de ministères et de partenaires au développement, dont les contributions financières ont permis la réalisation de cet travail de recherche.
L’étude, à en croire l’intervenant, n’est pas achevée, faute de moyens financiers. Toutefois, après enquête auprès de 2000 personnes, dans le quartier du Plateau Dokui (Abidjan) et des villes comme Kouassi- Datekro, Jacqueville, Bondoukou, etc., dont 1000 sont précisément des témoins, on peut affirmer que des conséquences sont avérées, pour les populations et particulièrement pour les femmes en âge de procréer. Qui sont, au dire de l’intervenant, «les plus exposées, car censées être à la maison ». Bien que l’étude n’ait pas mis en exergue, de façon particulière, « le lien de causalité entre l’exposition prolongée et les symptômes chroniques », il n’en demeure pas moins que « l’exposition a homogénéisé la symptologie ». En d’autres termes, le risque d’intoxication est réel et le fait que les ordures aient été ramassées n’efface pas ce risque, pour les populations, dont certaines ont été victimes de nausées, vomissements, diarrhées, etc. Très technique, l’étude a confirmé tous les écrits affirmant jusque-là que le déversement menace la procréation chez les femmes. C’est pourquoi Pr Pascal Bogui a plaidé pour des financements complémentaires, pour l’achèvement de cette étude.
Marcelline Gneproust
L’étude, à en croire l’intervenant, n’est pas achevée, faute de moyens financiers. Toutefois, après enquête auprès de 2000 personnes, dans le quartier du Plateau Dokui (Abidjan) et des villes comme Kouassi- Datekro, Jacqueville, Bondoukou, etc., dont 1000 sont précisément des témoins, on peut affirmer que des conséquences sont avérées, pour les populations et particulièrement pour les femmes en âge de procréer. Qui sont, au dire de l’intervenant, «les plus exposées, car censées être à la maison ». Bien que l’étude n’ait pas mis en exergue, de façon particulière, « le lien de causalité entre l’exposition prolongée et les symptômes chroniques », il n’en demeure pas moins que « l’exposition a homogénéisé la symptologie ». En d’autres termes, le risque d’intoxication est réel et le fait que les ordures aient été ramassées n’efface pas ce risque, pour les populations, dont certaines ont été victimes de nausées, vomissements, diarrhées, etc. Très technique, l’étude a confirmé tous les écrits affirmant jusque-là que le déversement menace la procréation chez les femmes. C’est pourquoi Pr Pascal Bogui a plaidé pour des financements complémentaires, pour l’achèvement de cette étude.
Marcelline Gneproust