Handisports, néologisme pour désigner le sport pratiqué par les personnes invalides. On parle plutôt de handicapés présentant des anomalies physiques ou psychomoteurs. Ce type de sport est surtout omnisports parce qu`il regroupe entre autres sports, le football, le basket-ball, le volley-ball, la lutte l`haltérophilie sous des dénominations spécifiques. Longtemps pratiqué dans les pays occidentaux, le handisport va pénétrer l`Afrique autour des années 90 suite à la création de fédérations nationales dont celle de la Côte d`Ivoire.
C`est le 12 février 1995 que la Fédération handisport de Côte d`Ivoire (Fhci) voit le jour par le truchement de quelques personnes de bonne volonté dont l`Ambassadeur Guirandou N`diaye en qualité de parrain. Au terme de l`Assemblée générale constitutive et élective, le Dr Félicien Yacé, médecin à l`Injs, en devient le premier président. Il va diriger la Fhci pendant près de 10 ans, pendant lesquels le handisport va s`ouvrir sur de nouveaux horizons et glaner beaucoup de lauriers. De 1995 à nos jours, la Fédération handisport a connu 3 présidents. Outre le Dr Yacé, on peut citer Angama Arsène (2e) et Trazié Serge Pacôme, actuellement en poste depuis décembre 2007.
Organisation et fonctionnement de la fédération
La Fhci a changé de dénomination depuis 2008 pour devenir la Fédération ivoirienne des sports paralympiques (Fisp). Ce changement de nom fait suite aux exigences du Comité paralympique international (Cip ou Ipc en anglais) dont le président est le Britannique Sir Gravelaine.
La Fédération est animée par un comité exécutif dont le président est élu en Assemblée générale. L`organigramme comprend, outre le président, deux vices-présidents, un secrétaire général, un trésorier (une femme), un directeur technique, un staff dit Commission médicale. Son organe de décision est l`Assemblée générale et celui d`exécution de bureau exécutif. A en croire les responsables fédéraux,
721 athlètes sont licenciés et repartis dans 9 clubs. Ces athlètes disputent les compétitions dans 10 disciplines. Mais l`athlétisme et l`haltérophilie restent les disciplines phares.
Le manque de moyens rend les saisons sportives difficiles
La saison sportive est programmée presque sur une année. Mais les compétitions sont intermittentes à cause des difficultés matérielles et financières pour les organiser. Pour tenir une saison régulière, il faudrait, selon le président Trazié Serge Pacôme, un budget de 100 millions de francs Cfa à raison de 10 millions par discipline sportive. " Le handisport coûte cher parce qu`il regroupe plusieurs sports et se pratique avec du matériel adapté. Il y a, par exemple, le fauteuil roulant ou les prothèses pour les coureurs", indique-t-il. Il va sans dire que les difficultés ne sont pas seulement physiques ou naturelles. Mais elles sont également logistiques et financières. Ainsi se rend-on compte que les sportifs handicapés se heurtent à deux sortes d`obstacles pour leur plein épanouissement. Pour briser donc ces freins, il faut trouver des partenaires qui se recrutent difficilement dans le secteur économique. Pour se faire, la panacée réside au département de tutelle. "Le ministère des Sports et Loisirs ne prend cependant en compte que deux disciplines au choix. Situation qui suscite des grincements de dents au sein de la fédération en raison des choix à faire parmi 10 disciplines. En prenant celles où les athlètes sont très performants, on crée des frustrations malgré nous", poursuit le président Trazié.
Peu de moyens, beaucoup de résultats
S`il y a une fédération ivoirienne qui fait peu de bruit mais qui gagne sans moyens, c`est bien la Fédération ivoirienne des sports paralympiques. Depuis sa création en 1995, ses athlètes ont toujours porté haut le drapeau de la Côte d`Ivoire. Pas de compétition sans que ces derniers ne glanent de lauriers. Les sportifs handicapés font la fierté du mouvement ivoirien et même international. Ils sont nombreux les sportifs qui nous valent beaucoup de médailles à l`extérieur. Sur les 721 licenciés, il y a forcément des leaders au nombre desquels, on distingue Koné Oumar dont le nombre de trophées et médailles ne se compte plus. C`est le spécialiste des courses de vitesse et de fond. Ses principaux lieutenants Kimou Ado (athlétisme), Djenténé Alidou et Koko Konan (Haltérophilie), Kouamé Kreh (Tennis de table debout) Dadié N`dri (Tennis de table assis) et le président Trazié lui-même (Tennis de tables assis et basket-ball en fauteuil roulant).
Handisport, l`appendice de l`athlétisme pour sportifs valides
Les meilleurs compétiteurs de la Fédération ivoirienne des sports paralympiques sont ceux qui font l`athétisme. Dès lors, ils participent aux compétitions officielles de la Fia. Pour mémoire, Koné Oumar a souvent battu ses adversaires bien portants dans certaines épreuves sur les pistes du Félicia ou du Champroux. En mai dernier, le leader et ses camarades ont fait un véritable triomphe à Niamey lors des jeux de l`avenir des personnes handicapés d`Afrique (Japhaf), édition 2009. Grâce à ces athlètes, la Côte d`Ivoire a, en effet, obtenu 31 médailles dont 13 en or, 9 en argent, 9 en bronze sans compter les 6 trophées. Comme quoi, la moisson ayant été bonne au Niger en mai dernier, qui confère respect et admiration à ces sportifs handicapés ivoiriens. Les Japhaf, faut-il le rappeler, ont déjà été organisés, il y a quelques années, à Abidjan, au stade Robert Champroux de Marcory autour de l`an 2000.
Objectifs de la fédération en vue
Selon le comité exécutif, 7 championnats nationaux sont en vue. Ces compétitions se disputeront en fonction des disciplines retenues. Et ces disciplines influent sur le choix des sites des compétitions : soit au Stade Houphouët-Boigny, soit au Campus universitaire, soit au Stade Robert Champroux, soit dans un gymnase. Les épreuves locales permettent de préparer souvent les sorties internationales. Mais en attendant, il faut trouver les moyens pour rendre effectifs ces 7 championnats. Comme on le voit, le handisport, quelque peu méconnu, est un grand tremplin par lequel les personnes handicapées s`expriment pour repousser les limites de leur handicap.
Marc Koffi
C`est le 12 février 1995 que la Fédération handisport de Côte d`Ivoire (Fhci) voit le jour par le truchement de quelques personnes de bonne volonté dont l`Ambassadeur Guirandou N`diaye en qualité de parrain. Au terme de l`Assemblée générale constitutive et élective, le Dr Félicien Yacé, médecin à l`Injs, en devient le premier président. Il va diriger la Fhci pendant près de 10 ans, pendant lesquels le handisport va s`ouvrir sur de nouveaux horizons et glaner beaucoup de lauriers. De 1995 à nos jours, la Fédération handisport a connu 3 présidents. Outre le Dr Yacé, on peut citer Angama Arsène (2e) et Trazié Serge Pacôme, actuellement en poste depuis décembre 2007.
Organisation et fonctionnement de la fédération
La Fhci a changé de dénomination depuis 2008 pour devenir la Fédération ivoirienne des sports paralympiques (Fisp). Ce changement de nom fait suite aux exigences du Comité paralympique international (Cip ou Ipc en anglais) dont le président est le Britannique Sir Gravelaine.
La Fédération est animée par un comité exécutif dont le président est élu en Assemblée générale. L`organigramme comprend, outre le président, deux vices-présidents, un secrétaire général, un trésorier (une femme), un directeur technique, un staff dit Commission médicale. Son organe de décision est l`Assemblée générale et celui d`exécution de bureau exécutif. A en croire les responsables fédéraux,
721 athlètes sont licenciés et repartis dans 9 clubs. Ces athlètes disputent les compétitions dans 10 disciplines. Mais l`athlétisme et l`haltérophilie restent les disciplines phares.
Le manque de moyens rend les saisons sportives difficiles
La saison sportive est programmée presque sur une année. Mais les compétitions sont intermittentes à cause des difficultés matérielles et financières pour les organiser. Pour tenir une saison régulière, il faudrait, selon le président Trazié Serge Pacôme, un budget de 100 millions de francs Cfa à raison de 10 millions par discipline sportive. " Le handisport coûte cher parce qu`il regroupe plusieurs sports et se pratique avec du matériel adapté. Il y a, par exemple, le fauteuil roulant ou les prothèses pour les coureurs", indique-t-il. Il va sans dire que les difficultés ne sont pas seulement physiques ou naturelles. Mais elles sont également logistiques et financières. Ainsi se rend-on compte que les sportifs handicapés se heurtent à deux sortes d`obstacles pour leur plein épanouissement. Pour briser donc ces freins, il faut trouver des partenaires qui se recrutent difficilement dans le secteur économique. Pour se faire, la panacée réside au département de tutelle. "Le ministère des Sports et Loisirs ne prend cependant en compte que deux disciplines au choix. Situation qui suscite des grincements de dents au sein de la fédération en raison des choix à faire parmi 10 disciplines. En prenant celles où les athlètes sont très performants, on crée des frustrations malgré nous", poursuit le président Trazié.
Peu de moyens, beaucoup de résultats
S`il y a une fédération ivoirienne qui fait peu de bruit mais qui gagne sans moyens, c`est bien la Fédération ivoirienne des sports paralympiques. Depuis sa création en 1995, ses athlètes ont toujours porté haut le drapeau de la Côte d`Ivoire. Pas de compétition sans que ces derniers ne glanent de lauriers. Les sportifs handicapés font la fierté du mouvement ivoirien et même international. Ils sont nombreux les sportifs qui nous valent beaucoup de médailles à l`extérieur. Sur les 721 licenciés, il y a forcément des leaders au nombre desquels, on distingue Koné Oumar dont le nombre de trophées et médailles ne se compte plus. C`est le spécialiste des courses de vitesse et de fond. Ses principaux lieutenants Kimou Ado (athlétisme), Djenténé Alidou et Koko Konan (Haltérophilie), Kouamé Kreh (Tennis de table debout) Dadié N`dri (Tennis de table assis) et le président Trazié lui-même (Tennis de tables assis et basket-ball en fauteuil roulant).
Handisport, l`appendice de l`athlétisme pour sportifs valides
Les meilleurs compétiteurs de la Fédération ivoirienne des sports paralympiques sont ceux qui font l`athétisme. Dès lors, ils participent aux compétitions officielles de la Fia. Pour mémoire, Koné Oumar a souvent battu ses adversaires bien portants dans certaines épreuves sur les pistes du Félicia ou du Champroux. En mai dernier, le leader et ses camarades ont fait un véritable triomphe à Niamey lors des jeux de l`avenir des personnes handicapés d`Afrique (Japhaf), édition 2009. Grâce à ces athlètes, la Côte d`Ivoire a, en effet, obtenu 31 médailles dont 13 en or, 9 en argent, 9 en bronze sans compter les 6 trophées. Comme quoi, la moisson ayant été bonne au Niger en mai dernier, qui confère respect et admiration à ces sportifs handicapés ivoiriens. Les Japhaf, faut-il le rappeler, ont déjà été organisés, il y a quelques années, à Abidjan, au stade Robert Champroux de Marcory autour de l`an 2000.
Objectifs de la fédération en vue
Selon le comité exécutif, 7 championnats nationaux sont en vue. Ces compétitions se disputeront en fonction des disciplines retenues. Et ces disciplines influent sur le choix des sites des compétitions : soit au Stade Houphouët-Boigny, soit au Campus universitaire, soit au Stade Robert Champroux, soit dans un gymnase. Les épreuves locales permettent de préparer souvent les sorties internationales. Mais en attendant, il faut trouver les moyens pour rendre effectifs ces 7 championnats. Comme on le voit, le handisport, quelque peu méconnu, est un grand tremplin par lequel les personnes handicapées s`expriment pour repousser les limites de leur handicap.
Marc Koffi
