Ediémou Blin Jacob et Zagadou Ekébé, les deux rivaux de l'Eglise du christianisme céleste en Côte d'Ivoire, ont annoncé leur réconciliation samedi devant la presse au Plateau.
Le chef de l'Etat vient de réussir un nouveau coup dans le milieu religieux. Laurent Gbagbo a réconcilié les deux têtes de l'Eglise du christianisme céleste de Côte d'Ivoire qui étaient opposés par un conflit de leadership depuis 17 ans. Ediémou Blin Jacob et Zagadou Akébé ont enterré la hache de guerre, samedi, devant la presse et une foule de fidèles. Le second cité a même baptisé cette réconciliation «d'Accord religieux d'Abidjan», à l'image de l'accord politique de Ouagadougou signé par Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. Selon Kanon Luc qui a joué un rôle déterminant dans le rapprochement des deux chefs, la survie de cette réconciliation dépend de l'accueil que vont lui réserver les fidèles. « Il ne s'agit pas de se demander pourquoi tel a accepté ceci ou cela. Qu'on évite les questions du grade ou du devenir de chaque leader. Ces questions seront résolues le moment venu. Nous devons faire violence sur nous-mêmes. Les intégristes n'ont pas de place dans notre église », a-t-il martelé au cours de la conférence de presse organisée à l'hotel Pullman. Cette rencontre s'est muée en une liesse lorsqu'autour de midi, le véhicule transportant les deux guides s'est immobilisé à l'entrée du complexe. Le cortège transportait également d'autres dignitaires de l'église et une fanfare qui s'est mise à l'œuvre aussitôt. Avec chants et danses, le comité d'accueil a conduit les « papas » dans la salle de conférence où la bonne nouvelle est annoncée. « Il n'y a plus de problème entre nous », répètent les deux guides l'un après l'autre. Ediémou Jacob affirme avoir tendu la main à son « frère » à la demande du président de la République et d'une dame qu'il n'a pas voulu nommer. A la veille de la fête de Pentecôte, le chef de l'Etat a appelé tous les guides religieux au palais pour leur demander de prier pour la paix dans le pays. Il a souhaité que l'église céleste soit représentée par une seule délégation. Zagadou Ekébé, chef d'une tendance différente de celle d'Ediémou est en ce moment en Europe pour des soins. Ediémou annonce le vœu de Gbagbo à Kanon Luc, directeur du Comité national de la tendance Zagadou. Celui-ci appelle son mentor qui l'autorise à répondre à l'invitation du palais, aux côtés d'Ediémou. Les démarches vont se poursuivre auprès de leurs hiérarchies respectives au Bénin et au Nigéria pour aboutir à l'annonce de ce samedi. La crise entre les leaders ivoiriens avait engendré plusieurs chefs à la tête de l'église mondiale. Les plus puissants sont Bénoit Agbaossi, mentor d'Ediémou basé au Bénin et Emmanuel Oshoffa, maître de Zagadou qui réside au Nigéria. Des délégations seront envoyées vers eux les jours à venir pour qu'ils participent tous à un « grand culte de rassemblement « en Côte d'Ivoire. Suivront la recomposition de l'administration de l'église au plan national et à l'échelle mondiale. Avant Ediémou et Zagadou qui ont décidé de s'unir pour l'unité de leur pays, Laurent Gbagbo a réussi le rapprochement entre Cheick Boikary Fofana, président du Conseil supérieur des imams (Cosim) et Koné Idriss Koudous, président du Conseil national, islamique. Les deux imams se sont embrassés le 30 avril au palais présidentiel. La prochaine réconciliation pourrait être celle de l'église méthodiste. Des exploits qui vont à coup sûr, apporter des dividendes politiques au président, candidat à sa propre succession.
Cissé Sindou
Le chef de l'Etat vient de réussir un nouveau coup dans le milieu religieux. Laurent Gbagbo a réconcilié les deux têtes de l'Eglise du christianisme céleste de Côte d'Ivoire qui étaient opposés par un conflit de leadership depuis 17 ans. Ediémou Blin Jacob et Zagadou Akébé ont enterré la hache de guerre, samedi, devant la presse et une foule de fidèles. Le second cité a même baptisé cette réconciliation «d'Accord religieux d'Abidjan», à l'image de l'accord politique de Ouagadougou signé par Laurent Gbagbo et Guillaume Soro. Selon Kanon Luc qui a joué un rôle déterminant dans le rapprochement des deux chefs, la survie de cette réconciliation dépend de l'accueil que vont lui réserver les fidèles. « Il ne s'agit pas de se demander pourquoi tel a accepté ceci ou cela. Qu'on évite les questions du grade ou du devenir de chaque leader. Ces questions seront résolues le moment venu. Nous devons faire violence sur nous-mêmes. Les intégristes n'ont pas de place dans notre église », a-t-il martelé au cours de la conférence de presse organisée à l'hotel Pullman. Cette rencontre s'est muée en une liesse lorsqu'autour de midi, le véhicule transportant les deux guides s'est immobilisé à l'entrée du complexe. Le cortège transportait également d'autres dignitaires de l'église et une fanfare qui s'est mise à l'œuvre aussitôt. Avec chants et danses, le comité d'accueil a conduit les « papas » dans la salle de conférence où la bonne nouvelle est annoncée. « Il n'y a plus de problème entre nous », répètent les deux guides l'un après l'autre. Ediémou Jacob affirme avoir tendu la main à son « frère » à la demande du président de la République et d'une dame qu'il n'a pas voulu nommer. A la veille de la fête de Pentecôte, le chef de l'Etat a appelé tous les guides religieux au palais pour leur demander de prier pour la paix dans le pays. Il a souhaité que l'église céleste soit représentée par une seule délégation. Zagadou Ekébé, chef d'une tendance différente de celle d'Ediémou est en ce moment en Europe pour des soins. Ediémou annonce le vœu de Gbagbo à Kanon Luc, directeur du Comité national de la tendance Zagadou. Celui-ci appelle son mentor qui l'autorise à répondre à l'invitation du palais, aux côtés d'Ediémou. Les démarches vont se poursuivre auprès de leurs hiérarchies respectives au Bénin et au Nigéria pour aboutir à l'annonce de ce samedi. La crise entre les leaders ivoiriens avait engendré plusieurs chefs à la tête de l'église mondiale. Les plus puissants sont Bénoit Agbaossi, mentor d'Ediémou basé au Bénin et Emmanuel Oshoffa, maître de Zagadou qui réside au Nigéria. Des délégations seront envoyées vers eux les jours à venir pour qu'ils participent tous à un « grand culte de rassemblement « en Côte d'Ivoire. Suivront la recomposition de l'administration de l'église au plan national et à l'échelle mondiale. Avant Ediémou et Zagadou qui ont décidé de s'unir pour l'unité de leur pays, Laurent Gbagbo a réussi le rapprochement entre Cheick Boikary Fofana, président du Conseil supérieur des imams (Cosim) et Koné Idriss Koudous, président du Conseil national, islamique. Les deux imams se sont embrassés le 30 avril au palais présidentiel. La prochaine réconciliation pourrait être celle de l'église méthodiste. Des exploits qui vont à coup sûr, apporter des dividendes politiques au président, candidat à sa propre succession.
Cissé Sindou
