L'hommage est unanime dans le monde sportif et extra-sportif après la disparition de Robert Louis-Dreyfus, l'actionnaire majoritaire de l'OM, décédé samedi soir à Zurich d'une leucémie à l'âge de 63 ans. Sa mort pose la question de sa succession à la tête d'un club où il a investi en douze ans quelque 210 millions d'euros sans remporter le moindre titre. A l'image de plusieurs acteurs du sport et de la politique, les dirigeants sportifs du monde entier, dont le président de la Ligue Professionnelle de France Frédéric Thiriez, ont souligné son «amour pour le football et sa passion pour l'OM». D’aucuns n’exagèrent en affirmant que l'OM lui doit beaucoup. C'est lui qui avait décidé à reprendre le club en décembre 1996. Son engagement à un poste difficile a toujours été sans faille et a permis au club de figurer parmi les plus grands du monde. Un souhait s’impose aux supporters et fanatiques du club cher aux Marseillais qui pleurent leur « RLD ». Ce souhait commun est : «que l'Olympique de Marseille puisse trouver un successeur à la mesure de cette personnalité exemplaire». Il est vraiment regrettable que l'homme d'affaires n'ait pas eu la chance de voir l'OM gagner des titres. Sa mort divise son entourage, surtout ses héritiers. Pourtant l’on devrait être persuadé que le patron de l'OM a pris ses dispositions pour que son engagement dans le club lui survive. Ses héritiers doivent régler la succession d'un groupe multicarte qui emploie 10.000 salariés. A l'Olympique de Marseille même, Jean-Claude Dassier, le dernier président désigné par Robert Louis-Dreyfus, et José Anigo, le directeur sportif de l'OM, ont d'abord préféré garder le silence. Ils son en réalité inquiets de l’avenir du club portuaire car on sait très bien qu'un décès attire forcément les vautours».
Hamed Konin
Hamed Konin