Après les transporteurs, c’est au tour des associations des consommateurs de s’élever contre la dernière hausse du carburant, intervenue le 1er juillet. En tant que partenaires sociaux de l’Etat, ces organisations récusent la manière unilatérale avec laquelle le Gouvernement procède pour fixer les nouveaux prix du carburant. Pour la Fédération des Associations de Consommateurs de Côte d’Ivoire (FAC-CI), cette « manière cavalière et approximative » du Gouvernement est à la base des augmentations en cascades et anarchiques du coût du transport et des prix des autres produits a fait savoir le président Doukoua Godé dans une déclaration. Pourtant, le Comité de Concertation de la lutte contre la Cherté de la Vie, installé en décembre 2008, est chargé d’examiner les questions liées à la hausse des prix des produits pétroliers ; les questions relatives à la hausse des prix des denrées alimentaires; les revendications sociales émanant des centrales syndicales, et liées à la flambée des prix des produits de première nécessité et à celles des produits pétroliers. « L’analyse du coût des produits pétroliers, déterminé dans la transparence, et de manière concertée, conformément au Décret et à l’Arrêté précités, aurait pu, à notre sens, permettre d’éviter tous ces dérapages préjudiciables au consommateur » a-t-il ajouté. C’est pourquoi la FAC-CI suggère qu’une collaboration effective s’instaure entre les autorités et les partenaires sociaux, en vue de gérer au mieux la promotion et la protection des intérêts économiques du consommateur. L’Association pour la protection des consommateurs actifs de Côte d'Ivoire (APROCACI) se dit très déçue par le Gouvernement en place car elle estime que les autorités devraient tenir compte de la souffrance des populations. «Un Gouvernement responsable ne réagit pas comme ça. Malgré nos interpellations, la hausse des prix continue, de façon unilatérale, à fixer les prix sans aviser la population. Nous nous demandons, si ce Gouvernement veut réellement la paix sociale en Côte d’Ivoire, a souligné le président Soumahoro Ben N’Faly. Quant à la Fédération des Associations des Consommateurs Actifs de Côte d’Ivoire (FACACI), elle se veut plus déchaînée. Le président Comoé Marius envisage, dans les prochaines semaines, rentrer en contact avec le Ministère des Mines et d’Energie pour « se faire expliquer la structuration des prix réel du carburant en Côte d’Ivoire. A l’allure où vont les choses, nous ne maîtrisons plus les prix excessifs tels que fixés par le Gouvernement et cela ne peut rencontrer notre adhésion », a-t-il indiqué. Face donc à cette situation, certaines structures de défense des droits de consommateurs menacent de fermer les stations d’essence si rien n’est fait pour améliorer la situation des populations.
Sogona Sidibé
Sogona Sidibé