M. Bakayoko Abdouldramane, président de l`Union des conseils des chargeurs africains (Ucca), fait le point de ses activités, en prélude à la 7e assemblée générale qui se tient du 15 au 17 juillet prochain, à Libreville au Gabon.
Monsieur le Président, vous venez de passer deux ans à la tête de l`Ucca. Quel bilan faites-vous ?
Permettez-moi, avant tout propos, de renouveler en mon nom personnel et au nom de la grande famille de l`Ucca, nos sincères condoléances au peuple gabonais et plus particulièrement au Conseil gabonais des chargeurs (Cgc) suite au décès de Son Excellence Monsieur Omar Bongo Odimba, Président de la République du Gabon et doyen des chefs d`Etats africains. Pour revenir à votre question, je peux vous dire que les objectifs que nous avions en acceptant la fonction de président de l`Union des conseils des Chargeurs, c`était déjà de faire en sorte que l`Ucca puisse véritablement avoir une rampe de lancement. Vous savez, notre organisation a beaucoup souffert des différentes mutations que nous avons connues dans le domaine des transports de façon générale et cela n`a pas été sans effet, sur le fonctionnement de l`ensemble des Conseils des chargeurs. Tous, autant qu`ils sont, étaient dans une phase de restructuration pour mieux répondre aux enjeux de la libéralisation des services de transport et de la mondialisation du commerce. Après cette étape, il fallait faire en sorte que notre Union puisse vivre et assumer pleinement ses missions. Je crois que nous avons essayé de lui insuffler la dynamique nécessaire durant les deux années de notre mandat. A cet égard, je tiens à souligner les sacrifices consentis par le gouvernement camerounais pour rendre le siège de notre union opérationnel en dotant le Secrétariat général de tous les moyens dont il avait besoin pour fonctionner efficacement. En outre, les textes de base et de fonctionnement de l`Ucca ont été actualisés tandis qu`au plan international, l`Ucca jouit aujourd`hui de partenariat très solide. Notre Union est membre affilié de la Fédération des Conseils des Chargeurs asiatiques et siège désormais au sein de l`organisation mondiale des chargeurs (Global Shippers` Forum). L`Union est également considérée par l`Union africaine comme un partenaire de premier plan sur les sujets liés au transport maritime international. C`est donc pour nous, un motif de réelle satisfaction et celle-ci est confortée par une mobilisation et un intérêt sans précédent, par l`ensemble des Conseils des chargeurs.
Quels sont les grands dossiers auxquels vous avez été confrontés durant votre mandat ?
Nous avons réalisé de grands dossiers. L`un des dossiers majeurs aura été celui de la coopération avec les Conseils des chargeurs et le Global forum qui regroupait jusqu`alors les Conseils européens, américains et asiatiques. Désormais, l`Afrique fait partie du Global forum. C`était l`un des dossiers importants permettant de faire partie de la plate-forme mondiale des différents Conseils des chargeurs, pour pouvoir échanger sur les dessertes maritimes qui concernent tous ces continents. Nous sommes désormais à cette tribune et nous pouvons défendre notre position. Nous avons eu aussi à traiter un dossier très important qui portait sur la révision des textes portants sur le transport de façon générale au niveau de la Cnuci. Et là, l`Afrique a été très présente avec la mobilisation de tous les Conseils des chargeurs où nous avons fait montre de solidarité. Ce qui fait qu`aujourd`hui, nos points de vue prévalent. A cela, il faut ajouter l`Union africaine qui, de plus en plus, a commencé à accorder un intérêt aux Conseils des chargeurs et à les associer à tous les débats portant sur les différents contrats de transport. Ensuite, ce qui était fondamental pour nous, c`était de faire en sorte que notre Secrétariat général fonctionne pleinement. Pour ce faire, il a fallu rétablir le secrétariat au siège de l`Union des conseils des chargeurs africains (Ucca) à Douala. Aujourd`hui, le siège a été rétabli, réhabilité, doté de moyens par le Conseil camerounais des chargeurs qui abrite le siège. Le secrétariat est aujourd`hui, totalement fonctionnel, c`est un acquis important. Ensuite, il a fallu retrouver cette solidarité de tous les Conseils, mobiliser tous les directeurs généraux chaque fois qu`il fallait aller à des réunions. Nous avons eu beaucoup de Comités Directeurs que nous avons chaque fois voulus élargir, pour permettre à tous les Conseils de s’y retrouver. La dernière rencontre importante que nous avons eue, était en République démocratique du Congo (Rdc). Et c`était lors de la 4e journée du chargeur africain qui s’est déroulée à Kinshasa. Il y a eu beaucoup d`évènements durant les deux années. L`essentiel pour nous, était de faire en sorte qu`à chaque rencontre, nous puissions avoir plus de dix pays présents. Au moins, quinze pays ont répondu présents aux différentes rencontres. Je puis vous assurer que ce sont des motifs de satisfaction.
Peut-on de ce fait, affirmer que vous avez pleinement accompli votre mission ?
C`est une œuvre humaine et nous disons qu`il y a beaucoup à faire et les défis sont très nombreux comme vous vous en doutez. Nous avons fait le peu que nous avons pu en nous y mettant corps et âme et avec toute notre volonté. Il appartient à nos pairs d`apprécier.
Monsieur le président, Libreville abrite les travaux de la 7e Assemblée générale ordinaire de l`Ucca les 15,16 et 17 juillet 2009. Quelles sont vos attentes ?
Nos attentes sont énormes. C`est avec un réel plaisir que tous les africains se retrouveront à ces dates à Libreville parce que le Gabon est un grand pays qui a pris l`habitude d`organiser de grandes manifestations pour l`Afrique. Nous attendons que l`Ucca retrouve véritablement une seconde jeunesse. Nous avons travaillé à mettre en place l`outil, les synergies, à instaurer un plein épanouissement. Pour nous, Libreville va être un point de départ important. Parce que lors de cette Assemblée générale, nous voudrions voir au-delà de la participation des Conseils des chargeurs, tous les bailleurs de fonds, des organismes internationaux qui collaborent avec les Conseils des chargeurs et ce, de manière plus élargie. Pour pouvoir aborder des thèmes qui concernent véritablement tous nos pays. Cette assemblée ne sera pas axée uniquement sur l`Ucca, mais ce sera une assemblée avec des rencontres très importantes.
“L`impact de la crise économique sur la chaîne des transports : quelle stratégie pour les Conseils des chargeurs?” Est le thème retenu cette année pour la 7e Ago. Pourquoi ce choix, monsieur le président ?
C`est un thème important. L`essentiel de notre commerce passe par la mer. Le commerce maritime est, par excellence, la voie des échanges permettant à tous nos pays de vivre, c`est dire que c`est à partir du commerce maritime que nous tirons l`essentiel de nos ressources. Il est important de voir l`impact de cette crise mondiale sur ce segment. Ce thème a donc été retenu par rapport à cette réalité. Le transport est aujourd`hui, le facteur de compétitivité de toutes nos économies et la crise que nous connaissons au niveau mondial, à quelques répercussions sur les moyens de transport. Il est bon qu`en tant que Conseil des chargeurs que nous puissions cerner les différents contours problématiques et voir comment nous organiser dans le futur pour défendre l`intérêt des chargeurs et celui de nos pays. C`est pourquoi, nous avons retenu ce thème qui sera débattu à Libreville.
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
Monsieur le Président, vous venez de passer deux ans à la tête de l`Ucca. Quel bilan faites-vous ?
Permettez-moi, avant tout propos, de renouveler en mon nom personnel et au nom de la grande famille de l`Ucca, nos sincères condoléances au peuple gabonais et plus particulièrement au Conseil gabonais des chargeurs (Cgc) suite au décès de Son Excellence Monsieur Omar Bongo Odimba, Président de la République du Gabon et doyen des chefs d`Etats africains. Pour revenir à votre question, je peux vous dire que les objectifs que nous avions en acceptant la fonction de président de l`Union des conseils des Chargeurs, c`était déjà de faire en sorte que l`Ucca puisse véritablement avoir une rampe de lancement. Vous savez, notre organisation a beaucoup souffert des différentes mutations que nous avons connues dans le domaine des transports de façon générale et cela n`a pas été sans effet, sur le fonctionnement de l`ensemble des Conseils des chargeurs. Tous, autant qu`ils sont, étaient dans une phase de restructuration pour mieux répondre aux enjeux de la libéralisation des services de transport et de la mondialisation du commerce. Après cette étape, il fallait faire en sorte que notre Union puisse vivre et assumer pleinement ses missions. Je crois que nous avons essayé de lui insuffler la dynamique nécessaire durant les deux années de notre mandat. A cet égard, je tiens à souligner les sacrifices consentis par le gouvernement camerounais pour rendre le siège de notre union opérationnel en dotant le Secrétariat général de tous les moyens dont il avait besoin pour fonctionner efficacement. En outre, les textes de base et de fonctionnement de l`Ucca ont été actualisés tandis qu`au plan international, l`Ucca jouit aujourd`hui de partenariat très solide. Notre Union est membre affilié de la Fédération des Conseils des Chargeurs asiatiques et siège désormais au sein de l`organisation mondiale des chargeurs (Global Shippers` Forum). L`Union est également considérée par l`Union africaine comme un partenaire de premier plan sur les sujets liés au transport maritime international. C`est donc pour nous, un motif de réelle satisfaction et celle-ci est confortée par une mobilisation et un intérêt sans précédent, par l`ensemble des Conseils des chargeurs.
Quels sont les grands dossiers auxquels vous avez été confrontés durant votre mandat ?
Nous avons réalisé de grands dossiers. L`un des dossiers majeurs aura été celui de la coopération avec les Conseils des chargeurs et le Global forum qui regroupait jusqu`alors les Conseils européens, américains et asiatiques. Désormais, l`Afrique fait partie du Global forum. C`était l`un des dossiers importants permettant de faire partie de la plate-forme mondiale des différents Conseils des chargeurs, pour pouvoir échanger sur les dessertes maritimes qui concernent tous ces continents. Nous sommes désormais à cette tribune et nous pouvons défendre notre position. Nous avons eu aussi à traiter un dossier très important qui portait sur la révision des textes portants sur le transport de façon générale au niveau de la Cnuci. Et là, l`Afrique a été très présente avec la mobilisation de tous les Conseils des chargeurs où nous avons fait montre de solidarité. Ce qui fait qu`aujourd`hui, nos points de vue prévalent. A cela, il faut ajouter l`Union africaine qui, de plus en plus, a commencé à accorder un intérêt aux Conseils des chargeurs et à les associer à tous les débats portant sur les différents contrats de transport. Ensuite, ce qui était fondamental pour nous, c`était de faire en sorte que notre Secrétariat général fonctionne pleinement. Pour ce faire, il a fallu rétablir le secrétariat au siège de l`Union des conseils des chargeurs africains (Ucca) à Douala. Aujourd`hui, le siège a été rétabli, réhabilité, doté de moyens par le Conseil camerounais des chargeurs qui abrite le siège. Le secrétariat est aujourd`hui, totalement fonctionnel, c`est un acquis important. Ensuite, il a fallu retrouver cette solidarité de tous les Conseils, mobiliser tous les directeurs généraux chaque fois qu`il fallait aller à des réunions. Nous avons eu beaucoup de Comités Directeurs que nous avons chaque fois voulus élargir, pour permettre à tous les Conseils de s’y retrouver. La dernière rencontre importante que nous avons eue, était en République démocratique du Congo (Rdc). Et c`était lors de la 4e journée du chargeur africain qui s’est déroulée à Kinshasa. Il y a eu beaucoup d`évènements durant les deux années. L`essentiel pour nous, était de faire en sorte qu`à chaque rencontre, nous puissions avoir plus de dix pays présents. Au moins, quinze pays ont répondu présents aux différentes rencontres. Je puis vous assurer que ce sont des motifs de satisfaction.
Peut-on de ce fait, affirmer que vous avez pleinement accompli votre mission ?
C`est une œuvre humaine et nous disons qu`il y a beaucoup à faire et les défis sont très nombreux comme vous vous en doutez. Nous avons fait le peu que nous avons pu en nous y mettant corps et âme et avec toute notre volonté. Il appartient à nos pairs d`apprécier.
Monsieur le président, Libreville abrite les travaux de la 7e Assemblée générale ordinaire de l`Ucca les 15,16 et 17 juillet 2009. Quelles sont vos attentes ?
Nos attentes sont énormes. C`est avec un réel plaisir que tous les africains se retrouveront à ces dates à Libreville parce que le Gabon est un grand pays qui a pris l`habitude d`organiser de grandes manifestations pour l`Afrique. Nous attendons que l`Ucca retrouve véritablement une seconde jeunesse. Nous avons travaillé à mettre en place l`outil, les synergies, à instaurer un plein épanouissement. Pour nous, Libreville va être un point de départ important. Parce que lors de cette Assemblée générale, nous voudrions voir au-delà de la participation des Conseils des chargeurs, tous les bailleurs de fonds, des organismes internationaux qui collaborent avec les Conseils des chargeurs et ce, de manière plus élargie. Pour pouvoir aborder des thèmes qui concernent véritablement tous nos pays. Cette assemblée ne sera pas axée uniquement sur l`Ucca, mais ce sera une assemblée avec des rencontres très importantes.
“L`impact de la crise économique sur la chaîne des transports : quelle stratégie pour les Conseils des chargeurs?” Est le thème retenu cette année pour la 7e Ago. Pourquoi ce choix, monsieur le président ?
C`est un thème important. L`essentiel de notre commerce passe par la mer. Le commerce maritime est, par excellence, la voie des échanges permettant à tous nos pays de vivre, c`est dire que c`est à partir du commerce maritime que nous tirons l`essentiel de nos ressources. Il est important de voir l`impact de cette crise mondiale sur ce segment. Ce thème a donc été retenu par rapport à cette réalité. Le transport est aujourd`hui, le facteur de compétitivité de toutes nos économies et la crise que nous connaissons au niveau mondial, à quelques répercussions sur les moyens de transport. Il est bon qu`en tant que Conseil des chargeurs que nous puissions cerner les différents contours problématiques et voir comment nous organiser dans le futur pour défendre l`intérêt des chargeurs et celui de nos pays. C`est pourquoi, nous avons retenu ce thème qui sera débattu à Libreville.
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
