Depuis quelques mois, la Société nationale des transports terrestres fait l’objet d’attaques. Dans cet entretien, M. Tano Bernard, directeur d’exploitation de ladite société recentre le débat
Depuis un moment la Sonatt et ses dirigeants font “la Une” de l’actualité. Que se passe-t-il ?
Il se passe que des personnes pour des raisons inavouées veulent contrôler la Sonatt ou à défaut la faire disparaître en la dépouillant de toutes ses attributions au profit d’une autre structure acquise à leur cause.
A qui faites-vous allusion ?
Aux nageurs qui ne savent pas que nous voyons leurs dos. Nous faisons surtout allusion à tous ceux qui par personnes interposées se répandent dans les journaux et sur le net pour distiller des informations mensongères, calomnieuses et abjectes contre la Sonatt et ses dirigeants. Ces personnes sont nostalgiques des anciennes pratiques et rament à contre courant de la réforme du secteur des transports engagée à grands frais par le gouvernement de Côte d’Ivoire. C’est dommage pour notre pays que l’on combatte une entreprise pourtant compétitive dans un secteur aussi vital que le transport pour l’économie nationale.
Pourtant, il doit y avoir quelque chose de vrai dans ce qui est reproché à la Sonatt, notamment que ses comptes sont déficitaires ?
Ceux qui font ces affirmations savent qu’elles ne reposent sur aucun fondement. Les chiffres qui sont brandis dans la presse sont ceux de 2002 à 2004. A cette période, il faut savoir que la Sonatt, malgré son décret de création qui fixe ses missions et attributions, n’a pas fonctionné à cause non seulement des syndicats créés tous azimuts par les agents de l’ex-Direction des transports terrestres (Dtt) pour s’opposer à la réforme institutionnelle préconisée par la Banque mondiale, mais aussi la succession des ministres et des directeurs généraux.
Il faut préciser que cette réforme engagée pour pallier les dysfonctionnements constatés depuis les années 90 dans le secteur des transports, notamment la lourdeur, la gestion opaque, les tracasseries, les dessous de table. Des pratiques qui avaient cours à l’ex-Dtt. Quand vous créez une société, que vous l’installez et que vous ne la mettez pas en puissance pour qu’elle fonctionne normalement alors qu’elle a des charges à supporter, il est évident que cette société ne fera pas recette et ne pourra qu’être déficitaire. Cela ne découle nullement d’une faute de gestion. La preuve, lorsqu’il y a eu le transfert effectif des attributions de la Direction générale des transports terrestres (Dgttc) à la Sonatt en 2005, nous avons affiché un résultat net bénéficiaire de 47 millions de francs CFA. En tout état de cause, depuis l’arrivée du Dg Assié Argnar Amon en janvier 2008, les comptes d’exploitation de la Sonatt sont largement excédentaires. Il convient de signaler qu’à la prise de service de l’actuel Dg, recruté par appel à candidature, il y avait un retard de salaire qu’il s’est attelé à apurer. Et c’est certainement ce succès du nouveau comité de direction qui aiguise les appétits de certaines personnes qui œuvrent à décapiter la Sonatt pour en faire leur vache à lait.
Vous n’avez donc pas peur de l’audit de la SONATT annoncé pour bientôt ?
Pourquoi voulez-vous que nous ayons peur. Pour nous l’audit est une opération de routine puisque la Sonatt est la société la plus auditée en Côte d’Ivoire. Au moment où je vous parle, il y a un audit en cours depuis deux (2) mois. Je vous ai dit tantôt que la Sonatt est une entreprise compétitive. Une entreprise qui est au travail. Nous avons beaucoup de projets à mettre en œuvre. Nous sommes engagés dans la démarche qualité avec pour objectif la certification Iso 9001 version 2000. C’est vous dire que nous avançons avec beaucoup de sérénité et nous avons la loi et la réglementation avec nous. Nous allons même bientôt récupérer l’organisation des examens du permis de conduire qui fait partie de nos attributions, en vue de mettre fin aux rackets qui ont cours en ce moment à la Dgttc. Ceci dit, nous constatons qu’un syndicaliste de la Dgttc réclame à cor et à cri l’audit de la Sonatt. Soit ! Mais nous réclamons nous aussi que la Dgttc soit auditée pour que les Ivoiriens sachent enfin où vont les frais d’examens et l’argent que les demandeurs du permis de conduire paient en dessous de table à la Dgttc où l’on veut transférer toutes les attributions de la Sonatt pour jeter à la rue des centaines de pères et mères de famille.
Réalisé par Sériba Koné seriba67@yahoo.fr
Depuis un moment la Sonatt et ses dirigeants font “la Une” de l’actualité. Que se passe-t-il ?
Il se passe que des personnes pour des raisons inavouées veulent contrôler la Sonatt ou à défaut la faire disparaître en la dépouillant de toutes ses attributions au profit d’une autre structure acquise à leur cause.
A qui faites-vous allusion ?
Aux nageurs qui ne savent pas que nous voyons leurs dos. Nous faisons surtout allusion à tous ceux qui par personnes interposées se répandent dans les journaux et sur le net pour distiller des informations mensongères, calomnieuses et abjectes contre la Sonatt et ses dirigeants. Ces personnes sont nostalgiques des anciennes pratiques et rament à contre courant de la réforme du secteur des transports engagée à grands frais par le gouvernement de Côte d’Ivoire. C’est dommage pour notre pays que l’on combatte une entreprise pourtant compétitive dans un secteur aussi vital que le transport pour l’économie nationale.
Pourtant, il doit y avoir quelque chose de vrai dans ce qui est reproché à la Sonatt, notamment que ses comptes sont déficitaires ?
Ceux qui font ces affirmations savent qu’elles ne reposent sur aucun fondement. Les chiffres qui sont brandis dans la presse sont ceux de 2002 à 2004. A cette période, il faut savoir que la Sonatt, malgré son décret de création qui fixe ses missions et attributions, n’a pas fonctionné à cause non seulement des syndicats créés tous azimuts par les agents de l’ex-Direction des transports terrestres (Dtt) pour s’opposer à la réforme institutionnelle préconisée par la Banque mondiale, mais aussi la succession des ministres et des directeurs généraux.
Il faut préciser que cette réforme engagée pour pallier les dysfonctionnements constatés depuis les années 90 dans le secteur des transports, notamment la lourdeur, la gestion opaque, les tracasseries, les dessous de table. Des pratiques qui avaient cours à l’ex-Dtt. Quand vous créez une société, que vous l’installez et que vous ne la mettez pas en puissance pour qu’elle fonctionne normalement alors qu’elle a des charges à supporter, il est évident que cette société ne fera pas recette et ne pourra qu’être déficitaire. Cela ne découle nullement d’une faute de gestion. La preuve, lorsqu’il y a eu le transfert effectif des attributions de la Direction générale des transports terrestres (Dgttc) à la Sonatt en 2005, nous avons affiché un résultat net bénéficiaire de 47 millions de francs CFA. En tout état de cause, depuis l’arrivée du Dg Assié Argnar Amon en janvier 2008, les comptes d’exploitation de la Sonatt sont largement excédentaires. Il convient de signaler qu’à la prise de service de l’actuel Dg, recruté par appel à candidature, il y avait un retard de salaire qu’il s’est attelé à apurer. Et c’est certainement ce succès du nouveau comité de direction qui aiguise les appétits de certaines personnes qui œuvrent à décapiter la Sonatt pour en faire leur vache à lait.
Vous n’avez donc pas peur de l’audit de la SONATT annoncé pour bientôt ?
Pourquoi voulez-vous que nous ayons peur. Pour nous l’audit est une opération de routine puisque la Sonatt est la société la plus auditée en Côte d’Ivoire. Au moment où je vous parle, il y a un audit en cours depuis deux (2) mois. Je vous ai dit tantôt que la Sonatt est une entreprise compétitive. Une entreprise qui est au travail. Nous avons beaucoup de projets à mettre en œuvre. Nous sommes engagés dans la démarche qualité avec pour objectif la certification Iso 9001 version 2000. C’est vous dire que nous avançons avec beaucoup de sérénité et nous avons la loi et la réglementation avec nous. Nous allons même bientôt récupérer l’organisation des examens du permis de conduire qui fait partie de nos attributions, en vue de mettre fin aux rackets qui ont cours en ce moment à la Dgttc. Ceci dit, nous constatons qu’un syndicaliste de la Dgttc réclame à cor et à cri l’audit de la Sonatt. Soit ! Mais nous réclamons nous aussi que la Dgttc soit auditée pour que les Ivoiriens sachent enfin où vont les frais d’examens et l’argent que les demandeurs du permis de conduire paient en dessous de table à la Dgttc où l’on veut transférer toutes les attributions de la Sonatt pour jeter à la rue des centaines de pères et mères de famille.
Réalisé par Sériba Koné seriba67@yahoo.fr
