La Bourse régionale des valeurs mobilières poursuit l’information des opérateurs économiques. Avec 87 millions d’habitants répartis sur huit Etats, l’espace Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) constitue un marché porteur pour les entreprises qui y opèrent. Hélas, celles-ci plus ou moins enrayées par les difficultés d’accès au crédit bancaire, ne sont pas toujours au fait des possibilités de financements alternatifs au sein du marché boursier de l’Uemoa, pour booster leurs activités. Pour corriger cette insuffisance, la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm), de concert avec la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (Cci-ci), a fait de la journée de mercredi, une journée d’information et de sensibilisation au financement des entreprises. Trois présentations ont été faites aux chefs d’entreprise qui ont fait le déplacement. La première, par le directeur général de la Brvm, a porté sur le marché financier régional et le financement des entreprises. M. Bah Mamadou, directeur de l’antenne nationale Brvm, pour la deuxième présentation, a expliqué les modalités d’accès au marché boursier, quand M. Khassim Diop, chargé du développement des marchés Brvm, s’est attelé à présenter les produits et les services complémentaires. La rencontre était placée sous la présidence du ministre de l’Industrie et de la promotion du secteur privé, Mme Amah Tehoua, représentée par son directeur de cabinet, M. Fofana Idrissa. Le système bancaire classique s’avérant bien souvent inadapté, le marché boursier, conviendra-t-il, apparaît comme alternative au système de financement des entreprises. « L’intérêt de ce type de financement, c’est qu’il n’exige pas de garanties particulières, ni de taux d’intérêts puisque la rémunération de l’apporteur de capitaux se fait à partir des performances de l’entreprise et sur ses dividendes», a-t-il noté. La Bourse régionale des valeurs mobilières constitue donc un formidable instrument de mobilisation des capitaux mis à la disposition des entreprises de l’espace économique de l’Uemoa, «mais très peu utilisé», a-t-il regretté. Tout en exhortant les opérateurs économiques à tirer le maximum de profits de cette journée, il a plaidé cependant auprès de la BRVM pour « une plus grande souplesse » dans ses conditionnalités de sélection, plus particulièrement celle relative à la cotation en bourse qui exige que l’entreprise doive exister depuis un certain temps et faire la preuve de sa compétitivité. Et de relever que « du fait de ces conditionnalités majeures, des secteurs essentiels de notre économie restent non couverts. » Ceux des petites industries de transformation des matières premières notamment, alors que la transformation est d’importance dans la plus-value des ressources générées.
E. Kodjo
E. Kodjo