« Ils sont venus nous tuer. Ils ont tué ma femme » se lamente Oumar en montrant une jeune dame, évanouie, avec la respiration difficile. Ce spectacle s’est produit, hier, aux environs de 19h30 devant le commissariat du 29ème arrondissement de Treichville au quartier Biafra. Un peu plutôt, dans l’après-midi, une odeur forte et piquante a suscité la panique chez les populations de ce quartier occasionnant même une émeute de la part des jeunes qui avaient érigé des barricades sur les voies. Pour disperser la foule, les Forces de l’Ordre ont usé de bombes lacrymogènes provoquant la colère des populations. Selon les témoignages, c’est aux environs de 13h qu’une odeur persistante a commencé à se faire sentir dans le quartier. « J’ai d’abord pensé à une fuite de gaz mais avec la persistance de l’odeur, des voisins m’ont alors informé que ce sont deux camions de vidange qui avaient déversé un produit au centre de dépotage. Nous nous sommes alors rendus au commissariat de police, où le Lieutenant Ouattara nous a confirmé cette information » relate M. Mensah Edouard, vice-président des propriétaires du quartier. En effet, le commissaire de cet arrondissement, qui a refusé de décliner son identité, a soutenu cette information en précisant que le chauffeur d’un des camions s’était lui-même rendu au poste de police, après qu’il ait été interpellé, pour « dire que le produit déversé n’est pas toxique car il provient d’une société de produits agricoles». Il s’agirait du produit K.OTHRINE, fabriqué par la Société Aventis, contre les cafards, mouches et autres insectes des habitations. Mais selon le commissaire du 29ème arrondissement, rien n’est vraiment sûr car, des prélèvements ont été faits par le Centre Ivoirien Anti-Pollution (CIAPOL) et les analyses sont en cours.
Mais en attendant, les premières victimes ont commencé à se signaler. Des cas de vomissements, de picotements aux yeux, de saignements et même de diarrhée nous ont été également signalés. « On veut nous tuer. Nous sommes déjà malades, nous n’arrivons pas à payer nos médicaments et ils viennent déverser des produits pour nous tuer. Nous n’arrivons même plus à respirer. Nous ne savons pas comment dormir cette nuit » se plaignait dame Yao Moh Valerie.
Encore une fois les populations souffrent. Vivement que les autorités prennent des dispositions pour permettre aux sociétés de vidanges de déverser les produits dans des endroits loin des habitations afin de préserver la santé des populations.
Sogona Sidibé
Mais en attendant, les premières victimes ont commencé à se signaler. Des cas de vomissements, de picotements aux yeux, de saignements et même de diarrhée nous ont été également signalés. « On veut nous tuer. Nous sommes déjà malades, nous n’arrivons pas à payer nos médicaments et ils viennent déverser des produits pour nous tuer. Nous n’arrivons même plus à respirer. Nous ne savons pas comment dormir cette nuit » se plaignait dame Yao Moh Valerie.
Encore une fois les populations souffrent. Vivement que les autorités prennent des dispositions pour permettre aux sociétés de vidanges de déverser les produits dans des endroits loin des habitations afin de préserver la santé des populations.
Sogona Sidibé
