Les résultats d`analyse des déchets déversés lundi à Treichville sont connus. La justice a immédiatement ouvert une enquête.
L`affaire des déchets de Treichville a pris une autre dimension. Au vu du rapport que lui a remis, hier, le Centre ivoirien antipollution (Ciapol) sur la nature du liquide déversé, le procureur de la République a immédiatement ouvert une enquête judiciaire. Instruction a été donnée à la police criminelle pour entendre les responsables de la Société tropicale d`engrais et de produits chimiques (Stepc) et ceux de son sous-traitant Envipur-Côte d`Ivoire. Sauf changement, leurs auditions sont prévues lundi matin. Dans son rapport (N°0002/MINEEF/CIAPOL/S-DIR/Kym), le Ciapol affirme que les déchets introduits dans une bouche de canalisation non loin du pont général De Gaulle sont des « résidus liquides. » Plus précisément « une rinçure de résidu liquide d`origine phytosanitaire qui peut être déversé sans traitement spécifique préalable et conformément à la réglementation. » Il ressort la présence d`une matière active (diazinon) avec des teneurs de 10,44 g/l dans la citerne et 4,24 g/l dans le camion de vidange immatriculé 1006 EL 01. L`échantillon du camion dégage une « forte odeur » de diazinon et celui de la citerne, une « très forte odeur » du même produit. La fiche signalétique jointe au rapport précise que le diazinon est « une poudre de couleur blanc cassé à brun clair avec une légère odeur de mercaptan (œufs pourris). Il est nocif s`il est avalé, inhalé ou absorbé par la peau et cause une irritation modérée des yeux. Le document met alors en garde contre tout contact avec la peau, les yeux ou les vêtements. Le rapport signé du Dr Ouffoué Koffi Sébastien, sous-directeur du Laboratoire central de l`environnement(LCE) et de Gogbeu Kodou Noël de la section Chimie organique, rappelle que le 13 juillet, suite à une information portant sur des odeurs dans le quartier Biafra de Treichville, une équipe du Ciapol s`y est rendue pour des prélèvements. Deux échantillons ont été pris pour compléments des analyses au laboratoire. Rappelons que quelques riverains ont été affectés par les odeurs. Vendredi, les responsables de la Stepc et de Envipur soutenaient dans nos colonnes que les déchets n`étaient pas toxiques, encore moins mortels. L`enquête permettra certainement d`en savoir plus.
Cissé Sindou
L`affaire des déchets de Treichville a pris une autre dimension. Au vu du rapport que lui a remis, hier, le Centre ivoirien antipollution (Ciapol) sur la nature du liquide déversé, le procureur de la République a immédiatement ouvert une enquête judiciaire. Instruction a été donnée à la police criminelle pour entendre les responsables de la Société tropicale d`engrais et de produits chimiques (Stepc) et ceux de son sous-traitant Envipur-Côte d`Ivoire. Sauf changement, leurs auditions sont prévues lundi matin. Dans son rapport (N°0002/MINEEF/CIAPOL/S-DIR/Kym), le Ciapol affirme que les déchets introduits dans une bouche de canalisation non loin du pont général De Gaulle sont des « résidus liquides. » Plus précisément « une rinçure de résidu liquide d`origine phytosanitaire qui peut être déversé sans traitement spécifique préalable et conformément à la réglementation. » Il ressort la présence d`une matière active (diazinon) avec des teneurs de 10,44 g/l dans la citerne et 4,24 g/l dans le camion de vidange immatriculé 1006 EL 01. L`échantillon du camion dégage une « forte odeur » de diazinon et celui de la citerne, une « très forte odeur » du même produit. La fiche signalétique jointe au rapport précise que le diazinon est « une poudre de couleur blanc cassé à brun clair avec une légère odeur de mercaptan (œufs pourris). Il est nocif s`il est avalé, inhalé ou absorbé par la peau et cause une irritation modérée des yeux. Le document met alors en garde contre tout contact avec la peau, les yeux ou les vêtements. Le rapport signé du Dr Ouffoué Koffi Sébastien, sous-directeur du Laboratoire central de l`environnement(LCE) et de Gogbeu Kodou Noël de la section Chimie organique, rappelle que le 13 juillet, suite à une information portant sur des odeurs dans le quartier Biafra de Treichville, une équipe du Ciapol s`y est rendue pour des prélèvements. Deux échantillons ont été pris pour compléments des analyses au laboratoire. Rappelons que quelques riverains ont été affectés par les odeurs. Vendredi, les responsables de la Stepc et de Envipur soutenaient dans nos colonnes que les déchets n`étaient pas toxiques, encore moins mortels. L`enquête permettra certainement d`en savoir plus.
Cissé Sindou
