Les avortements spontanés appelés communément fausses couches sont l’une des complications les plus courantes de la grossesse qui entraînant la perte du bébé.
Les chiffres officiels ne sont pas accessibles aux populations. Joint au téléphone, le chef du service de communication du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a laissé entendre que les chiffres étaient confidentiels. Mais, les avortements spontanés constituent un vrai drame pour plusieurs familles. Environ 10% des grossesses confirmées se terminent en fausse couche, selon le Pr Bohoussou Marcellin. Ces grossesses qui n’aboutissent pas, appelés communément fausses couches, sont les plus courantes complications intervenant pendant la grossesse et entraînant la perte du bébé. Elles sont très différentes d’un point de vue physiologique et psychologique. Car, elles peuvent survenir au début, pendant ou à la fin de la grossesse. Les fausses couches plus fréquentes avant 28 semaines, c’est-à-dire à 6 mois de la grossesse. De 6 à 9 mois, il s’agit d’un accouchement prématuré où fatal à l’enfant. Selon le Dr Asseri Alex, gynécologue-accoucheur au Chu de Yopougon, les fausses couches sont regroupées en deux catégories. Les fausses couches précoces et les fausses couches tardives. Les premières interviennent avant 6 mois et les secondes entre 3 et 6 mois. Et plusieurs causes les favorisent.
Les causes des fausses couches
Elles sont diverses et varient selon les périodes de la grossesse. Jusqu’aux trois premiers mois, les fausses couches sont essentiellement dues aux anomalies chromosomiques. Pour le Dr Assery Alex, les anomalies chromosomiques sont essentiellement à la base des fausses couches au premier trimestre de la grossesse, appelées également fausses couches précoces. A 95% responsables, les anomalies chromosomiques sont diverses. La plus courante est la trisomie (due à la présence d’un chromosome supplémentaire sur l’une des paires). Mais, il y a également la monosomie (due à l’absence d’un chromosome sur l’une des paires). Selon le Dr Assery, entre 3 et 6 mois, les raisons des fausses couches tardives se situent au niveau de la constitution de l’organisme de la femme. Un développement insuffisant de l’utérus ou une blessure de la muqueuse peut entraîner une fausse couche. «La béance cervico-isthmique» chez certaines femmes favorise le rejet de l’œuf. Il s’agit d’« une ouverture anormale de la partie supérieure du col qui conduit à une mauvaise fermeture de l’utérus pendant la grossesse », explique le Dr Assery. Dr Kouamé Arthur, gynécologue obstétricien au service des Urgences de gynécologie et d’obstétrique du Chu de Cocody, ne dit pas le contraire. Selon lui, la forme de l’utérus et les fibromes utérins peuvent provoquer les fausses couches.
De nombreuses maladies provoquent les fausses couches. Ce sont le paludisme, la fièvre typhoïde, la grippe, la rubéole, les infections sexuellement transmissibles. En un mot : « toutes les maladies qui entraînent la fièvre mettent en danger la santé de la mère et la vie de l’enfant », révèle le médecin. De toutes ces maladies, le paludisme s’avère être la maladie la plus dangereuse, « car, il peut tuer l’enfant à toutes les étapes de la grossesse », avertit Dr Kouamé. Selon les chiffres de l’Oms, cette maladie endémique est la principale cause de mortalité chez le nouveau-né. En Afrique, chaque année, plus de 200.000 enfants meurent des suites du paludisme maternel pendant la grossesse. Sur ce point, les deux gynécologues se rejoignent : « Le paludisme accroît le risque d’avortement spontané, de mortinatalité et de naissance prématurée ». Aussi, la consommation de certains médicaments sans avis médical peut entraîner les fausses couches. La plupart du temps, selon le Dr Kouamé, ce sont des médicaments de la pharmacopée traditionnelle. Ces médicaments sont méconnus et ignorent les doses appropriées.
Le cas des enfants mort-nés
Les enfants mort-nés présentent un développement complet. Leur décès survient quelques semaines ou quelques heures avant le travail ou même parfois pendant le travail, selon les spécialistes. La plupart du temps, les raisons de ces décès restent difficilement identifiables. Ils peuvent être dus à une anomalie chromosomique ou une asphyxie parfois causée par une mauvaise position du cordon ombilical. Selon Dr Kouamé Arthur, ces morts sont parfois causés par le poids excessif de l’enfant, le bassin trop rétréci de la mère et des anomalies du placenta et du cordon ombilical.
Les signes annonciateurs
Selon les experts, les douleurs et les saignements peuvent être les signes d’une fausse couche. La douleur n’est pas vraiment révélatrice d’une fausse couche en cours puisqu’elle correspond souvent aux transformations que subit l’utérus en se préparant à recevoir l’embryon. Par contre, si les douleurs pelviennes, c’est-à-dire les douleurs du bas-ventre apparaissent sous la forme de colique utérine, il s’agit peut-être d’un début de fausse couche. Au stade d’un avortement précoce, le signal d’alerte habituel est l’apparition de saignements. De légères pertes sanguines (en provenance du col de l’utérus ou du trophoblaste, c’est-à-dire que le futur placenta se décolle un peu) peuvent être physiologiques et donc normales. Elles doivent cependant toujours être signalées au médecin. En revanche, des saignements plus abondants ou continus, avec des caillots, sont souvent le signe d‘une fausse couche. Celle-ci peut aussi s’accompagner de crampes ou de douleurs, ressemblant à des menstrues un peu plus fortes qu’habituellement, mais ce n’est pas systématique. Selon les spécialistes, malheureusement on ne peut rien faire pour empêcher l’arrivée d’une fausse couche. A cette étape, il est nécessaire, selon les spécialistes, de réaliser une échographie de contrôle pour s’assurer de l’absence d’une rétention du placenta qui pourrait s’infecter. Si une rétention est présente, il faut réaliser un curetage utérin.
Espoir brisé, attente déçue, fertilité et féminité remises en question, inquiétudes quant à l’avenir du foyer, surtout en Afrique où la procréation a une dimension sociale très importante. Selon les spécialistes, il est fréquent que les femmes victimes d’une fausse couche tombent dans la dépression dont la durée varie selon chacune. L’impact psychologique varie également selon la sensibilité personnelle, et l’état d’avancement de la grossesse au moment de l’interruption. Ce passage difficile peut- être évité si les conseils prescrits par les spécialistes sont suivis à la lettre.
Adélaïde Konin (Stagiaire)
Les chiffres officiels ne sont pas accessibles aux populations. Joint au téléphone, le chef du service de communication du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a laissé entendre que les chiffres étaient confidentiels. Mais, les avortements spontanés constituent un vrai drame pour plusieurs familles. Environ 10% des grossesses confirmées se terminent en fausse couche, selon le Pr Bohoussou Marcellin. Ces grossesses qui n’aboutissent pas, appelés communément fausses couches, sont les plus courantes complications intervenant pendant la grossesse et entraînant la perte du bébé. Elles sont très différentes d’un point de vue physiologique et psychologique. Car, elles peuvent survenir au début, pendant ou à la fin de la grossesse. Les fausses couches plus fréquentes avant 28 semaines, c’est-à-dire à 6 mois de la grossesse. De 6 à 9 mois, il s’agit d’un accouchement prématuré où fatal à l’enfant. Selon le Dr Asseri Alex, gynécologue-accoucheur au Chu de Yopougon, les fausses couches sont regroupées en deux catégories. Les fausses couches précoces et les fausses couches tardives. Les premières interviennent avant 6 mois et les secondes entre 3 et 6 mois. Et plusieurs causes les favorisent.
Les causes des fausses couches
Elles sont diverses et varient selon les périodes de la grossesse. Jusqu’aux trois premiers mois, les fausses couches sont essentiellement dues aux anomalies chromosomiques. Pour le Dr Assery Alex, les anomalies chromosomiques sont essentiellement à la base des fausses couches au premier trimestre de la grossesse, appelées également fausses couches précoces. A 95% responsables, les anomalies chromosomiques sont diverses. La plus courante est la trisomie (due à la présence d’un chromosome supplémentaire sur l’une des paires). Mais, il y a également la monosomie (due à l’absence d’un chromosome sur l’une des paires). Selon le Dr Assery, entre 3 et 6 mois, les raisons des fausses couches tardives se situent au niveau de la constitution de l’organisme de la femme. Un développement insuffisant de l’utérus ou une blessure de la muqueuse peut entraîner une fausse couche. «La béance cervico-isthmique» chez certaines femmes favorise le rejet de l’œuf. Il s’agit d’« une ouverture anormale de la partie supérieure du col qui conduit à une mauvaise fermeture de l’utérus pendant la grossesse », explique le Dr Assery. Dr Kouamé Arthur, gynécologue obstétricien au service des Urgences de gynécologie et d’obstétrique du Chu de Cocody, ne dit pas le contraire. Selon lui, la forme de l’utérus et les fibromes utérins peuvent provoquer les fausses couches.
De nombreuses maladies provoquent les fausses couches. Ce sont le paludisme, la fièvre typhoïde, la grippe, la rubéole, les infections sexuellement transmissibles. En un mot : « toutes les maladies qui entraînent la fièvre mettent en danger la santé de la mère et la vie de l’enfant », révèle le médecin. De toutes ces maladies, le paludisme s’avère être la maladie la plus dangereuse, « car, il peut tuer l’enfant à toutes les étapes de la grossesse », avertit Dr Kouamé. Selon les chiffres de l’Oms, cette maladie endémique est la principale cause de mortalité chez le nouveau-né. En Afrique, chaque année, plus de 200.000 enfants meurent des suites du paludisme maternel pendant la grossesse. Sur ce point, les deux gynécologues se rejoignent : « Le paludisme accroît le risque d’avortement spontané, de mortinatalité et de naissance prématurée ». Aussi, la consommation de certains médicaments sans avis médical peut entraîner les fausses couches. La plupart du temps, selon le Dr Kouamé, ce sont des médicaments de la pharmacopée traditionnelle. Ces médicaments sont méconnus et ignorent les doses appropriées.
Le cas des enfants mort-nés
Les enfants mort-nés présentent un développement complet. Leur décès survient quelques semaines ou quelques heures avant le travail ou même parfois pendant le travail, selon les spécialistes. La plupart du temps, les raisons de ces décès restent difficilement identifiables. Ils peuvent être dus à une anomalie chromosomique ou une asphyxie parfois causée par une mauvaise position du cordon ombilical. Selon Dr Kouamé Arthur, ces morts sont parfois causés par le poids excessif de l’enfant, le bassin trop rétréci de la mère et des anomalies du placenta et du cordon ombilical.
Les signes annonciateurs
Selon les experts, les douleurs et les saignements peuvent être les signes d’une fausse couche. La douleur n’est pas vraiment révélatrice d’une fausse couche en cours puisqu’elle correspond souvent aux transformations que subit l’utérus en se préparant à recevoir l’embryon. Par contre, si les douleurs pelviennes, c’est-à-dire les douleurs du bas-ventre apparaissent sous la forme de colique utérine, il s’agit peut-être d’un début de fausse couche. Au stade d’un avortement précoce, le signal d’alerte habituel est l’apparition de saignements. De légères pertes sanguines (en provenance du col de l’utérus ou du trophoblaste, c’est-à-dire que le futur placenta se décolle un peu) peuvent être physiologiques et donc normales. Elles doivent cependant toujours être signalées au médecin. En revanche, des saignements plus abondants ou continus, avec des caillots, sont souvent le signe d‘une fausse couche. Celle-ci peut aussi s’accompagner de crampes ou de douleurs, ressemblant à des menstrues un peu plus fortes qu’habituellement, mais ce n’est pas systématique. Selon les spécialistes, malheureusement on ne peut rien faire pour empêcher l’arrivée d’une fausse couche. A cette étape, il est nécessaire, selon les spécialistes, de réaliser une échographie de contrôle pour s’assurer de l’absence d’une rétention du placenta qui pourrait s’infecter. Si une rétention est présente, il faut réaliser un curetage utérin.
Espoir brisé, attente déçue, fertilité et féminité remises en question, inquiétudes quant à l’avenir du foyer, surtout en Afrique où la procréation a une dimension sociale très importante. Selon les spécialistes, il est fréquent que les femmes victimes d’une fausse couche tombent dans la dépression dont la durée varie selon chacune. L’impact psychologique varie également selon la sensibilité personnelle, et l’état d’avancement de la grossesse au moment de l’interruption. Ce passage difficile peut- être évité si les conseils prescrits par les spécialistes sont suivis à la lettre.
Adélaïde Konin (Stagiaire)