PARIS - Alain Gossé, qui se présente comme un Major de l`armée ivoirienne, affirme que l`entourage de l`épouse du président ivoirien, Simone Gbagbo, est impliqué dans la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, dans une interview diffusée mercredi sur France 3.
Interviewé le 23 avril 2009 en Côte d`Ivoire par le journaliste de France 3 Joseph Tual, M. Gossé estime que dans la disparition en avril 2004 de M.
Kieffer, "Mme Gbagbo n`est pas trop trop impliquée", ajoutant: "c`est son cabinet oui! Sa garde rapprochée!".
Ce témoin, qui a quitté la Côte d`Ivoire depuis cette interview, affirme avoir été de permanence à la présidence le 16 avril 2004 et avoir alors vu le journaliste Guy-André Kieffer.
"Il était dans une petite cellule, c`est des endroits où on gardait souvent des individus suspects", explique-t-il dans l`interview qui devait être diffusée dans le "12-13" de France 3 mercredi.
"De la cellule, j`ai échangé avec lui par le grillage, on a causé, il m`a demandé de l`eau et des cigarettes", rapporte-t-il.
Selon lui, trois hommes, Seka Yapo Anselme, chargé de la sécurité de la Première dame, Patrice Baï, à l`époque chef de la sécurité de la présidence, et Jean-Tony Oulaï, soupçonné d`avoir dirigé le commando auteur de l`enlèvement et actuellement en détention provisoire en France, ont participé aux "interrogatoires" de M. Kieffer.
Ils l`auraient en particulier interrogé sur les enquêtes menées par le journaliste indépendant sur la filière cacao, principale richesse ivoirienne.
A l`issue de ces interrogatoires, "ils sont venus avec quatre ou trois véhicules (...) et sont partis" avec Guy-André Kieffer.
"De bouche à oreille, nous apprenons que ce monsieur (Kieffer) a été tiré par erreur. M. Oulaï voulait donner des sommations pour qu`il puisse avoir peur pour parler", poursuit M. Gossé.
"Mais ce qui est sûr, je vous le dis, Mme Gbagbo n`est pas trop impliquée, c`est son cabinet oui! sa garde rapprochée! Mais c`est une bavure", conclut-il.
Les juges d`instruction Patrick Ramaël et Nicolas Blot s`étaient déplacés en Côte d`Ivoire en avril où ils avaient pu interroger Mme Gbagbo, ainsi que le ministre d`Etat ivoirien chargé du Plan, Paul-Antoine Bohoun Bouabré, souvent visé par M. Kieffer dans ses articles.
Guy-André Kieffer a été vu vivant pour la dernière fois le 16 avril 2004 sur un parking d`Abidjan, alors qu`il avait rendez-vous avec Michel Legré, beau-frère de Simone Gbagbo. Son corps n`a jamais été retrouvé.
M. Legré est le seul mis en examen dans ce dossier d`"enlèvement et séquestration en bande organisée" avec M. Oulaï.
Interviewé le 23 avril 2009 en Côte d`Ivoire par le journaliste de France 3 Joseph Tual, M. Gossé estime que dans la disparition en avril 2004 de M.
Kieffer, "Mme Gbagbo n`est pas trop trop impliquée", ajoutant: "c`est son cabinet oui! Sa garde rapprochée!".
Ce témoin, qui a quitté la Côte d`Ivoire depuis cette interview, affirme avoir été de permanence à la présidence le 16 avril 2004 et avoir alors vu le journaliste Guy-André Kieffer.
"Il était dans une petite cellule, c`est des endroits où on gardait souvent des individus suspects", explique-t-il dans l`interview qui devait être diffusée dans le "12-13" de France 3 mercredi.
"De la cellule, j`ai échangé avec lui par le grillage, on a causé, il m`a demandé de l`eau et des cigarettes", rapporte-t-il.
Selon lui, trois hommes, Seka Yapo Anselme, chargé de la sécurité de la Première dame, Patrice Baï, à l`époque chef de la sécurité de la présidence, et Jean-Tony Oulaï, soupçonné d`avoir dirigé le commando auteur de l`enlèvement et actuellement en détention provisoire en France, ont participé aux "interrogatoires" de M. Kieffer.
Ils l`auraient en particulier interrogé sur les enquêtes menées par le journaliste indépendant sur la filière cacao, principale richesse ivoirienne.
A l`issue de ces interrogatoires, "ils sont venus avec quatre ou trois véhicules (...) et sont partis" avec Guy-André Kieffer.
"De bouche à oreille, nous apprenons que ce monsieur (Kieffer) a été tiré par erreur. M. Oulaï voulait donner des sommations pour qu`il puisse avoir peur pour parler", poursuit M. Gossé.
"Mais ce qui est sûr, je vous le dis, Mme Gbagbo n`est pas trop impliquée, c`est son cabinet oui! sa garde rapprochée! Mais c`est une bavure", conclut-il.
Les juges d`instruction Patrick Ramaël et Nicolas Blot s`étaient déplacés en Côte d`Ivoire en avril où ils avaient pu interroger Mme Gbagbo, ainsi que le ministre d`Etat ivoirien chargé du Plan, Paul-Antoine Bohoun Bouabré, souvent visé par M. Kieffer dans ses articles.
Guy-André Kieffer a été vu vivant pour la dernière fois le 16 avril 2004 sur un parking d`Abidjan, alors qu`il avait rendez-vous avec Michel Legré, beau-frère de Simone Gbagbo. Son corps n`a jamais été retrouvé.
M. Legré est le seul mis en examen dans ce dossier d`"enlèvement et séquestration en bande organisée" avec M. Oulaï.