Nul plus que Noël X. Ebony suscita les passions : il garde après sa mort comme de son vivant des admirateurs inconditionnels. Car l’homme qui, selon des témoignages, fut l’un des premiers journalistes à avoir ‘’publiquement’’ parlé de la succession du président Houphouët, est aujourd’hui considéré comme le modèle de la presse ivoirienne. Mais combien de gens parmi ceux qui le louent connaissent réellement l’itinéraire du fils de Tanokoffikro ? 23 ans après sa mort, l’IA se souvient du benjamin de la première lignée des enfants du patriarche Tano Koffi Paul.
23 juillet 1986- 23 juillet 2009. Cela fait maintenant 23 ans que le journaliste et écrivain Noël X. Ebony, alors rédacteur en chef du mensuel « Africa International », a quitté la terre des Hommes. De son vrai nom Essy Kouamé Noël, Noël X. Ebony est né en 1953 à Tanokoffikro dans la sous-préfecture de Koun-Fao. Il est mort le 23 juillet 1986 à Dakar (Sénégal) dans un accident de voiture. Pour certains de ses contemporains, Essy Kouamé alias Noël X. Ebony avait l’étoffe du journaliste né, ‘’celui dont l’indépendance d’esprit, la compétence, la rigueur, le courage et la volonté d’apprendre toujours pour mériter la confiance des lecteurs, étaient le leitmotiv’’. Alors que son père Tano Koffi Paul lui avait envoyé de l’argent pour régler ses frais d’internat, le jeune prodige-qui était encore au cycle secondaire- décida de ne plus retourner à l’école et de s’en aller plutôt faire le tour du Ghana voisin. Noël parviendra dans ce pays, à s’introduire à la Cour royale de Kumasi d’où il reviendra, grâce à ses relations avec les membres de l’entourage du roi, avec des études d’un très haut niveau sur la symbiose de la royauté Akan. Excellent autodidacte, le fils de Tano Koffi et d’Adja Miézan Jeanne d’Arc n’eut pas de peine à s’affirmer. La valeur d’un homme n’attend point le nombre d’années, dit l’adage. Noël X. Ebony va se retrouver à la salle de rédaction du quotidien Fraternité Matin où son grand frère Gabriel Atta Koffi s’y trouvait déjà. Michel Kouamé (un de ses frères aînés) pas encore, ni Yao Noël, son neveu. Qui ne se souvient pas des reportages percutants de l’homme, des désagréments qu’il a affrontés tout au long de sa carrière, son poste de rédacteur en chef du magazine « Africa International » ? Et enfin, sa mort, ce jour du 23 juillet 1986. Pour Feu Gérôme Diégou Bailly, un des premiers présidents de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), Noël X. Ebony est celui-là même qui ‘’a posé des actes tendant à montrer, à une époque où le parti unique faisait rage, qu’il était pour la liberté de la presse’’. Au demeurant, si l’Unjci a décidé de perpétuer le nom Noël X. Ebony, en récompensant les meilleurs journalistes ivoiriens, c’est bien entendu à cause de cela. Journaliste émérite, Noël X. Ebony est aussi auteur de plusieurs œuvres littéraires dont les plus connues sont assurément ‘’Déjà vu’’ et ‘’Les masques’’ qui est un roman en deux tomes.
Société
23 juillet 1986- 23 juillet 2009. Cela fait maintenant 23 ans que le journaliste et écrivain Noël X. Ebony, alors rédacteur en chef du mensuel « Africa International », a quitté la terre des Hommes. De son vrai nom Essy Kouamé Noël, Noël X. Ebony est né en 1953 à Tanokoffikro dans la sous-préfecture de Koun-Fao. Il est mort le 23 juillet 1986 à Dakar (Sénégal) dans un accident de voiture. Pour certains de ses contemporains, Essy Kouamé alias Noël X. Ebony avait l’étoffe du journaliste né, ‘’celui dont l’indépendance d’esprit, la compétence, la rigueur, le courage et la volonté d’apprendre toujours pour mériter la confiance des lecteurs, étaient le leitmotiv’’. Alors que son père Tano Koffi Paul lui avait envoyé de l’argent pour régler ses frais d’internat, le jeune prodige-qui était encore au cycle secondaire- décida de ne plus retourner à l’école et de s’en aller plutôt faire le tour du Ghana voisin. Noël parviendra dans ce pays, à s’introduire à la Cour royale de Kumasi d’où il reviendra, grâce à ses relations avec les membres de l’entourage du roi, avec des études d’un très haut niveau sur la symbiose de la royauté Akan. Excellent autodidacte, le fils de Tano Koffi et d’Adja Miézan Jeanne d’Arc n’eut pas de peine à s’affirmer. La valeur d’un homme n’attend point le nombre d’années, dit l’adage. Noël X. Ebony va se retrouver à la salle de rédaction du quotidien Fraternité Matin où son grand frère Gabriel Atta Koffi s’y trouvait déjà. Michel Kouamé (un de ses frères aînés) pas encore, ni Yao Noël, son neveu. Qui ne se souvient pas des reportages percutants de l’homme, des désagréments qu’il a affrontés tout au long de sa carrière, son poste de rédacteur en chef du magazine « Africa International » ? Et enfin, sa mort, ce jour du 23 juillet 1986. Pour Feu Gérôme Diégou Bailly, un des premiers présidents de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), Noël X. Ebony est celui-là même qui ‘’a posé des actes tendant à montrer, à une époque où le parti unique faisait rage, qu’il était pour la liberté de la presse’’. Au demeurant, si l’Unjci a décidé de perpétuer le nom Noël X. Ebony, en récompensant les meilleurs journalistes ivoiriens, c’est bien entendu à cause de cela. Journaliste émérite, Noël X. Ebony est aussi auteur de plusieurs œuvres littéraires dont les plus connues sont assurément ‘’Déjà vu’’ et ‘’Les masques’’ qui est un roman en deux tomes.
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