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Société Publié le mercredi 22 juillet 2009 | Le Nouveau Navire

Lutte contre l’insalubrité - Trois mois après l’opération ‘’Ville propre’’ : Des efforts restent à faire

Le projet d’urgence des Infrastructures urbaines du gouvernement financé par la Banque mondiale, dans son volet « Déchets solides » a été officiellement lancé le 12 mars dernier. Ce pour une durée de trois mois. Malheureusement, trente jours après la fin dudit projet dénommé ‘’opération ville propre’’, des efforts restent à faire. Les ordures ménagères cohabitent toujours avec les populations. Rangeant au placard, les pricipaux enjeux de cette opération.
Un mois après le lancement officiel de l’opération « ville propre » dont a bénéficié la Côte d’Ivoire, l’insalubrité demeure un problème crucial face auquel les autorités semblent ne plus avoir de solutions. Des communes de la capitale économique (Abidjan) aux villes de l’intérieur, le constat est le même. Les populations dans leur ensemble, ‘’flirtent’’ avec les ordures. Les exposant du coup, à certaines maladies telles que la diarrhéé, la fièvre typhoïde, et bien d’autres. Face à la gravité de la situation, le ministère de la Ville et de la Salubrité urbaine dirigé par Mel Eg Théodore multiplie actes et paroles pour atténuer le mal. Mais la machine de gestion des ordures ménagères est loin d’être huilée pour satisfaire les populations. Une machine qui fait appel à toutes les composantes de la société. Des 13 communes du district d’Abidjan, les premiers résultats sont plus ou moins satisfaisants. Car, il faudra, garder l’environnement saint. Toute chose qui relève de la compétence des mairies, qui ont apporté leur soutien à ce projet. Selon des sources, ce sont 149.167,29 tonnes d’ordures qui ont été enlevées en un mois, sur les 166.667 tonnes que l’opération prévoyait de ramasser sur la même période. Ce qui représente 31% des 33 % de l’ensemble des 504. 000 tonnes de déchets sauvages, dont il faut débarrasser le district d’Abidjan. Un coup exceptionnel et encourageant pour Adélina Kouakou N’Guessan, directrice générale de l’Agence nationale de la salubrité (Anasur) qui avait a cet effet, confié à certains confrères que, « Ce n’est pas mal, car nous sommes tout de même demeurés dans la fourchette du taux représentant le tiers de la quantité d’ordures à enlever. Mais, il ne faut pas s’en contenter outre mesure. Il faut très rapidement cerner les premières difficultés et s’employer à les surmonter pour mieux faire au cours des deux autres mois à venir et c’est justement ce que nous faisons », soutient-elle. Le district d’Abidjan a été divisé en six lots pour les différents opérateurs retenus. Au décompte il a été enregistré pour les lots N° 1 Abobo et Anyama) 26.2456, 46 tonnes d’ordures ramassées à Abobo et 3.222, 82 tonnes à Anyama. Soit 29. 682 tonnes sur 43.056 tonnes d’ordures à ramasser. A Treichville, 3.751,22 tonnes et 6.606,58 à Marcory ont été enlevées. Soit 10.358 tonnes de déchets, sur une prévision de 16.533 tonnes à ramasser dans le lot 5. Au lot N°6 formé par Koumassi et Port-Bouët, sur les 28.333 tonnes d’ordures dont il était prévu de débarrasser ses deux communes en un mois, 16.348 tonnes ont été ramassées. Soit 7.318,68 tonnes dans la première commune citée et 9.289,63 tonnes dans la seconde. A Adjamé, les quantités de déchets ramassées ont été évaluées à 29.745,08 tonnes, à Attécoubé 3.030,96 tonnes et à 672, 40 tonnes au Plateau, donnant un total de 33.448 tonnes d’ordures, sur le lot n° 2, pour une prévision de 26.178 tonnes. Il apparaît donc un excédent de 7.270,66 tonnes. A Bingerville et Cocody qui constituent le lot N°4, ce sont 18.879 tonnes qui ont été collectées sur 16.667 tonnes de déchets. Environ 2.212,26 tonnes d’excédent. Soit, 5.886,03 tonnes dans la première commune citée et 12.992,90 tonnes dans la seconde. Un résultat fort encourageant qui n’a pas été épargné par les difficultés. Selon certaines sources, des sociétés de ramassage ont été confrontées au manque de sensibilisation et l’irrégularité des enlèvements quotidiens. A preuve, Assi Akanda Marcelin, le maire de Marcory qui a noté cette absence d’intéressement, a réuni le 8 mars dernier, les chefs religieux de sa commune afin qu’ils puissent sensibiliser leurs fidèles afin d’éviter de salir à nouveau les sites déjà nettoyés. Mais d’autres expliquent cette attitude de la population, par le fait que les ordures ménagères ne soient pas ramassées quotidiennement. Ce qui les poussent à adopter cette attitude. « Ils n’ont pas le choix », soutient un responsable de société de ramassage. Celui-ci explique leur irrégularité par le manque de paiement de leurs prestations. Même si un mois après la clôture dudit projet, le bilan final tarde à être publié, il n’en demeure pas moins que des efforts ont été faits. Mais selon les organisateurs, ce sont 394 578 tonnes d’ordures qui ont été enlevées à la date du 4 juin, soit un taux d’enlèvement de 78%. Pour un décaissement de 3,2 milliards Fcfa. Les opérateurs de collecte ont reçu au total à 2,10 milliards Fcfa.

Par ailleurs, s’agissant du programme des 20 000 branchements sociaux qui seront bientôt faits dans cinq communes d’Abidjan, il permettra à plus de 330 000 personnes d’avoir accès à l’eau potable. Notons que le Mécanisme du développement propre (Mdp), a validé un projet en Côte d’Ivoire pour la construction à Bingerville d’une grande unité de transformation. Ce sont 200.000 tonnes d’ordures qui y seront traités. Ce, pour produire du biogaz, de l’électricité et du compost. La réalisation dudit projet qui représente un investissement de 9 milliards de Fcfa, permettra à une importante quantité de déchets ménagers d’Abidjan d’être transformés en énergie. En un mot comme en mille, les autorités multiplient les voies et moyens pour débarrasser les communes des ordures ménagères. Mais l’accent devrait être plutôt mis sur la « culture » de la propreté. Les populations, même si elles aspirent à vivre dans un environnement sain, sont contraintes à y déverser des ordures après le passage des camions de ramassages. Donc une plus grande mobilité de ces engins atténuerait ce mal. La Côte d’Ivoire désormais éligible à l’initiative PPTE, devrait financer cette opération sur fonds propre. Toute chose qui devrait inciter les investisseurs à jeter un regard sur notre pays, dans le domaine de la technologie respectueuse de l’environnement. Et si l’entretien de la lagune Ebrié intéressait aussi les autorités ?

Yenon R. Assi assyelie@yahoo.fr
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