Le phénomène du déguerpissement bat son plein dans plusieurs communes d’Abidjan. Pendant que certaines populations pleurent toutes les larmes de leur corps après avoir assisté, impuissantes, à la destruction de leurs kiosques, de leur magasin de fortune ou même de leur couchette, d’autres par contre se frottent les mains. Car elles deviennent propriétaires des espaces pour avoir offert de ‘’ l’or ’’ à qui de droit. Généralement, les raisons évoquées pour déguerpir s’avèrent farfelues. L’essentiel, c’est que le ‘’boss’’ atteigne son objectif. La vie des pauvres déguerpis justement ou injustement est le cadet des soucis. Les plus chanceux sont réinstallés par exemple sur 4 mètres carrés après en avoir perdu 15 ou 20. Et les moins chanceux pensent à tout reprendre ailleurs. Ainsi va le pays où les plus forts écrasent toujours les plus faibles.
Par Samuel Amani
Par Samuel Amani