Police nationale : Tagro veut améliorer l’image des policiers

Le ministre de l’intérieur a présidé, hier, une rencontre avec les chefs d’arrondissement, de District et d’unité d’Abidjan.

A l’Ecole nationale de police à Cocody, le ministre a échangé avec les commissaires, en présence de la hiérarchie policière afin de rendre le comportement des policiers sur le terrain irréprochable. A cet effet, il a invité les commissaires à lui faire des propositions écrites d’ici au 27 juillet. Soutenant que les commissaires de police sont des concepteurs à même de mener des réflexions pour améliorer l’image des policiers et rendre la police plus performante. Parce que dira le ministre, les policiers, étant nombreux, donc perceptibles sur le terrain, leurs actions ne passent pas inaperçus. Fort heureusement, leurs efforts ont fait reculer la criminalité et permis d’assurer la sécurité des biens et des personnes, à en croire les statistiques. Les fonctionnaires de police devront tout de même augmenter leurs performances et redoubler d’efforts pour que la criminalité continue de baisser. «Vos performances ne sont pas médiocres sur le terrain», a rassuré Désiré Tagro. Il a ajouté que l’Etat fait des efforts : plusieurs véhicules ont été affectés à nombre de services et la dotation en carburant revue à la hausse. D’autres efforts se feront en vue d’améliorer davantage les conditions de travail des policiers, les effectifs seront étoffés et d’autres véhicules remis, a promis le ministre. De 60 millions de F par mois, la dotation est passée à 100 millions. En clair la mobilité des agents est assurée.

S’agissant de l’indiscipline de certains agents vis-à-vis de la hiérarchie, l’insuffisance de l’effectif dans les services, relevées par des intervenants, M. Désiré Tagro a demandé aux commissaires de faire en sorte que la discipline règne sans pour autant persécuter leurs subalternes et ignorer qu’ils doivent être des modèles pour leurs troupes.

Evoquant le problème de logements, il a souligné qu’une enquête de l’inspection générale de la police est en cours. Pour l’heure, cette enquête révèle 4000 logements fictifs (boulangeries, maisons inachevées baillées, etc.) sur les 12000 qu’occupent des policiers. Certains étant à la retraite refusent de libérer leur maison, quand d’autres font bailler des habitations qui louent à des particuliers. Ceux qui seront pris dans cette situation rembourseront, a-t-il prévenu.

Christian Dallet