PARIS, 23 juil 2009 (AFP) - La femme du journaliste franco-canadien
Guy-André Kieffer, disparu en 2004 en Côte d'Ivoire, s'est déclarée jeudi à
France 24 satisfaite du soutien de la présidence française où elle a assuré
avoir "porte-ouverte".
"Nous sommes soutenus par les autorités françaises, nous avons été reçus
par le président Sarkozy, nous sommes en relation avec ses conseillers et j'ai
porte ouverte à l'Elysée", a déclaré Osange Kieffer, alors que les proches du
journaliste avaient souvent critiqué la "passivité" de la France lors du
mandat de Jacques Chirac.
Interrogé sur l'attitude de ce dernier, Mme Kieffer a répondu: "Oui, on l'a
souvent regretté, je dirais même plus".
"Le président Sarkozy nous a reçus très peu de temps après son élection, et
tout ce qu'il a promis de faire, il l'a fait et même plus", a-t-elle dit, sans
plus de détails.
En avril, les enfants de Guy-André Kieffer avaient demandé dans une lettre
ouverte à M. Sarkozy d'intervenir auprès des autorités ivoiriennes afin de
"faire enfin émerger la vérité", indiquant ne plus avoir "la certitude que ce
dossier soit encore une +priorité pour la France+".
Mme Kieffer était interrogée au lendemain de la diffusion, sur une chaîne
nationale française, du témoignage d'un homme qui évoque l'implication de
l'entourage de l'épouse du président ivoirien, Simone Gbagbo, dans la
disparition du journaliste.
"Ce que ce monsieur nous raconte, c'est ce qu'on nous dit depuis cinq ans
(...) Depuis le début, tout tourne autour du palais présidentiel", a-t-elle
réagi, faisant état de deux précédents témoignages similaires.
L'homme qui se présente comme Alain Gossé, major de l'armée ivoirienne,
affirme avoir été de permanence à la présidence le 16 avril 2004 et y avoir
alors vu Guy-André Kieffer, interrogé par trois hommes - Seka Yapo Anselme,
chargé de la sécurité de la Première dame, Patrice Baï, à l'époque chef de la
sécurité de la présidence, et Jean-Tony Oulaï, soupçonné d'avoir dirigé le
commando auteur de l'enlèvement et actuellement en détention provisoire en
France.
Me Rodrigue Dadjé, conseil de Simone Gbagbo, a dénoncé un "témoignage faux
et mensonger sur tous les aspects".