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Société Publié le vendredi 24 juillet 2009 |

Controverse sur le carrefour de l`indénié : La position de l`ANASUR

Carrefour de l’Indénié : balle à terre !

La lutte contre l’insalubrité est un combat dont le Gouvernement veut faire une priorité. Et cela, il l’a traduit par la création pour la première fois en 2007, d’un département ministériel chargé de gérer les questions de salubrité urbaine. Le Ministère de la Ville et de la Salubrité Urbaine, confié à M. Mel Eg Théodore, connu pour son esprit d’initiative et son goût très prononcé pour le « beau », n’a pas attendu longtemps pour se mettre à l’ouvrage. Conscient qu’il est du caractère sensible et urgent de sa mission.
L’aménagement du site de l’indénié, tel était le premier objectif que s’est assigné ce ministère. Histoire de faire oublier aux usagers de ce site, tous les déboires et incommodités qu’il offrait gracieusement, de jour comme de nuit, à tous les abidjanais. Cet ouvrage est aussi un coup d’essai de la mise en œuvre des attributions de ce Ministère, notamment la lutte contre l’insalubrité sous toutes ses formes.
Un regard rétrospectif de 7 années nous renvoie dans les méandres des aléas environnementaux et sécuritaires de cet espace, longtemps abandonné et rejeté par tous ! Population, Ministères, Maires… personne ne croyait encore au carrefour de l’indénié.
Il y a quelques années donc, aucun usagé ne pouvait prendre le risque de passer par là, sans monter ses vitres et verrouiller ses portières. C’était un véritable ni de bandits qui semaient la terreur sans être inquiétés. Surtout à la tombée de la nuit, où, l’obscurité, du fait de l’absence de lampadaires, restituait à cet espace, toutes les caractéristiques d’un « no man’s land ».
Au niveau environnemental, les deux canaux principaux chargés de charrier les eaux de pluie dans la lagune étaient complètement bouchés par plus de 80 000 m3 de limons et d’alluvions. Conséquences, les eaux de pluie et de ruissellement stagnaient en permanence sur ce site, le transformant ainsi en un étang boueux dégageant des odeurs pestilentielles à couper le souffle.
En ce moment, personne ne semblait se demander pourquoi l’espace de l’indénié était aussi répugnant, ni à qui revenait la responsabilité de délivrer les usagers du carcan de ce carrefour stratégique du district d’Abidjan.
Et pourtant, c’est dans ce « no man’s land » que Mel Eg Théodore a pris le risque de poser sa valise, dès sa nomination à la tête du Ministère de la Ville et de la Salubrité Urbaine. C’était en Avril 2007.
Considérant la gravité de la situation et le caractère inacceptable des conséquences qui en découlent, le Ministre Mel a décidé d’aménager cet endroit. Ce qui est de son droit, mieux son devoir le plus absolu.
Sans gros moyens, mais muni d’ingéniosité, de courage et de foi, il a réussi non seulement à curer tous les canaux obstrués par toutes sortes de déchets, mais aussi, transformé cet étang boueux en un « site touristique ». A l’image des israéliens qui ont transformé le désert en prairie, il y a plusieurs décennies.
Avant la saison des pluies, tout le monde, les usagers, les riverains ne cessaient de couvrir le Ministre de la ville d’éloges pour la beauté de cet espace. Les nouveaux mariés, et bien d’autres citoyens ayant encore le sens du tourisme, venaient y faire des photos à tout moment de la journée. Certains amoureux n’hésitaient pas à s’y retrouver pour passer quelques temps de bonheur et de tendresse. Certains scouts en faisaient leur camp de prédilection, sans oublier les riverains qui, du haut de leurs balcons, admiraient sans se lasser le charme panoramique du paysage de l’espace de l’indénié.
La nuit tombée, l’éclairage des lampes fluorescentes artistiquement installées, les décors pittoresques des dessous-de ponts, achèvent de convaincre certains usagers, et même les étrangers, que cet espace peut être classé site touristique par excellence en Côte d’Ivoire.
Le Ministre Mel, guidé par son sens de la perfection, a voulu joindre à l’aspect esthétique, l’aspect sécuritaire. Pour ce faire, il a assigné à la Brigade de la Salubrité Urbaine, d’assurer en permanence la sécurité des lieux. Toute chose qui oblige les bandits et autres badauds à élire domicile ailleurs, permettant ainsi aux usagers et piétons de circuler en toute quiétude et en toute sécurité.
Mais hélas, depuis le mois de juin, mois de pluie avec son corolaire d’inondations, on a tout oublié. Les louanges des abidjanais ont fait place au discrédit et à l’intolérance à l’égard de celui qui a transformé l’étang boueux en site touristique. Laissant dans un anonymat confortable, le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts et le Ministère de la construction et de l’urbanisme dont l’action pour l’aménagement définitif du site est pourtant plus déterminante.
Le Ministère de la Construction et de l’Urbanisme, conformément à ses attributions, devra réaliser des travaux d’aménagement en amont : il s’agit entre autres de la construction de bassins de retenue d’eau, appelés bassins d’orage, du déguerpissement des personnes installées sur les canaux d’évacuation des eaux de pluie, du curage des deux canaux principaux chargés de charrier les eaux de ruissellement dans la lagune et bien d’autres travaux.
En aval, l’assainissement de la baie lagunaire est l’affaire du Ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts. L’aménagement de ce site, qui représente actuellement une digue contre lequel butent les eaux de pluie, permettra l’écoulement normal de ces eaux dans la lagune.
En tout état de cause, les esprits bienveillants reconnaissent malgré tout, que le Ministère de la Ville qui venait d’être créée, a entrepris quelque chose conformément à ses attributions. Reste à ce que les deux autres ministères lui emboitent le pas afin de préserver définitivement le site de l’indénié.
Alors, balle à terre !


AM
Service Communication ANASUR
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