Cinq ans après la disparition du journaliste franco-canadien, le juge d’instruction français Patrick Ramaël, n’explore qu’une seule piste, celle devant mener à la Présidence de la République de Côte d’Ivoire.
Très tôt le matin du samedi 17 avril 2004, c'est-à-dire, moins de 24 h, après que Guy-André Kieffer est parti de chez lui le vendredi 16 avril aux environs de 12 h, Jean Yves Garnaud, un Français présumé ami du concerné, s’est promptement présenté à l’Agence France presse (Afp) à Abidjan pour annoncer sa disparition. Alors question : Pourquoi cette précipitation pour annoncer la disparition à l’échelon international du journaliste à qui, il arrivait parfois de s’absenter à l’improviste des jours durant ? D’où Garnaud tirait-il sa certitude sur la disparition de Kieffer ? Cette préoccupation élémentaire pour tout enquêteur judiciaire débutant, n’a hélas, jamais intéressé le juge d’instruction français, Patrick Ramaël en charge du dossier. Tout comme, il ne s’est pas intéressé à la première déposition plainte faite par Osange Kieffer, l’épouse du disparu. A un commissariat en France le 29 avril 2004 à 19 h, elle a déclaré que le 20 avril, David Philippe, un journaliste de Rtl, lui a annoncé l’assassinat de son époux. En lui précisant qu’il possédait des sources qu’il ne pouvait citer et qui confortent la thèse de l’assassinat. Toujours, dans sa plainte écrite, Osange Kieffer dit avoir été informée par quatre Français nommément cités dont Jean Yves Garnaud de ce que son homme Guy-André Kieffer a été assassiné après un passage à tabac dans une antenne de police à Abidjan. Partant de cette information contenue dans la première déclaration de Osange Kieffer à la police, pourquoi, l’enquêteur français n’a-t-il pas cherché simplement à entendre ces quatre Français qui ont affirmé tout de go à l’épouse du disparu que celui-ci a été tué dans une antenne de police à Abidjan ? Etaient-ils témoins oculaires de ce crime? Dans le cas contraire, d’où tiennent-ils cette information capitale ? Ou alors, ont-ils simplement menti et dans quel but ? Des interrogations aussi importantes les unes que les autres qui auraient pu intéresser tout bon enquêteur guidé par le souci de la recherche de la vérité dans cette affaire de mystérieuse disparition. Mais, hélas ! Patrick Ramaël n’en a que foutre.
Un autre fait et non des moindres bien connu du juge français et qu’il n’a jamais voulu prendre en compte est la déclaration faite par Bernard Kieffer, le frère de Guy-André. Dans son audition, le frère du disparu dit avoir eu l’information d’un certain Christian Garnier, selon laquelle cinq militaires ivoiriens ont été exécutés pour être réduits au silence dans cette affaire. Ces militaires cités par Bernard Kieffer, selon son informateur, ont pour noms : Zoua Toh Dorgeles alias Arthur né à Duékoué en 1980, Vlonhou Tiburce alias José né le 13/02/1979 à Bangolo, Glouh Bognon Donatien né le 08/06/1983 à Dabou, Zaomon Jean Roland alias Requin, né le 20/10/1977 à Duékoué et Yoro Donatien alias Fischer né le 19/01/1976 à Abidjan. Question : pourquoi le juge Ramaël qui, en vérification de cette information grave, a bel et bien reçu et auditionné ces cinq militaires présentés comme ayant été exécutés, n’a-t-il pas engagé des poursuites pour faux témoignage contre le Français, auteur de cette affabulation grotesque ? Enfin, dernière préoccupation pour le moment parmi tant d’autres : Pourquoi, le juge français qui a dans son dossier les noms des Français qui sont partis du magasin Prima avec Guy-André Kieffer qui n’est plus jamais réapparu, ne se soucie-t-il pas de rechercher lesdits Français… pour au moins les entendre !
Au lendemain de la disparition mystérieuse à Abidjan du journaliste Franco-canadien Guy-André Kieffer, les langues se sont déliées à tort ou à raison. Une multitude de témoignages, qui, curieusement sont gérés par le juge d’instruction français, Patrick Ramaël, de façon sélective. Une procédure d’instruction qui, malheureusement, se mène en dehors des principes sacro-saints qui guident une enquête judiciaire d’une telle dimension. Car, plutôt que d’explorer toutes les pistes que font transparaître les différentes déclarations qui lui sont parvenues, le magistrat français, vraisemblablement épaulé par la presse de son pays, ne s’arc-boute que sur la seule et ténébreuse piste d’un assassinat de Kieffer, commis par des proches du Président de la République de Côte d’Ivoire ou de son épouse. Cinq ans après les tergiversations et, en dépit des graves contradictions relevées dans les déclarations des témoins accusateurs de l’entourage du Président ivoirien, contradictions parfois reconnues par Patrick Ramaël lui-même, on continue de faire ressurgir, ou plus exactement, de « fabriquer » encore en France, des témoins pour soutenir la même rengaine dont l’un des buts inavoués est assurément, d’éviter de faire éclater la vérité, la seule qui vaille dans la disparition de Kieffer. Avec le Burkinabé Zinsonni Nobila Paul, ce dernier témoin en date, présenté par la chaîne française France 24 sous la fausse identité de, major Alain Gossé de l’armée ivoirienne pour encore pointer un doigt accusateur sur la Présidence ivoirienne, le juge et la presse française ne font que se ridiculiser davantage dans cette affaire où un innocent, le capitaine Toni Oulai, croupit en prison depuis deux ans en France par la seule volonté du juge Patrick Ramaël.
Landry Kohon
Les précisions de l’armée ivoirienne
Zinsonni Nobila Paul, Burkinabé de père et de mère, âgé de 49 ans, certainement sous les ordres de puissants commanditaires agissant dans l’ombre a, lui aussi, voulu témoigner dans l’affaire Kieffer en accusant l’entourage de la Première dame ivoirienne, Mme Simone Ehivet Gbagbo. Pour sans doute, donner du contenu somme toute vide de ses affirmations, l’homme de moralité douteuse qui faisait l’objet d’un avis de recherche par la gendarmerie ivoirienne, a cru bon de se faire passer pour un militaire de la Garde républicaine de Côte d’Ivoire. Se faisant, il s’est attribué une identité à consonance ivoirienne en se présentant comme étant le major Alain Gossé. Grave erreur pour l’imposteur Zinsonni Nobila Paul qui, mains et pieds liés, tombe ainsi dans son propre piège.
Au-delà de la démonstration technique rapportée en directe et en réplique aux insinuations du prétendu témoin, par le commandant Séka Séka Anselme, l’aide de camp de Mme Gbagbo, l’armée ivoirienne, à travers la déclaration lue, hier, à la télévision nationale par son porte-parole, le colonel Gohourou Parfait, ne reconnaît nullement sur son listing un militaire répondant à cette identité. Et l’état-major des armées de Côte d’Ivoire, d’inviter quiconque le souhaiterait de venir consulter tout son fichier. Une précision de la haute hiérarchie militaire qui achève de confondre cet autre faux témoin de la France dont la chaîne France 24 a fini par censurer.
L. Kohon
Très tôt le matin du samedi 17 avril 2004, c'est-à-dire, moins de 24 h, après que Guy-André Kieffer est parti de chez lui le vendredi 16 avril aux environs de 12 h, Jean Yves Garnaud, un Français présumé ami du concerné, s’est promptement présenté à l’Agence France presse (Afp) à Abidjan pour annoncer sa disparition. Alors question : Pourquoi cette précipitation pour annoncer la disparition à l’échelon international du journaliste à qui, il arrivait parfois de s’absenter à l’improviste des jours durant ? D’où Garnaud tirait-il sa certitude sur la disparition de Kieffer ? Cette préoccupation élémentaire pour tout enquêteur judiciaire débutant, n’a hélas, jamais intéressé le juge d’instruction français, Patrick Ramaël en charge du dossier. Tout comme, il ne s’est pas intéressé à la première déposition plainte faite par Osange Kieffer, l’épouse du disparu. A un commissariat en France le 29 avril 2004 à 19 h, elle a déclaré que le 20 avril, David Philippe, un journaliste de Rtl, lui a annoncé l’assassinat de son époux. En lui précisant qu’il possédait des sources qu’il ne pouvait citer et qui confortent la thèse de l’assassinat. Toujours, dans sa plainte écrite, Osange Kieffer dit avoir été informée par quatre Français nommément cités dont Jean Yves Garnaud de ce que son homme Guy-André Kieffer a été assassiné après un passage à tabac dans une antenne de police à Abidjan. Partant de cette information contenue dans la première déclaration de Osange Kieffer à la police, pourquoi, l’enquêteur français n’a-t-il pas cherché simplement à entendre ces quatre Français qui ont affirmé tout de go à l’épouse du disparu que celui-ci a été tué dans une antenne de police à Abidjan ? Etaient-ils témoins oculaires de ce crime? Dans le cas contraire, d’où tiennent-ils cette information capitale ? Ou alors, ont-ils simplement menti et dans quel but ? Des interrogations aussi importantes les unes que les autres qui auraient pu intéresser tout bon enquêteur guidé par le souci de la recherche de la vérité dans cette affaire de mystérieuse disparition. Mais, hélas ! Patrick Ramaël n’en a que foutre.
Un autre fait et non des moindres bien connu du juge français et qu’il n’a jamais voulu prendre en compte est la déclaration faite par Bernard Kieffer, le frère de Guy-André. Dans son audition, le frère du disparu dit avoir eu l’information d’un certain Christian Garnier, selon laquelle cinq militaires ivoiriens ont été exécutés pour être réduits au silence dans cette affaire. Ces militaires cités par Bernard Kieffer, selon son informateur, ont pour noms : Zoua Toh Dorgeles alias Arthur né à Duékoué en 1980, Vlonhou Tiburce alias José né le 13/02/1979 à Bangolo, Glouh Bognon Donatien né le 08/06/1983 à Dabou, Zaomon Jean Roland alias Requin, né le 20/10/1977 à Duékoué et Yoro Donatien alias Fischer né le 19/01/1976 à Abidjan. Question : pourquoi le juge Ramaël qui, en vérification de cette information grave, a bel et bien reçu et auditionné ces cinq militaires présentés comme ayant été exécutés, n’a-t-il pas engagé des poursuites pour faux témoignage contre le Français, auteur de cette affabulation grotesque ? Enfin, dernière préoccupation pour le moment parmi tant d’autres : Pourquoi, le juge français qui a dans son dossier les noms des Français qui sont partis du magasin Prima avec Guy-André Kieffer qui n’est plus jamais réapparu, ne se soucie-t-il pas de rechercher lesdits Français… pour au moins les entendre !
Au lendemain de la disparition mystérieuse à Abidjan du journaliste Franco-canadien Guy-André Kieffer, les langues se sont déliées à tort ou à raison. Une multitude de témoignages, qui, curieusement sont gérés par le juge d’instruction français, Patrick Ramaël, de façon sélective. Une procédure d’instruction qui, malheureusement, se mène en dehors des principes sacro-saints qui guident une enquête judiciaire d’une telle dimension. Car, plutôt que d’explorer toutes les pistes que font transparaître les différentes déclarations qui lui sont parvenues, le magistrat français, vraisemblablement épaulé par la presse de son pays, ne s’arc-boute que sur la seule et ténébreuse piste d’un assassinat de Kieffer, commis par des proches du Président de la République de Côte d’Ivoire ou de son épouse. Cinq ans après les tergiversations et, en dépit des graves contradictions relevées dans les déclarations des témoins accusateurs de l’entourage du Président ivoirien, contradictions parfois reconnues par Patrick Ramaël lui-même, on continue de faire ressurgir, ou plus exactement, de « fabriquer » encore en France, des témoins pour soutenir la même rengaine dont l’un des buts inavoués est assurément, d’éviter de faire éclater la vérité, la seule qui vaille dans la disparition de Kieffer. Avec le Burkinabé Zinsonni Nobila Paul, ce dernier témoin en date, présenté par la chaîne française France 24 sous la fausse identité de, major Alain Gossé de l’armée ivoirienne pour encore pointer un doigt accusateur sur la Présidence ivoirienne, le juge et la presse française ne font que se ridiculiser davantage dans cette affaire où un innocent, le capitaine Toni Oulai, croupit en prison depuis deux ans en France par la seule volonté du juge Patrick Ramaël.
Landry Kohon
Les précisions de l’armée ivoirienne
Zinsonni Nobila Paul, Burkinabé de père et de mère, âgé de 49 ans, certainement sous les ordres de puissants commanditaires agissant dans l’ombre a, lui aussi, voulu témoigner dans l’affaire Kieffer en accusant l’entourage de la Première dame ivoirienne, Mme Simone Ehivet Gbagbo. Pour sans doute, donner du contenu somme toute vide de ses affirmations, l’homme de moralité douteuse qui faisait l’objet d’un avis de recherche par la gendarmerie ivoirienne, a cru bon de se faire passer pour un militaire de la Garde républicaine de Côte d’Ivoire. Se faisant, il s’est attribué une identité à consonance ivoirienne en se présentant comme étant le major Alain Gossé. Grave erreur pour l’imposteur Zinsonni Nobila Paul qui, mains et pieds liés, tombe ainsi dans son propre piège.
Au-delà de la démonstration technique rapportée en directe et en réplique aux insinuations du prétendu témoin, par le commandant Séka Séka Anselme, l’aide de camp de Mme Gbagbo, l’armée ivoirienne, à travers la déclaration lue, hier, à la télévision nationale par son porte-parole, le colonel Gohourou Parfait, ne reconnaît nullement sur son listing un militaire répondant à cette identité. Et l’état-major des armées de Côte d’Ivoire, d’inviter quiconque le souhaiterait de venir consulter tout son fichier. Une précision de la haute hiérarchie militaire qui achève de confondre cet autre faux témoin de la France dont la chaîne France 24 a fini par censurer.
L. Kohon