Il a fallu un sondage réalisé seulement sur un corpus de 1000 personnes à Abidjan et banlieue qui donnerait favori leur champion à la prochaine élection présidentielle, pour que les thuriféraires du régime frontiste jubilent au Palais et dans les différents agoras de la capitale économique. Ainsi, ils semblent retrouver de la voix pour galvaniser les troupes enclines au découragement vu le bilan catastrophique du régime et la montée en puissance de l’opposition politique. Ce sondage qui n’a pas encore livré tous ses secrets, (il y en a eu plusieurs dont les résultats sont restés dans les tiroirs) mais qui n’en demeure pas moins suspect à un tournant aussi décisif, est censé donner le poids politique réel des personnalités « mises en compétition ». Sans entrer dans une polémique puérile, il faut savoir qu’un sondage reste un sondage. Seule la réalité du terrain demeure le seul baromètre déterminant le poids politique de telle ou telle personnalité. A ce sujet, la seule et vraie élection à laquelle tous les partis politiques ont pris part, reste et demeure l’élection municipale de mars 2001 (60 % du corps électoral), juste après la victoire « dans des conditions calamiteuses » de l’actuel chef de l’Etat. C’est la seule consultation électorale jugée jusque-là (presque) démocratique. On ne saurait donc la balayer du revers de la main. Les résultats de cette consultation sont sans ambages. Le RDR d’Alassane Ouattara vient largement en tête avec 64 communes (27,2 % des suffrages), suivi du PDCI-RDA (59, 26,9 % des voix) et le dernier le FPI avec 33 mairies, soit 25,2 % des voix. La victoire du RDR est nette, elle l’aurait été davantage si les élections ne s’étaient pas déroulées dans des conditions de tension et de confiscation des cartes d’identité et d’électeur de certains ivoiriens ; pour des raisons évidentes de technologies électorales. Qu’à cela ne tienne, le parti d’Alassane Ouattara a raflé neuf chefs-lieux de région sur les dix-huit que compte la Côte d’Ivoire. Il s’agit de Bouaké (Bandama), Odienné (Denguélé), Bouaflé (Marahoué), Korhogo (Savanes), Gagnoa (Fromagé), Séguéla (Worodougou), San-Pédro (Bas Sassandra), Daloa (Haut Sassandra), Touba (Bafing). Comme on le constate, ces capitales de régions ne sont pas toutes situées au nord du pays comme l’a fait croire le régime du FPI au lendemain du sacre du parti des républicains. Autre preuve de la solidité du RDR, les élections des Conseils généraux : Sur 5 413 212 inscrits, il y a eu, en juillet 2002, 1 516 307 votants. Le RDR a obtenu 24,8 % des suffrages, le FPI, 20,6 %, et le PDCI, 19,7 %. L’UDPCI a obtenu 4 %. Ces chiffres ne sont ni songe, ni mensonge, ni sondage.
Aujourd’hui, les observateurs affirment que les lignes ont bougé en faveur du RDR ; en témoignent le succès que rencontre le leader de ce parti dans ses tournées à l’intérieur du pays et les vagues de ralliements à sa cause. Il est de notoriété que dans des régions naguère considérées comme lui étant hostiles, le RDR compte aujourd’hui des milliers de militants fichés avec un encadrement rationnel sur le terrain. En somme, le FPI après avoir perdu la bataille du terrain, veut se consoler en espérant gagner celle de l’opinion. En tout état de cause, comme l’a dit le leader du RDR « le 29 novembre 2009, la vérité va éclater »
Ibrahima B. Kamagaté
Aujourd’hui, les observateurs affirment que les lignes ont bougé en faveur du RDR ; en témoignent le succès que rencontre le leader de ce parti dans ses tournées à l’intérieur du pays et les vagues de ralliements à sa cause. Il est de notoriété que dans des régions naguère considérées comme lui étant hostiles, le RDR compte aujourd’hui des milliers de militants fichés avec un encadrement rationnel sur le terrain. En somme, le FPI après avoir perdu la bataille du terrain, veut se consoler en espérant gagner celle de l’opinion. En tout état de cause, comme l’a dit le leader du RDR « le 29 novembre 2009, la vérité va éclater »
Ibrahima B. Kamagaté