“Pris de malaise en plein meeting : ADO s’écroule ». C’est le titre qui barrait hier la Une de Fraternité Matin. Mais, diantre ! Qu’est-ce qui arrive au quotidien de service public ? A-t-il perdu le sens de l’équité, de l’équilibre et de l’objectivité qui doit le caractériser ? C’en a tout l’air. Hier, « le premier quotidien ivoirien d’informations générales », a totalement dérapé. On aurait cru voir la Une du journal officiel du Front populaire ivoirien. C’est à peine si, avec un tel titre à sa première page, ce journal ne se réjouit pas de ce qui est arrivé au docteur Alassane Dramane Ouattara à Gagnoa. Il est vrai que le président du Rassemblement des Républicains a été pris d’un malaise au cours de son intervention au stade Biaka Boda. Mais dire qu’il s’est « écroulé » est vraiment excessif. Faux et malhonnête. Le verbe à un sens que lui donne le dictionnaire. Selon le Larousse, s’écrouler veut dire « tomber en s’affaissant avec fracas ». Tous ceux qui étaient au lieu du meeting savent que ce n’est pas ce qui s’est passé. ADO n’est pas tombé. Le candidat du RDR ne « s’est pas écroulé de tout son long sur le podium », comme l’a écrit le journaliste de ce journal.
Le Correspondant de Frat-Mat à Gagnoa, apparemment, a voulu donner dans du sensationnel. Dire que le président Alassane Dramane Ouattara s’est écroulé, c’est comme s’il s’est affaissé comme un château. Ce qui s’est réellement passé c’est qu’après avoir chancelé, l’aide de camp et son médecin qui sentait qu’il avait du mal à se tenir sur ses jambes, ont décidé de l’étendre comme cela est conseillé dans ce genre de situation. Pendant quelques secondes le temps qu’il récupère. La Une de Fraternité-matin telle que formulée hier, pue à mille lieues, la manipulation de l’information. On veut jeter le discrédit ou ternir l’image de quelqu’un, qu’on ne s’y prendrait pas autrement.
En outre, le docteur Alassane Dramane Ouattara n’est pas la première personnalité politique dans ce pays qui ait été victime d’un malaise au cours d’une manifestation publique. D’autres avant lui, notamment le président Laurent Gbagbo, ont connu cela. Mais n’ont pas fait l’objet d’un tel traitement. Le lundi 9 février 2009, au cours d’un séminaire à la Fondation Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro, le président Laurent Gbagbo a vécu une situation similaire. Selon « Le Nouveau Réveil » n° 2141 du mardi 10 février 2009, le chef de l’Etat qui visiblement ce jour-là ne se portait pas bien, « a trébuché et a failli s’écrouler ». Il n’a eu son salut, selon la même source, qu’ « à sa garde rapprochée qui est aussitôt venue le tenir par le bras pour le faire descendre des marches des escaliers du podium de la grande salle de la Fondation ». Cet épisode, Fraternité-Matin n’en a pas écrit un traitre mot. D’où vient-il aujourd’hui qu’on veuille faire du malaise d’ADO à Gagnoa un scoop ? Faut-il s’en étonner ou en pleurer ? Assurément pas. Car, malgré les efforts fournis pour l’équilibre dans le traitement de l’information, ce journal qui bénéficie des fonds publics-donc de l’argent de tous les Ivoiriens-comme la Radiotélévision ivoirienne d’ailleurs, s’est assigné une nouvelle mission. Celle de protéger les intérêts du président Laurent Gbagbo et de dépeindre, par des éditoriaux et commentaires tendancieux, ses adversaires politiques. Malheureusement !
Jean-Claude Coulibaly
Le Correspondant de Frat-Mat à Gagnoa, apparemment, a voulu donner dans du sensationnel. Dire que le président Alassane Dramane Ouattara s’est écroulé, c’est comme s’il s’est affaissé comme un château. Ce qui s’est réellement passé c’est qu’après avoir chancelé, l’aide de camp et son médecin qui sentait qu’il avait du mal à se tenir sur ses jambes, ont décidé de l’étendre comme cela est conseillé dans ce genre de situation. Pendant quelques secondes le temps qu’il récupère. La Une de Fraternité-matin telle que formulée hier, pue à mille lieues, la manipulation de l’information. On veut jeter le discrédit ou ternir l’image de quelqu’un, qu’on ne s’y prendrait pas autrement.
En outre, le docteur Alassane Dramane Ouattara n’est pas la première personnalité politique dans ce pays qui ait été victime d’un malaise au cours d’une manifestation publique. D’autres avant lui, notamment le président Laurent Gbagbo, ont connu cela. Mais n’ont pas fait l’objet d’un tel traitement. Le lundi 9 février 2009, au cours d’un séminaire à la Fondation Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro, le président Laurent Gbagbo a vécu une situation similaire. Selon « Le Nouveau Réveil » n° 2141 du mardi 10 février 2009, le chef de l’Etat qui visiblement ce jour-là ne se portait pas bien, « a trébuché et a failli s’écrouler ». Il n’a eu son salut, selon la même source, qu’ « à sa garde rapprochée qui est aussitôt venue le tenir par le bras pour le faire descendre des marches des escaliers du podium de la grande salle de la Fondation ». Cet épisode, Fraternité-Matin n’en a pas écrit un traitre mot. D’où vient-il aujourd’hui qu’on veuille faire du malaise d’ADO à Gagnoa un scoop ? Faut-il s’en étonner ou en pleurer ? Assurément pas. Car, malgré les efforts fournis pour l’équilibre dans le traitement de l’information, ce journal qui bénéficie des fonds publics-donc de l’argent de tous les Ivoiriens-comme la Radiotélévision ivoirienne d’ailleurs, s’est assigné une nouvelle mission. Celle de protéger les intérêts du président Laurent Gbagbo et de dépeindre, par des éditoriaux et commentaires tendancieux, ses adversaires politiques. Malheureusement !
Jean-Claude Coulibaly