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Société Publié le lundi 17 août 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Abattoir de Port-Bouët - Les bouviers récupèrent le terrain litigieux

Les bouviers en présence de M. Issiaka Sawadogo, président de la Confédération de la filière bétail et viande des pays de l’UEMOA, des représentants du District d’Abidjan, de la chefferie du village de Petit-Bassam, de la mairie de Port-Bouët, des forces de police et de l’opérateur libanais ont récupéré le site litigieux qui les opposait depuis plusieurs mois à un opérateur libanais. Pour marquer l’évènement, une pelleteuse a détruit les murs qui empêchaient leurs bêtes d’avoir accès à l’endroit.

M. Issiaka Sawadogo après l’opération qui a consisté à la destruction du mur ‘’de la discorde’’ a dit toute sa satisfaction de voir l’entièreté de leur site de travail revenir aux professionnels de la filière viande et bétail. Il a remercié les bouviers pour l’esprit civique qui les a animés tout au long des négociations car des menaces de grève étaient lancées çà et là. Il a salué le rôle majeur joué part le colonel Gaoussou Karamoko du District de police, du commissaire Hié Yéfini du 5ème Arrondissement de Port-Bouët et de tous ceux qui d’une manière ou d’une autre sont intervenus positivement afin de régler cette situation qui pourrissait l’atmosphère sur le parc à bétail. Selon M. Sawadogo, les questions d’insécurité étaient devenues problématiques pour les bouviers avec la perte de plus de 12.000 m2 de leur terrain de travail. Les partenaires des pays exportateurs du bétail s’inquiétaient pour la sécurité de leurs personnels et de leurs bêtes, car l’espace s’était considérablement réduit et on dénombrait des dizaines de bêtes perdues chaque soir. La Confédération a donc engagé des négociations simultanées avec la notabilité du village de Petit-Bassam et de l’opérateur libanais qui avait payé le terrain litigieux. Il a rassuré les populations pour dire qu’elles seront abondamment approvisionnées en viande parce qu’il est de l’intérêt pour les importateurs de bétail et les populations de continuer à collaborer en bons termes. « Tout le monde est gagnant. Et la Côte d’Ivoire qui a assez souffert de cette crise, n’a pas besoin d’une pénurie de viande quand elle est en train de sortir de la crise », a souligné le président de la Confédération. Selon des sources bien introduites auprès du dossier, l’opérateur libanais n’a pas fait de difficultés lorsqu’il a compris que le site était utilisé depuis plus d’un siècle pour parquer les animaux. Il a seulement demandé que les investissements qu’il a engagés lui soient remboursés. C’est donc la somme de 85 millions de FCFA en nature comme acompte qui lui a été remis le jeudi 13 août 2009, pour qu’il accepte de céder le site. « La chefferie de Petit-Bassam lui a donné l’assurance qu’il aura un autre terrain afin d’exercer son commerce », a précisé officiellement M. Issiaka Sawadogo. De toutes les façons, la société STIB (Société de transport Ivoiro-Burkinabé) est prête à continuer les travaux de réhabilitation de l’abattoir de Port-Bouët. Travaux qu’elle avait commencés, mais interrompus à cause de cette affaire. C’est près d’un milliard de FCFA d’investissement qui est attendu. « L’abattoir de Port-Bouët est un passage obligatoire, surtout à cause des rails-moyen le plus commode pour transporter le bétail. Il est important de lui donner un visage reluisant et sécurisé », a-t-il avancé. Parlant des prix à venir des moutons pour la Tabaski, M. Sawadogo a dit de ne pas effrayer les fidèles musulmans. Le prix du mouton en Côte d’Ivoire est un des plus compétitifs de la sous-région. « Tout le monde trouvera son compte », a-t-il assuré.

Olivier Guédé
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