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Société Publié le vendredi 14 août 2009 | L’intelligent d’Abidjan

BTS - La surenchère fait planer la possibilité d’une année blanche

Les fondateurs d’établissements supérieurs privés sont catégoriques. Pas question de céder leurs structures si l’Etat ne leur paye pas les 16 milliards de FCFA qu’ils exigent sur les 45 qu’on leur doit. Après d’âpres négociations, les fondateurs ont revu leurs revendications à la baisse. Ils demandent maintenant la moitié, c'est-à-dire 7,65 milliards pour ouvrir leurs écoles aux examens du BTS tertiaire. Les choses auraient pu aller dans le sens de l’apaisement avec ces nouvelles conditions, mais selon les fondateurs, l’Etat fait la sourde muette. Le mois d’août annonçant généralement les vacances scolaires, le temps joue contre les deux parties au détriment des candidats. Le système éducatif ivoirien on ne cessera pas de le dire ‘’marche à l’envers’’ depuis 20 ans bientôt. Et le pire, c’est qu’aucune lueur ne pointe à l’orée pour annoncer des lendemains qui chantent. Bien au contraire, après la crise à l’Education nationale qui a généré les résultats les plus médiocres jamais enregistrés au Baccalauréat et au BEPC, voici que l’Enseignement supérieur privé rentre dans la danse. L’on pourrait regretter le moment choisi par les fondateurs pour poser leurs revendications, mais comme l’a si bien souligné l’un d’entre eux, « à la guerre comme à la guerre ». Selon ce fondateur, l’Etat est bien conscient devoir 45 milliards aux établissements supérieurs privés. Aussi, fallait-il s’attendre à ce qu’un jour ou l’autre, les fondateurs mettent ce problème sur la table, afin que solution y soit trouvée. Ils avancent d’ailleurs avoir interpellé à maintes reprises les différents ministères chargés du dossier, et qu’ils sont dans leur plein droit en posant leurs conditions en ce moment précis. Du côté des autorités, d’abord au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur, le ministre Cissé Bacongo reconnaît volontiers que le problème dépasse ses compétences. Au ministère, on assure que le problème est pécunier, et concerne d’autres institutions. Le ministère de l’Economie et des Finances a, par le biais du Trésor, proposé un mode de paiement (600 millions/ semaine) selon certaines sources, mais on ne sait si la proposition était sérieuse ou si elle a été rejetée par les fondateurs. Quoi qu’il en soit, c’est toujours le statu quo. Et dans ce cas, ce sont les candidats qui, les premiers, pâtissent de cette situation. A ce niveau, Mian Augustin, secrétaire général de la Fesci, a affirmé que les candidats n’entendaient nullement être les victimes de ce bras de fer entre l’Etat et les fondateurs. C’est pourquoi, il a averti que quelle que soit la date trouvée, les candidats se donneront une semaine au moins pour se remettre dans les dispositions propices pour affronter le BTS. Il n’était donc pas question qu’ils aillent « bêtement composer quand on leur donnera le top départ ». Ce qu’il faut toutefois craindre, c’est que le temps perdu ne se rattrape jamais ou en tout cas difficilement. Et qu’on bâcle parce qu’on aura laissé traîner les choses, non seulement la rentrée prochaine, les projets scolaires et professionnels des candidats, mais aussi qu’on aura donné le coup de grâce à cet examen qui est déjà caution à beaucoup de méfiances.





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