Le département de Dabakala se compose de six sous-préfectures dont Dabakala. La Commune de Dabakala est composée de 16 quartiers et de 14 villages. Sa population était estimée en fin 2008 à 18000 âmes avec une parité entre hommes et femmes. La population est fortement jeune comme partout ailleurs (plus de 60% de jeunes). C'est une zone appartenant au climat baouléen. Le sol est argileux et ferralitique par endroit. Sa végétation est la savane arborée.
Les potentialités économiques
La principale culture vivrière à Dabakala est l'igname. L'arachide et le maïs sont les céréales les plus cultivés. La principale culture de rente, est essentiellement l'anacarde. Cette culture de rente est en baisse à cause de la chute des prix. La preuve est que les acheteurs prennent le Kilo à 150 francs ou 100 francs ou même souvent 75 francs. Cela a pour inconvénient, l'insuffisance de moyens financiers pour couvrir les charges d'exploitation, payer les manoeuvres qui ont travaillé dans la plantation et pour pouvoir dégager de l'argent pour son économie. C'est la raison pour laquelle certains cultivateurs, préfèrent stocker leur production que de se faire harceler par les manœuvres.
Organisation sociale
Du point de vue sociologique, la population est composée de plusieurs sous entités. Il y’a les bambara qui sont en réalité des sénoufos. Ils étaient les premiers habitants de cette région. Ensuite, il y a les noumous ou des forgerons venus en même temps que les chasseurs. Il y a les mangoros qui sont des potiers. Ces sous entités travaillent en synergie. C'est pour cela, on verra les forgerons produire des outils pour la population composée de cultivateurs et les chasseurs. Quant aux mangoros, ils produisent des outils pour faire la cuisine. Les noumous sont aussi les médiateurs de la population en cas de conflits. Ils interviennent entre les parties antagonistes pour négocier et apaiser les cœurs ainsi que les tensions. Il y a enfin les malinkés qui constituent les éléments du sociogramme. Dans le département de Dabakala, il y a les djiminis et les djamanas. Les djiminis se trouvent dans les quatre sous-préfectures que sont Dabakala, Pognélé, Soumolo et bassawa. Les djamanas se trouvent à Satamasokoura et satamasokôrô. Aujourd'hui, on peut trouver des chasseurs qui font des champs et le commerce. Cela est pareil pour les autres sous entités.
L'administration coloniale est arrivée avant 1900. Cet département a connu plusieurs
attachements administratifs puisque depuis le temps jadis, la Côte d'Ivoire s'étendait jusqu'à Bobo-Dioulasso. Dabakala était attaché à Bobo-Dioulasso et à Kong. Aussi, Dabakala a été un chef lieu dont le commandement s'étendait jusqu'à katiola. Aujourd'hui, c'est un département dont le champ de commandement a été réduit. La population est quasiment dominée par la forte communauté musulmane. Cela ne date pas d'aujourd'hui. Le christianisme est venu après l'islam. Il faut noter aussi la présence des animistes.
Le passage de Samory Touré à Dabakala
La société djimini a été fortement déstructurée par le passage de Samory Touré. C'était un passage qui a fortement entâché l'organisation sociale. Puisque pendant le passage de Samory Touré, la société djimini était très bien organisée. En détruisant cette organisation sociale des djiminis, le reste devenait un acquis. Chose que Samory Touré avait réussi et à régner pendant un bon moment avant d'être capturer par les français et déporter à Guélémou au Gabon où il mourut quelques années après. Ce département a gardé quelques patrimoines touristiques qui ont marqué le passage de Samory Touré. Il s'agit notamment des arbres sous lesquelles Samory Touré se reposait et le puits qu'il a réalisé où les habitants vont puiser encore de l'eau.
Dabakala et la situation de crise en Côte d'Ivoire
Dabakala a déjà connu la situation d'envahissement de Samory Touré. A la différence d'autres zones quand la rébellion est arrivée, les habitants de Dabakala avaient une expérience. C'est pour cela, cette situation de guerre d'occupation n'a pas été considérée comme un fait nouveau pour le peuple de Dabakala. Cette population de Dabakala a l'intelligence de ne pas toujours engager des actes qui peuvent apporter des conséquences humaines assez dramatiques. Pendant l'infiltration de la rébellion, la population a su se comporter d'une certaine façon où il y a eu très peu de mort par balle. Sauf qu'une balle perdue a tué un jeune le jour où la rébellion arrivait à Dabakala. Comme dommage matériel, il y a eu la dégradation des infrastructures, la dégradation des voies routières, les infrastructures d'eaux sont en délabrement. Du point de vue d'électrification, Dabakala fait parti du nombre des départements qui ont des taux d'électrification les plus bas. Le département de Dabakala est à un taux à peu près de 10% à 12% pendant que d'autres départements de Côte d'Ivoire sont à plus de 80% d'électrification. C'est pour cela, la population se sent défavoriser au détriment des autres populations d'autres départements.
Les attentes de la mairie
S'il y a une grosse contrainte au niveau de la mairie de Dabakala, c'est bien entendu les subventions de l'Etat ivoirien. Cependant, les agents de la mairie comprennent les tensions de trésorerie qu'il y a au plan national. Et cela a pour conséquence, les difficultés dues à l'assurance des salaires de certains agents de la mairie. Elle n'a pas les moyens de mettre en état certaines infrastructures qui permettraient d'améliorer les conditions de vie de la population. Malgré tout, le maire Jean Louis Billon et ses collaborateurs essaient par leurs relations d'apporter des solutions à ces problèmes. Pour cela, ils ont pu bénéficier d'un certain nombre de projets. Car aujourd'hui, il y a la réhabilitation d'un centre culturel, la mise en place d'un centre d'étude de communication, d'art et d'animation. Ensuite, il aura une radio de proximité, une clinique de la santé et de la reproduction. Tous ces projets sont en cours de réalisation et les travaux sont biens avancés. De source sûre, il y a de cela deux semaines que le ministère de la communication a promis de donner la fréquence dans le courant du mois d'août. Et cela a pu se réaliser grâce au financement de INFBA qui ne cesse de mobiliser les ressources. Quant à M. Billon, il a pu négocier avec la banque mondiale qui finance actuellement un projet de gestion des ordures de la commune. C'est ce genre d'action qu'ont posé le maire et ses collaborateurs pour avoir un peu plus de ressources au niveau de la commune. Cette année, M. Jean Louis Billon a initié une action pour faire payer les vignettes de toutes les voitures de son groupe sur le compte de Dabakala. La conséquence est que les ressources additionnelles de plus de 7.000.000 francs CFA ont été trouvées pour la mairie. Le conseil général a eu aussi des ressources additionnelles liées à cette opération d'un peu plus de 16.000.000 francs CFA.
Un retour difficile
Le voyage à l'allée fut moins contraignant qu'au retour malgré la longue distance. Au retour, à quelques centaines de km du barrage routier à Singrobo se trouvait des individus mal intentionnés munis des armes sophistiquées qui s'adonnaient à des actes de malveillance tels que les fouilles des véhicules et le viol des jeunes filles qui s'y trouvaient. Un car en provenance d'Abidjan a été victime de ces bandits. Ils ont violé cinq jeunes filles et leur bien ont été emporté. Ils auraient même eu la somme de 10.000.000francs CFA dans la nuit du vendredi 14 août. Une fois sur les lieux, l'imam Koné Idriss Koudouss à appelé le préfet d'Abidjan qui a déployé des unités de CECOS pour les escorter jusqu'à Abidjan.
Koulibaly Y Khayder
(Envoyé spécial)
Les potentialités économiques
La principale culture vivrière à Dabakala est l'igname. L'arachide et le maïs sont les céréales les plus cultivés. La principale culture de rente, est essentiellement l'anacarde. Cette culture de rente est en baisse à cause de la chute des prix. La preuve est que les acheteurs prennent le Kilo à 150 francs ou 100 francs ou même souvent 75 francs. Cela a pour inconvénient, l'insuffisance de moyens financiers pour couvrir les charges d'exploitation, payer les manoeuvres qui ont travaillé dans la plantation et pour pouvoir dégager de l'argent pour son économie. C'est la raison pour laquelle certains cultivateurs, préfèrent stocker leur production que de se faire harceler par les manœuvres.
Organisation sociale
Du point de vue sociologique, la population est composée de plusieurs sous entités. Il y’a les bambara qui sont en réalité des sénoufos. Ils étaient les premiers habitants de cette région. Ensuite, il y a les noumous ou des forgerons venus en même temps que les chasseurs. Il y a les mangoros qui sont des potiers. Ces sous entités travaillent en synergie. C'est pour cela, on verra les forgerons produire des outils pour la population composée de cultivateurs et les chasseurs. Quant aux mangoros, ils produisent des outils pour faire la cuisine. Les noumous sont aussi les médiateurs de la population en cas de conflits. Ils interviennent entre les parties antagonistes pour négocier et apaiser les cœurs ainsi que les tensions. Il y a enfin les malinkés qui constituent les éléments du sociogramme. Dans le département de Dabakala, il y a les djiminis et les djamanas. Les djiminis se trouvent dans les quatre sous-préfectures que sont Dabakala, Pognélé, Soumolo et bassawa. Les djamanas se trouvent à Satamasokoura et satamasokôrô. Aujourd'hui, on peut trouver des chasseurs qui font des champs et le commerce. Cela est pareil pour les autres sous entités.
L'administration coloniale est arrivée avant 1900. Cet département a connu plusieurs
attachements administratifs puisque depuis le temps jadis, la Côte d'Ivoire s'étendait jusqu'à Bobo-Dioulasso. Dabakala était attaché à Bobo-Dioulasso et à Kong. Aussi, Dabakala a été un chef lieu dont le commandement s'étendait jusqu'à katiola. Aujourd'hui, c'est un département dont le champ de commandement a été réduit. La population est quasiment dominée par la forte communauté musulmane. Cela ne date pas d'aujourd'hui. Le christianisme est venu après l'islam. Il faut noter aussi la présence des animistes.
Le passage de Samory Touré à Dabakala
La société djimini a été fortement déstructurée par le passage de Samory Touré. C'était un passage qui a fortement entâché l'organisation sociale. Puisque pendant le passage de Samory Touré, la société djimini était très bien organisée. En détruisant cette organisation sociale des djiminis, le reste devenait un acquis. Chose que Samory Touré avait réussi et à régner pendant un bon moment avant d'être capturer par les français et déporter à Guélémou au Gabon où il mourut quelques années après. Ce département a gardé quelques patrimoines touristiques qui ont marqué le passage de Samory Touré. Il s'agit notamment des arbres sous lesquelles Samory Touré se reposait et le puits qu'il a réalisé où les habitants vont puiser encore de l'eau.
Dabakala et la situation de crise en Côte d'Ivoire
Dabakala a déjà connu la situation d'envahissement de Samory Touré. A la différence d'autres zones quand la rébellion est arrivée, les habitants de Dabakala avaient une expérience. C'est pour cela, cette situation de guerre d'occupation n'a pas été considérée comme un fait nouveau pour le peuple de Dabakala. Cette population de Dabakala a l'intelligence de ne pas toujours engager des actes qui peuvent apporter des conséquences humaines assez dramatiques. Pendant l'infiltration de la rébellion, la population a su se comporter d'une certaine façon où il y a eu très peu de mort par balle. Sauf qu'une balle perdue a tué un jeune le jour où la rébellion arrivait à Dabakala. Comme dommage matériel, il y a eu la dégradation des infrastructures, la dégradation des voies routières, les infrastructures d'eaux sont en délabrement. Du point de vue d'électrification, Dabakala fait parti du nombre des départements qui ont des taux d'électrification les plus bas. Le département de Dabakala est à un taux à peu près de 10% à 12% pendant que d'autres départements de Côte d'Ivoire sont à plus de 80% d'électrification. C'est pour cela, la population se sent défavoriser au détriment des autres populations d'autres départements.
Les attentes de la mairie
S'il y a une grosse contrainte au niveau de la mairie de Dabakala, c'est bien entendu les subventions de l'Etat ivoirien. Cependant, les agents de la mairie comprennent les tensions de trésorerie qu'il y a au plan national. Et cela a pour conséquence, les difficultés dues à l'assurance des salaires de certains agents de la mairie. Elle n'a pas les moyens de mettre en état certaines infrastructures qui permettraient d'améliorer les conditions de vie de la population. Malgré tout, le maire Jean Louis Billon et ses collaborateurs essaient par leurs relations d'apporter des solutions à ces problèmes. Pour cela, ils ont pu bénéficier d'un certain nombre de projets. Car aujourd'hui, il y a la réhabilitation d'un centre culturel, la mise en place d'un centre d'étude de communication, d'art et d'animation. Ensuite, il aura une radio de proximité, une clinique de la santé et de la reproduction. Tous ces projets sont en cours de réalisation et les travaux sont biens avancés. De source sûre, il y a de cela deux semaines que le ministère de la communication a promis de donner la fréquence dans le courant du mois d'août. Et cela a pu se réaliser grâce au financement de INFBA qui ne cesse de mobiliser les ressources. Quant à M. Billon, il a pu négocier avec la banque mondiale qui finance actuellement un projet de gestion des ordures de la commune. C'est ce genre d'action qu'ont posé le maire et ses collaborateurs pour avoir un peu plus de ressources au niveau de la commune. Cette année, M. Jean Louis Billon a initié une action pour faire payer les vignettes de toutes les voitures de son groupe sur le compte de Dabakala. La conséquence est que les ressources additionnelles de plus de 7.000.000 francs CFA ont été trouvées pour la mairie. Le conseil général a eu aussi des ressources additionnelles liées à cette opération d'un peu plus de 16.000.000 francs CFA.
Un retour difficile
Le voyage à l'allée fut moins contraignant qu'au retour malgré la longue distance. Au retour, à quelques centaines de km du barrage routier à Singrobo se trouvait des individus mal intentionnés munis des armes sophistiquées qui s'adonnaient à des actes de malveillance tels que les fouilles des véhicules et le viol des jeunes filles qui s'y trouvaient. Un car en provenance d'Abidjan a été victime de ces bandits. Ils ont violé cinq jeunes filles et leur bien ont été emporté. Ils auraient même eu la somme de 10.000.000francs CFA dans la nuit du vendredi 14 août. Une fois sur les lieux, l'imam Koné Idriss Koudouss à appelé le préfet d'Abidjan qui a déployé des unités de CECOS pour les escorter jusqu'à Abidjan.
Koulibaly Y Khayder
(Envoyé spécial)