Les distributeurs de riz accusent les agents du ministère de l`Economie et des Finances de manœuvrer contre eux, dans le cadre de la vente des 7.157 tonnes de riz issu du don du gouvernement japonais.
Deux sociétés de distribution de riz sont en colère contre le comité de pilotage Riz Kr 2008, structure sous tutelle du ministère de l`Economie et des Finances (Mef). La Société ivoirienne de distribution de denrées diverses (Si3d) et la Compagnie de distribution et d`importation de Côte d`Ivoire (Cdi-CI) accusent le comité de pilotage de favorisme au profit d`un troisième opérateur, Sdtm (Société de distribution de toutes marchandises) pour la vente de 7.157 tonnes de riz blanchi. C`est un don du gouvernement japonais à la Côte d`Ivoire qui rentre dans le cadre de la lutte contre la cherté de la vie. Les fonds issus de la vente serviront au développement économique et social y compris la production animale. En effet, la Cdi-ci reproche au comité de pilotage de livrer au moins 500 tonnes de riz à Sdtm. Alors que «cette quantité devrait lui revenir.» Selon Dramane Coulibaly, Dg de Cdi-ci, les faits remontent du 25 au 29 mai, après publication d`une annonce du Mef faisant appel à une manifestation d`intérêt pour la vente de riz. Les trois structures soumissionnaires ont été retenues avec chacune sa prétention de stock à acquérir : 2.000 tonnes respectivement pour la Cdi-ci et Si3d et 7.157 tonnes pour la Sdtm. Après délibération, explique Dramane Coulibaly, le comité de pilotage a revu «notre prétention à la baisse en acceptant de nous rétrocéder 1.073,5 tonnes de riz blanchi. A savoir 594,5 tonnes de riz thaïlandais à 225 Fcfa le kilo et 479 tonnes de riz américain à 260 Fcfa le kilo, soit un coût global de 259.602.500 Fcfa, telle que le précise l`attribution de marché. Elle prévoit également que la somme sera réglée selon les modalités suivantes : 50% au comptant et 50% en 3 mensualités en raison d`un tiers par mois à compter de fin juillet. En outre, la dernière moitié (50%) fera entre temps l`objet d`un cautionnement bancaire à 100%, soit un montant de 129.801.250 Fcfa. Tout était quasiment clair afin que l`affaire se passe dans de bonnes conditions, lorsqu`une émission de chèque a cristallisé les relations entre les deux partenaires. Conformément donc au texte, le Dg dit avoir émis un chèque certifié en vue du paiement de la première moitié d`un montant de 129.801.250 Fcfa pour l`achat des 1.073,5 tonnes de riz. «Le chèque est revenu impayé à deux reprises pour erreur d`endossement. Ceci n`était pas de notre faute puisque notre compte ne connaît pas un défaut d`approvisionnement. En réalité au lieu d`endosser le chèque sur le compte du programme riz Kr 2008, les agents du Mef, l`ont effectué sur le compte d`un fondé de pouvoir. La somme étant très importante la banque ne pouvait pas s`exécuter », souligne Dramane Coulibaly. A la demande des responsables du comité de pilotage, il accepte de procéder le 21 août par ordre de virement. «Grande fut notre surprise, lorsque le comité de pilotage dit n`avoir pas encore vu les traces de l`argent. Donc hier nous sommes allés vérifier si effectivement l`argent a été viré. L`ordre de virement que nous possédons est clair et explicite. Les 129.801.250 Fcfa ont été virés pour le compte du comité de pilotage domicilié à la Bni», insiste Dramane Coulibaly, qui déplore que malgré cela, il n`a acquis que la moitié des 1.073,5 tonnes, soit 541,5. «L`autre moitié a été vendue très rapidement à Sdtm qui appartient à Ezzedine Ibrahim. Nous sommes allés le constater avec notre huissier au quai 19 du port d`Abidjan. Ils ont fait toutes ces manœuvres pour pouvoir vendre ce qui doit nous revenir de droit, à un autre opérateur qui, pour eux, a plus de liquidité. C`est scandaleux parce que nous n’avons reçu aucune notification. Mais nous n`allons pas nous laisser faire car nous avons investi trop d`argent dans cette affaire eu égard aux charges liées au cautionnement bancaire», avertit-il, visiblement très remonté. Selon lui, par la faute des agents du Mef, leurs entreprises sont discréditées vis-à-vis de leurs partenaires. «Les responsables du Mef ont indiqué que ce projet a été mis en place pour soutenir et remettre en activité les jeunes opérateurs économiques ivoiriens qui traversent des moments difficiles du fait de la crise. Mais avec ce qui se passe, on s`interroge encore sur les intentions du comité de pilotage représenté aux différentes réunions par MM Brika Sarapahi et Johnwan Téké Norbert, en l`absence de la présidente, Mme Vidjanagni-Gbato Marie», s`offusque le Dg de Cdi-ci. Joint au téléphone, Johnwan Téké Norbert a estimé que ces accusations sont erronées et a promis réagir aujourd`hui.
Cissé Cheick Ely
Deux sociétés de distribution de riz sont en colère contre le comité de pilotage Riz Kr 2008, structure sous tutelle du ministère de l`Economie et des Finances (Mef). La Société ivoirienne de distribution de denrées diverses (Si3d) et la Compagnie de distribution et d`importation de Côte d`Ivoire (Cdi-CI) accusent le comité de pilotage de favorisme au profit d`un troisième opérateur, Sdtm (Société de distribution de toutes marchandises) pour la vente de 7.157 tonnes de riz blanchi. C`est un don du gouvernement japonais à la Côte d`Ivoire qui rentre dans le cadre de la lutte contre la cherté de la vie. Les fonds issus de la vente serviront au développement économique et social y compris la production animale. En effet, la Cdi-ci reproche au comité de pilotage de livrer au moins 500 tonnes de riz à Sdtm. Alors que «cette quantité devrait lui revenir.» Selon Dramane Coulibaly, Dg de Cdi-ci, les faits remontent du 25 au 29 mai, après publication d`une annonce du Mef faisant appel à une manifestation d`intérêt pour la vente de riz. Les trois structures soumissionnaires ont été retenues avec chacune sa prétention de stock à acquérir : 2.000 tonnes respectivement pour la Cdi-ci et Si3d et 7.157 tonnes pour la Sdtm. Après délibération, explique Dramane Coulibaly, le comité de pilotage a revu «notre prétention à la baisse en acceptant de nous rétrocéder 1.073,5 tonnes de riz blanchi. A savoir 594,5 tonnes de riz thaïlandais à 225 Fcfa le kilo et 479 tonnes de riz américain à 260 Fcfa le kilo, soit un coût global de 259.602.500 Fcfa, telle que le précise l`attribution de marché. Elle prévoit également que la somme sera réglée selon les modalités suivantes : 50% au comptant et 50% en 3 mensualités en raison d`un tiers par mois à compter de fin juillet. En outre, la dernière moitié (50%) fera entre temps l`objet d`un cautionnement bancaire à 100%, soit un montant de 129.801.250 Fcfa. Tout était quasiment clair afin que l`affaire se passe dans de bonnes conditions, lorsqu`une émission de chèque a cristallisé les relations entre les deux partenaires. Conformément donc au texte, le Dg dit avoir émis un chèque certifié en vue du paiement de la première moitié d`un montant de 129.801.250 Fcfa pour l`achat des 1.073,5 tonnes de riz. «Le chèque est revenu impayé à deux reprises pour erreur d`endossement. Ceci n`était pas de notre faute puisque notre compte ne connaît pas un défaut d`approvisionnement. En réalité au lieu d`endosser le chèque sur le compte du programme riz Kr 2008, les agents du Mef, l`ont effectué sur le compte d`un fondé de pouvoir. La somme étant très importante la banque ne pouvait pas s`exécuter », souligne Dramane Coulibaly. A la demande des responsables du comité de pilotage, il accepte de procéder le 21 août par ordre de virement. «Grande fut notre surprise, lorsque le comité de pilotage dit n`avoir pas encore vu les traces de l`argent. Donc hier nous sommes allés vérifier si effectivement l`argent a été viré. L`ordre de virement que nous possédons est clair et explicite. Les 129.801.250 Fcfa ont été virés pour le compte du comité de pilotage domicilié à la Bni», insiste Dramane Coulibaly, qui déplore que malgré cela, il n`a acquis que la moitié des 1.073,5 tonnes, soit 541,5. «L`autre moitié a été vendue très rapidement à Sdtm qui appartient à Ezzedine Ibrahim. Nous sommes allés le constater avec notre huissier au quai 19 du port d`Abidjan. Ils ont fait toutes ces manœuvres pour pouvoir vendre ce qui doit nous revenir de droit, à un autre opérateur qui, pour eux, a plus de liquidité. C`est scandaleux parce que nous n’avons reçu aucune notification. Mais nous n`allons pas nous laisser faire car nous avons investi trop d`argent dans cette affaire eu égard aux charges liées au cautionnement bancaire», avertit-il, visiblement très remonté. Selon lui, par la faute des agents du Mef, leurs entreprises sont discréditées vis-à-vis de leurs partenaires. «Les responsables du Mef ont indiqué que ce projet a été mis en place pour soutenir et remettre en activité les jeunes opérateurs économiques ivoiriens qui traversent des moments difficiles du fait de la crise. Mais avec ce qui se passe, on s`interroge encore sur les intentions du comité de pilotage représenté aux différentes réunions par MM Brika Sarapahi et Johnwan Téké Norbert, en l`absence de la présidente, Mme Vidjanagni-Gbato Marie», s`offusque le Dg de Cdi-ci. Joint au téléphone, Johnwan Téké Norbert a estimé que ces accusations sont erronées et a promis réagir aujourd`hui.
Cissé Cheick Ely