Au total, ce sont 645 milliards de francs qu'il faut à l'Etat de Côte d'Ivoire sur la période 2009-2015, pour garantir une accessibilité à l'eau potable à l'ensemble de la population ivoirienne. Pour la satisfaction des besoins immédiats, il faut mobiliser 165 milliards. C'est toute l'importance du séminaire sur les états généraux de l'eau potable en Côte d'Ivoire qui s'ouvre demain à l'hôtel président de Yamoussoukro. Séminaire organisé par l'Office national de l'eau potable (Onep), sous la tutelle du ministre des Infrastructures économiques, en collaboration avec la Sodeci. Le ministère des Infrastructures économiques accorde un grand crédit à ces assises qui permettront, à n'en point douter, de faire des ébauches de propositions concrètes et des recommandations pour étoffer les solutions déjà existantes. Il sera question de débattre du cadre institutionnel et réglementaire du secteur, définir les ressources en eau et approvisionnement en eau potable des populations, la recherche de financement et les investissements à mener pour assurer l'eau potable à la population entière. Ces états généraux sont plus que nécessaires pour les populations urbaines que rurales car les grands besoins se trouvent au niveau de ces populations. Les problèmes d'approvisionnement en eau potable des populations, tant en milieu rural qu'urbain seront sur la table des travaux de cette rencontre. Les opérateurs économiques, les bailleurs de fonds, les Ong et les consommateurs convergeront leurs idées pour qu'ensemble une solution soit trouvée aux problèmes de l'eau en Côte d'Ivoire. Les enjeux et défis d'un tel séminaire sont énormes et ce, eu égard aux insuffisances constatées dans l'approvisionnement en eau des populations et des objectifs à atteindre tant au plan national que face aux défis du millénaire pour le développement (Omd). Les actions à court et à moyen termes viseront à satisfaire dans un premier temps les besoins immédiats des populations en eau potable, réduire de moitié le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau d'ici 2015. Il s'agit aussi de maintenir la continuité du service public d'eau potable et de mener des réflexions appropriées sur les ressources en eau.
Jean Prisca
Jean Prisca