L’Union des Professionnels des Médias de Côte d’Ivoire (UPMCI)
Voudrait saisir l’occasion à lui offerte par l’approche des échéances électorales en Côte d’Ivoire et la naissance d’autres organisations de journalistes professionnels et associations de professionnels des médias en Côte d’Ivoire, pour informer l’opinion nationale et internationale sur l’attitude du Ministère de Communication, notre ministère de tutelle au sein du gouvernement.
En effet, si à la merci des Accords Politiques de Ouagadougou, mettent fin définitivement à l’état de belligérance dans notre pays La Côte d’Ivoire avec comme issu, l’organisation d’élections démocratiques, le Ministère de la Communication, initiait les 27, 28, 29 et 30 mai 2008 au Golf Hôtel à Abidjan « Le Forum National des Média sur le thème : la mission des médias en période électorale » ; Lequel forum devrait aboutir, dans le cadre d’un large débat et d’échanges entre d’une part, les journalistes, et d’autre part, les acteurs politiques, membres de la société civile et responsables des entités impliquées dans le processus électoral, à des actes définissant les termes de la mission des médias pendant la période électorale ; et enfin favoriser des pratiques professionnels et des comportements favorables à la cohésion sociale, à l’éclairage de l’opinion publique, et à l’aboutissement de la paix dans le processus menant aux échéances électorales…
C’est avec surprise que nous observons une attitude déconcertante et partisane de la part du Ministère de La Communication, lorsqu’il s’agit d’apporter son soutien ou sa caution, bien que moral à certaines organisations du monde de la presse, des médias et de la communication en Côte d’Ivoire.
Nous ne serions pas capables de porter un tel jugement si les évènements récents auxquels nous avons pris part ne nous auraient pas édifiés.
En clair, alors que l’UNJCI (union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire) battait de l’aile suite à des divergences d’opinion en son sein, naissait une union des professionnels des médias de Côte d’Ivoire (UPMCI) en novembre 2008.
Pour nous, il était injustifié d’ignorer une partie des composantes de la longue chaîne des corps de métier des médias.
Par exemple à la télé, il n’est pas possible d’apprécier un bon animateur ou tout journaliste de talent sans la touche et la partition des technico-artistes : cadreurs-preneurs de son de la télé mais aussi de la radio.
Au niveau de la presse écrite, l’on ne saurait lire les papiers d’un bon reporter sans l’œil avisé du reporter photo pour apporter l’illustration appropriée.
Du reste, il est indispensable que ces articles soient mis en page par un maquettiste et qu’ils soient flashés par un photograveur avant d’être imprimés et distribués sur le marché.
Que pourrions-nous dire de la performance professionnelle des réalisateurs et des producteurs audiovisuels, des pupitreurs, des monteurs, des infographes ?
Pourquoi ne saurions-nous prendre en compte les aspirations de cette dame, la maquilleuse, ultime étape avant d’accéder au plateau de télé.
Comment pourrions nous enfin ignorer tous ces professionnels des médias disséminés ça et là au sein des grosses firmes et institutions du pays, dont ils ou elles se chargent de gérer les relations avec la presse ?
Et si jusqu’en 1990, nos aînés étaient peu nombreux dans le métier, 19 ans après, le paysage audiovisuel ivoirien aura su enregistrer nombre d’organes de presse, plus d’une cinquantaine de radios privées et quelques télévisions en attendant la véritable ouverture et la libéralisation ; Au point où les dernières estimations nous situent autour de 3000 professionnels toutes spécialités confondues. Voilà les réelles motivations de la création de notre union.
Bien entendu, avant la déclaration officielle de notre union auprès des autorités administratives compétentes au mois de janvier 2009, nous avons pris soin d’en informer notre Ministère de tutelle (voir la décharge du Ministère en date du 17 décembre 2008 et la réunion d’information entre une délégation de l’UPMCI et le cabinet du ministre de la communication en date du 14 janvier 2009), réunion à laquelle ont bel et bien participé monsieur le ministre Ibrahim Sy Savané et madame Kouassi Marguerite, chef de cabinet en charge du dossier de l’UPMCI sur instruction du ministre.
Une rencontre que le Ministre avait qualifié d’historique. car selon lui, l’UPMCI venait là d’apporter une réponse aux nombreuses aspirations du plus grand nombre des professionnels des médias en Côte d’Ivoire ; Surtout que les deux lois du 14 décembre 2004, l’une relative au Régime juridique de la presse et l’autre à celui de la communication audiovisuelle et leurs décrets d’application respectifs permettent de mesurer le chemin parcouru en matière de liberté de la presse en Côte d’Ivoire et consacrent les champs d’intervention des organes d’autorégulation et de régulation.
NOTRE INDIGNATION
Elle provient du fait que le Ministère de la Communication qui a un rôle d’arbitre, de conseiller et de promotion du développement du secteur des médias en Côte d’Ivoire fait du deux poids, deux mesures.
En effet, invités à prendre part au Congrès Constitutif de l’Organisation des journalistes professionnels de Côte d’Ivoire, le samedi 29 août 2009, grande était notre surprise de constater que non seulement la présidence de cette cérémonie était assurée par le Ministre Ibrahim Sy Savané en personne, mais la présence effective de sa représentante, madame Kouassi Marguerite, principale interlocutrice des professionnels des médias au sein su ministère, alors qu’une semaine avant, le ministère de la communication opposait une fin de non recevoir à l’invitation de l’UPMCI pour son congrès d’investiture tenu le 22 août 2009 à l’hôtel communal de Cocody en brillant par leur absence.
Argument avancé : l’UPMCI n’aurait pas encore obtenu l’agrément du ministère de l’intérieur. Pour autant, le même ministère est bien présent à la cérémonie de la constitution d’une organisation du même genre.
Notre étonnement fut encore plus grand, lorsqu’invitée à prendre la parole à la tribune, madame la représentante du ministre Sy Savané dit se mettre à équidistance de toutes les associations du secteur des médias en Côte d’Ivoire.
L’UPMCI dénonce cette attitude méprisante et injurieuse avec la dernière énergie et en appelle à la vigilance de tous les professionnels du secteur des médias.
Enfin, en cette période de paix et de cohésion sociale, il serait impérieux que le Ministère de la communication, vaste et important département au sein du gouvernement, prenne toutes ses responsabilités afin de garantir une attitude d’impartialité et d’équité entre les différentes organisations sous sa tutelle. Il est de son devoir de revaloriser cette longue chaîne des corps de métiers au sein de notre corporation, car celle-ci continue de faire rêver lorsque la rémunération fait défaut.
Fait à Abidjan, le MARDI 02 SEPTEMBRE 2009
Le Conseil d’Administration de l’UPMCI
Voudrait saisir l’occasion à lui offerte par l’approche des échéances électorales en Côte d’Ivoire et la naissance d’autres organisations de journalistes professionnels et associations de professionnels des médias en Côte d’Ivoire, pour informer l’opinion nationale et internationale sur l’attitude du Ministère de Communication, notre ministère de tutelle au sein du gouvernement.
En effet, si à la merci des Accords Politiques de Ouagadougou, mettent fin définitivement à l’état de belligérance dans notre pays La Côte d’Ivoire avec comme issu, l’organisation d’élections démocratiques, le Ministère de la Communication, initiait les 27, 28, 29 et 30 mai 2008 au Golf Hôtel à Abidjan « Le Forum National des Média sur le thème : la mission des médias en période électorale » ; Lequel forum devrait aboutir, dans le cadre d’un large débat et d’échanges entre d’une part, les journalistes, et d’autre part, les acteurs politiques, membres de la société civile et responsables des entités impliquées dans le processus électoral, à des actes définissant les termes de la mission des médias pendant la période électorale ; et enfin favoriser des pratiques professionnels et des comportements favorables à la cohésion sociale, à l’éclairage de l’opinion publique, et à l’aboutissement de la paix dans le processus menant aux échéances électorales…
C’est avec surprise que nous observons une attitude déconcertante et partisane de la part du Ministère de La Communication, lorsqu’il s’agit d’apporter son soutien ou sa caution, bien que moral à certaines organisations du monde de la presse, des médias et de la communication en Côte d’Ivoire.
Nous ne serions pas capables de porter un tel jugement si les évènements récents auxquels nous avons pris part ne nous auraient pas édifiés.
En clair, alors que l’UNJCI (union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire) battait de l’aile suite à des divergences d’opinion en son sein, naissait une union des professionnels des médias de Côte d’Ivoire (UPMCI) en novembre 2008.
Pour nous, il était injustifié d’ignorer une partie des composantes de la longue chaîne des corps de métier des médias.
Par exemple à la télé, il n’est pas possible d’apprécier un bon animateur ou tout journaliste de talent sans la touche et la partition des technico-artistes : cadreurs-preneurs de son de la télé mais aussi de la radio.
Au niveau de la presse écrite, l’on ne saurait lire les papiers d’un bon reporter sans l’œil avisé du reporter photo pour apporter l’illustration appropriée.
Du reste, il est indispensable que ces articles soient mis en page par un maquettiste et qu’ils soient flashés par un photograveur avant d’être imprimés et distribués sur le marché.
Que pourrions-nous dire de la performance professionnelle des réalisateurs et des producteurs audiovisuels, des pupitreurs, des monteurs, des infographes ?
Pourquoi ne saurions-nous prendre en compte les aspirations de cette dame, la maquilleuse, ultime étape avant d’accéder au plateau de télé.
Comment pourrions nous enfin ignorer tous ces professionnels des médias disséminés ça et là au sein des grosses firmes et institutions du pays, dont ils ou elles se chargent de gérer les relations avec la presse ?
Et si jusqu’en 1990, nos aînés étaient peu nombreux dans le métier, 19 ans après, le paysage audiovisuel ivoirien aura su enregistrer nombre d’organes de presse, plus d’une cinquantaine de radios privées et quelques télévisions en attendant la véritable ouverture et la libéralisation ; Au point où les dernières estimations nous situent autour de 3000 professionnels toutes spécialités confondues. Voilà les réelles motivations de la création de notre union.
Bien entendu, avant la déclaration officielle de notre union auprès des autorités administratives compétentes au mois de janvier 2009, nous avons pris soin d’en informer notre Ministère de tutelle (voir la décharge du Ministère en date du 17 décembre 2008 et la réunion d’information entre une délégation de l’UPMCI et le cabinet du ministre de la communication en date du 14 janvier 2009), réunion à laquelle ont bel et bien participé monsieur le ministre Ibrahim Sy Savané et madame Kouassi Marguerite, chef de cabinet en charge du dossier de l’UPMCI sur instruction du ministre.
Une rencontre que le Ministre avait qualifié d’historique. car selon lui, l’UPMCI venait là d’apporter une réponse aux nombreuses aspirations du plus grand nombre des professionnels des médias en Côte d’Ivoire ; Surtout que les deux lois du 14 décembre 2004, l’une relative au Régime juridique de la presse et l’autre à celui de la communication audiovisuelle et leurs décrets d’application respectifs permettent de mesurer le chemin parcouru en matière de liberté de la presse en Côte d’Ivoire et consacrent les champs d’intervention des organes d’autorégulation et de régulation.
NOTRE INDIGNATION
Elle provient du fait que le Ministère de la Communication qui a un rôle d’arbitre, de conseiller et de promotion du développement du secteur des médias en Côte d’Ivoire fait du deux poids, deux mesures.
En effet, invités à prendre part au Congrès Constitutif de l’Organisation des journalistes professionnels de Côte d’Ivoire, le samedi 29 août 2009, grande était notre surprise de constater que non seulement la présidence de cette cérémonie était assurée par le Ministre Ibrahim Sy Savané en personne, mais la présence effective de sa représentante, madame Kouassi Marguerite, principale interlocutrice des professionnels des médias au sein su ministère, alors qu’une semaine avant, le ministère de la communication opposait une fin de non recevoir à l’invitation de l’UPMCI pour son congrès d’investiture tenu le 22 août 2009 à l’hôtel communal de Cocody en brillant par leur absence.
Argument avancé : l’UPMCI n’aurait pas encore obtenu l’agrément du ministère de l’intérieur. Pour autant, le même ministère est bien présent à la cérémonie de la constitution d’une organisation du même genre.
Notre étonnement fut encore plus grand, lorsqu’invitée à prendre la parole à la tribune, madame la représentante du ministre Sy Savané dit se mettre à équidistance de toutes les associations du secteur des médias en Côte d’Ivoire.
L’UPMCI dénonce cette attitude méprisante et injurieuse avec la dernière énergie et en appelle à la vigilance de tous les professionnels du secteur des médias.
Enfin, en cette période de paix et de cohésion sociale, il serait impérieux que le Ministère de la communication, vaste et important département au sein du gouvernement, prenne toutes ses responsabilités afin de garantir une attitude d’impartialité et d’équité entre les différentes organisations sous sa tutelle. Il est de son devoir de revaloriser cette longue chaîne des corps de métiers au sein de notre corporation, car celle-ci continue de faire rêver lorsque la rémunération fait défaut.
Fait à Abidjan, le MARDI 02 SEPTEMBRE 2009
Le Conseil d’Administration de l’UPMCI