La commune du Plateau a été le théâtre du show des ressortissants burkinabè hier. A pied, à vélo, à moto ou en voiture, les supporters des Etalons se sont fait entendre dans les environs du Novotel, à la rue du commerce. Ils criaient à tue-tête : «Etalons, y a but ! Etalons, y a but, Etalons, y a but !». Heureux, les joueurs s’emballaient facilement sous les cris de leurs inconditionnels. L’ambiance était bon enfant. Les manœuvres du nouveau siège de la CNPS, en face, avaient momentanément laissé leur matériel de travail pour ne pas se faire raconter l’évènement. Trente minutes plus tôt, le car transportant la sélection était arrivé de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny. Dans un délire total. «Nous avons débarqué à Abidjan autour de 11 heures. Il est vrai que nous avons quitté Ouaga à 8h30 mais l’escale de Bobo-Dioulasso nous a un peu retardés…», a soufflé un membre du staff burkinabé. Paolo Duarte, le sélectionneur burkinabé, quelque peu surpris par tant d’enthousiasme, approche les policiers présents sur les lieux. Avec de grands gestes, il leur fait comprendre, qu’il est l’heure du déjeuner et qu’il serait très heureux de les voir faire le « nettoyage ». Le technicien portugais regrette aussi qu’une conférence de presse en bonne et due forme n’ait pas été programmée. La faute à qui ? La presse présente ne se fait pas prier pour interroger des Etalons, disponibles. On reconnaît les visages de Charles Kaboré, de Jonathan Pitroipa, d’Habib Bamogo, d’Alain Sibiri Traoré, de Koffi Mohamed, de Koné Yssouf, de Madi Panendétiguiri et autres Koné Bakari dit Bako. Tous sont sortis des «griffes» des journalistes, de leurs fans, parents et amis. Paolo Duarte semble satisfait. Sous le coup de 17h, il devait diriger sa première séance d’entraînement au stade Houphouët-Boigny. Charles Kaboré, semble le plus affamé du groupe et demande avec insistance la salle à manger. Après le déjeuner, vêtus aux couleurs de leur pays (Rouge-Vert-jaune), les Etalons utilisent les ascenseurs pour le troisième étage de l’hôtel. C’est là qu’ils se sont retranchés jusqu’au dimanche. Le milieu de terrain de Marseille, Charles Kaboré, qui disputera son premier match à Abidjan, lâche : «C’est un plaisir pour moi de jouer dans le pays de ma mère. Cela fait du baume au cœur de voir tout ce monde nous accueillir. La rencontre de demain sera dure. Nous l’avons préparée dans la sérénité. Notre objectif est de faire un très bon match…». Dehors, le soleil est au zénith. Les fans des Etalons sont toujours aux abords de l’hôtel. Ils veillent sur leurs stars.
Guy-Florentin Yaméogo
Guy-Florentin Yaméogo
