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Économie Publié le jeudi 10 septembre 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Revue de programme / Sous la pression des bailleurs de fonds - Honoré Kouassi Amadou Koné fait son bilan de trois années de gestion

La mission conjointe du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement conduite par Mme Doris Ross a été reçue le mercredi 9 septembre 2009 par le ministre de l’Intégration africaine, Amadou Koné. Cette rencontre a permis aux experts de ces trois institutions en séjour depuis le 2 septembre dernier à Abidjan, de s’informer sur l’évolution des grands chantiers dudit ministère, à savoir l’intégration régionale, la construction de marché commun, la liberté de circulation des biens et des personnes et la facilitation des échanges, nécessaires pour la réalisation des programmes économiques. La confiance n’excluant pas la prudence, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, la BAD et d’autres institutions sœurs de financement ont décidé de s’assurer que toutes les institutions de la Côte d’Ivoire travaillent. Et que chacune d’elles exécute les programmes qui lui ont été confiés conformément au chronogramme de relance économique post-crise. C’est ce qui a valu la visite de la délégation de Mme Doris Ross, chef de mission du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement hier mercredi dans la matinée au ministère de l’Intégration africaine, sis au 17ème étage de la Tour B. «Le but de notre visite est de passer en revue l’économie. Ce qui est nécessaire par rapport à l’article 4 de notre statut. (..)», a confié Mme Doris Ross, en guise d’introduction. Selon le chef de mission, l’apport de l’intégration régionale est très important pour l’avenir de la Côte d’Ivoire. Etant donné qu’elle constitue un facteur stimulant pour la croissance des économies. C’est pourquoi, à en croire Mme Doris Ross, il était important dans le cadre de sa mission de revue de programmes économiques à Abidjan, qu’elle s’approche dudit ministère, comme elle en a déjà fait pour d’autres, afin de savoir ce qui a été fait au plan de l’intégration. «Notre objectif est de savoir un peu comment se passent les négociations en termes de commerce extérieur avec vos partenaires. Mais aussi quelle est votre vision de l’intégration de la Côte d’Ivoire dans l’intégration régionale», souligne-t-elle. En réponse aux préoccupations de Mme Doris Ross, le ministre Amadou Koné qui a été soumis à une sorte d’interrogatoire, a de façon magistrale fait l’historique de ce qui a été fait et des chantiers en cours. Il s’agit notamment de l’intégration régionale, de la construction du marché commun, de la liberté de circulation des biens et des personnes et de la facilitation des échanges. «En ce qui concerne l’intégration régionale, je voudrais indiquer que les deux organisations dans lesquelles la Côte d’Ivoire est fortement présente, c’est l’UEMOA d’une part et d’autre part la CEDEAO. Bien sûr, il y a l’UA. Mais je parlerai plus de l’UEMOA et la CEDEAO. Pace qu’à ce niveau, les choses avancent assez rapidement. Nous croyons qu’il est important qu’il y ait cette intégration régionale parce que, ensemble, on peut régler des problèmes qu’on ne peut pas régler seul», a dit le ministre ivoirien de l’Intégration africaine. «Je pense que l’intégration régionale fait partie des actions qui peuvent améliorer la bonne gouvernance au niveau des Etats. Parce que des règles qui sont prises au niveau régional, vous avez beaucoup plus de facilité à les mettre en œuvre», s’est-il expliqué en face des experts qui n’ont pas manqué de l’interroger sur des points qu’ils jugent incompréhensibles. Eu égard aux expériences qu’il a acquises depuis qu’il est dans ce département, Amadou Koné a insisté pour dire que l’intégration régionale peut apporter un plus à la bonne gouvernance. «Je pense que l’Intégration régionale peut améliorer la gouvernance», précise-t-il. S’agissant du chapitre relatif à la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest). le ministre a révélé aux fonctionnaires des institutions financières les chantiers en cours. «Au niveau de la CEDEAO, sur le plan monétaire, il y a une deuxième zone monétaire qui est en gestation. C’est un peu difficile. Les délais ont été repoussés encore jusqu’à 2015 du fait des difficultés que nos Etats ont connues avec la crise financière, énergétique et alimentaire», a fait savoir le ministre ivoirien. Précisant que les pays concernés n’étaient pas du tout en mesure de respecter les règles de convergence qui ont été rétablies. Ce qui a causé un décalage de quelques années encore en ce qui concerne la deuxième zone monétaire. Il a par ailleurs précisé que le président de la Commission de la CEDEAO a accepté l’idée de la création de la seconde monnaie pour l’ensemble des Etats. «L’idée est en train d’être creusée. Il s’agira donc de créer une monnaie et laisser en l’état les monnaies existantes. De sorte que ceux qui voyagent, les commerçants puissent utiliser cette monnaie. Ça faciliterait la convertibilité. (..). Le débat se poursuit, mais on se donne jusqu’à 2015 pour que cette deuxième zone monétaire soit créée», rassure-t-il. Au titre des chantiers, le ministre a fait un rappel du TEC (Tarif extérieur commun). Selon lui, la question du TEC préoccupe mais elle avance bien : «Nous avions paraphé un accord intérimaire de partenariat avec l’Union européenne. Cela fait que tous les sujets ont été remis sur la table. Je pense que c’est ce qui a accéléré le processus de mise en place du TEC de la CEDEAO. Parce qu’on a dit que c’était un préalable pour que nous ayons le TEC. A partir de cette frontière commune, nous voyons comment va se faire l’accès au marché de l’Afrique de l’Ouest. Cela a accéléré le processus de mise en œuvre du TEC», a expliqué le ministre. Outre l’APE (Accord de partenariat économique) pour lequel la Côte d’Ivoire a signé un accord intérimaire avec l’Union européenne en attendant un accord régional qui doit être signé d’ici octobre prochain, le ministre a souligné qu’un certain nombre d’actions sont en cours. Il s’agit notamment de la politique nationale de l’intégration régionale. «Nous sommes en train d’élaborer la politique nationale de l’intégration régionale parce qu’elle n’existe pas. On est en train d’y travailler. Nous sommes encore dans les termes de référence», révèle-t-il. Sur la libre circulation des biens et des personnes qui intéresse davantage le chef de mission, le ministre a assuré que des efforts sont en cours. Mais son souhait est qu’elle soit totale sur l’ensemble du territoire national. ‘’En tant que ministre de l’intégration, ce qui m’arrange est qu’il y ait une liberté totale de circulation des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire’’, a-t-il témoigné. Toutes les certifications remises en cause Les certifications des produits et services actuellement en cours dans la sous-région ne répondraient à aucun critère, a dénoncé le ministre ivoirien de l’Intégration africaine. A en croire Amadou Koné, l’absence de critères pose un problème de reconnaissance de la qualité des produits certifiés. En ce sens qu’il n’y aurait pas de moyens de contrôle de la qualité des produits ou du respect des normes de qualité. Ce qui intrigue le ministre Amadou Koné. Lui qui pense qu’il faut mettre en place, au plan régional, des structures de délivrance de certification. C’est cette structure qui va désormais édicter les règles qui seront soumises à tous de sorte que la qualité des produits certifiés soit reconnue. Amadou Koné pense que c’est un combat à mener et qui doit impliquer tous les Etats.
H.K
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