Une inquiétude de taille a été exprimée hier par le Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd) au terme de son séminaire sur le contrôle de la liste électorale. Au cours de la cérémonie de clôture de la rencontre qui a débuté mardi, le Congrès a constaté qu' «une menace particulière, voire un péril, plane sur l'ensemble du processus électoral à venir. A savoir, la production de suffrages supplémentaires par l'introduction frauduleuse dans la liste électorale, d'une masse d'électeurs n'ayant aucune qualité pour y figurer». Selon le Cnrd, l'intérêt même de ce séminaire est de lutter contre ces fraudes. Pour le mouvement proche du pouvoir, il est important pour lui de contrôler l'affichage des listes électorales. Le Cnrd a réaffirmé sa volonté d'aller aux élections en novembre. «Il se dit que c'est nous (Cnrd, Ndlr) qui manoeuvrons pour ne pas que la date des élections soit respectée. Nous avons intérêt plus que tout le monde à ce que le 29 novembre soit tenue », a argué Odette Lorougnon. Selon le congrès, la réussite du processus électoral réside dans la tenue effective des différentes étapes. A cet effet, il s'est dit inquiet du retard pris par la Sagem dans la confection de la base de données. Au dire du porte-parole du Cnrd, Kahé Eric, à la lumière des informations en leur possession, le traitement des données est à ce jour achevé à 70%. Ce qui s'explique, selon les techniciens qui l'ont informé, par la lenteur même du système adopté. Pour Kahé Eric, « cela est la conséquence du manque de confiance entre les Ivoiriens qui ont choisi un opérateur plus budgétivore qu'efficace ». Cependant, ont affirmé les séminaristes, au-delà de tous les enjeux, l'objectif du Cnrd est de remporter, au premier tour, l'élection présidentielle de manière claire et indiscutable.
BKI
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