Le Parti ivoirien des travailleurs (Pit) a livré hier à Adjamé son analyse au communiqué de la Commission électorale indépendante (Cei) relatif aux dossiers de candidature. La 1ère vice-présidente, Angèle Gnonsoa, affirme que sa formation «relève des incohérences» qui, font «craindre la répétition de ce qui s'est passé en 2000». C'est-à-dire «l'irrecevabilité ou le rejet d'un grand nombre de candidatures par un Conseil constitutionnel dont la composition et les décisions sont sources de préoccupations ». Pour le Pit, «la confusion est totale et grandes sont ses inquiétudes» quand la Cei requiert des informations comme la nationalité des pères et mères des candidats. Cela, estime la maison de Wodié est source de conflit dans la mesure où, l'ordonnance du 14 avril 2008 qui rend de facto éligibles les signataires de l'Accord de Linas-Marcoussis, stipule que ceux-ci « sont dispensés de la production de quelque pièce que ce soit, à l'exception de la déclaration personnelle de candidature ». Le parti se demande ce qu'adviendront des conditions d'éligibilité définies par l'article 35 de la Constitution. «Seront-elles exigées par le Conseil constitutionnel qui, en vertu des textes en vigueur, est compétent pour statuer sur l'éligibilité des candidats ?», s'est-elle interrogée. Si la réponse s'avérait affirmative, le Pit se dit alors inquiet dans la mesure où, il estime que la nomination de Paul Yao N'Dré, à la tête du Conseil constitutionnel, ne vise qu'à « avoir à sa tête, un homme fidèle et docile, un inconditionnel qui permette de faire de cette institution un instrument de combat ». La 1ère vice-présidente du Pit dit ne pas comprendre qu'une décision présidentielle rende d'office, éligibles les signataires de l'Accord de Linas-Marcoussis alors que le paiement d'une caution de vingt millions de Fcfa leur est exigé. Une condition dont le non-respect aboutit à l'inéligibilité.
BKI
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