Les fidèles de la Mission évangélique des apôtres de l'Eternel, une église de fortune sise à Anani, localité située sur la route de Grand-Bassam, feront-ils encore confiance à un homme de Dieu ? Ce n'est pas si sûr. Certains d'entre eux risquent de perdre la foi après le coup que leur guide religieux, un ressortissant Béninois, le pasteur Akoué Philippe, leur a fait. Celui-ci a disparu avec plus de trois millions FCFA (3.000.000FCFA). Cette somme qui devait servir à la construction d'une nouvelle bâtisse de leur temple représente deux (2) ans de cotisation. Les faits. La mission évangélique des apôtres de l'Eternel est une église de fortune construite en cabane. Pour lui donner une allure présentable, les responsables l'ont clôturée avec des palmes de cocotier et couverte avec des bâches. Une apparence peu présentable dont les fidèles ne sont pas fiers. Avec leur pasteur, ils décident alors de donner une fière allure à leur église. Pour cela, ils lèvent alors une cotisation à cet effet. Les fidèles font donc une quête spéciale. Objectif, se doter d'une église dans trois (3) à cinq (5) ans. Pour la très grande confiance qu'ils vouent à leur pasteur, ils décident, à l'unanimité, de lui confier la garde de l'argent. Seulement deux (2) ans ont suffi au pasteur pour réunir un capital pouvant lui permettre d'investir dans une affaire dans son pays. Puisqu'il n'a pas attendu la fin de l'opération pour disparaître. Le samedi 25 juillet dernier, alors que les fidèles l'attendaient pour officier le culte, l'homme de Dieu a brillé par son absence. Ce qui inquiète ses fidèles qui ne sont pas habitués à une telle absence de sa part. Aussi, après le culte, une délégation s'est rendue à son domicile pour s'enquérir de ses nouvelles. Le pasteur Philippe n'y est pas et son téléphone est curieusement fermé. Qu'à cela ne tienne. Les jours suivants, le pasteur est toujours introuvable. Il n'en fallait plus pour asseoir leur conviction sur la disparition définitive de leur pasteur avec leur cotisation qui s'élève à plus de trois (3) millions FCFA.
Par Ferdinand Bailly
Par Ferdinand Bailly